Tiziano Vecellio ou Tiziano Vecelli ou Tiziano da Cador, plus communément appelé Titien ou Le Titien en français, (1488-1576) était un peintre italien de l’école vénitienne, auteur d’une œuvre picturale considérable.
Vénus est la déesse de l’amour, de la séduction et de la beauté dans la mythologie romaine. Elle est équivalente à la grecque Aphrodite et à l’étrusque Turan.
Vénus anadyomène raconte le mythe de la naissance de Vénus émergeant de la mer.
La Vénus d’Urbino a été peinte pour Guidobaldo Della Rovere, l’héritier de Francesco Maria Della Rovere, le Duc d’Urbino. Son père avait déjà acheté, deux ans plus tôt, le portrait du même modèle, La Bella, qui est aujourd’hui au Pitti, à Florence. La Bella portait une belle robe, Guidobaldo voulait avoir son portrait nu.
Ce tableau n’a pas été peint pour célébrer son mariage avec Giulia Varano intervenu quatre ans plus tôt en 1534. Sa fiancée n’a alors que dix ans. Il ne s’agit ainsi pas à proprement parler d’un tableau de mariage comme La Vénus de Dresde peinte par Giorgione avant 1510 et terminée par Titien. En 1538, Giulia a quatorze ans et le mariage a pu être consommé à cette date. Il s’agirait alors d’un tableau dans le contexte du mariage.
Lorsqu’il peint Vénus et Adonis, la déesse du Titien ne réussit pas à détourner Adonis de son occupation favorite, la chasse.
En décembre 1847, Titien travaille à Rome pour apprendre des Antiquités. L’étude de la sculpture et des monuments de l’antique capitale impériale lui permet de perfectionner son art, déjà grand. Pour le peintre, fidèle serviteur de la gloire des Habsbourg, rien ne saurait être suffisant pour peindre les mérites du plus grand souverain de l’heure.
Titien imagine pour Charles Quint un nouveau sujet, « une figure de Vénus » dont les divines proportions sauront glorifier le prestige de celui à qui elle est destinée. De fait, le nouveau tableau doit être prêt quand l’Empereur, présidera à Ausgbourg, la Diète réunie en grand apparat, après la victoire remportée à Mühlberg le 18 janvier 1547, sur les troupes protestantes de la ligue de Smalkalde.
Le grand maître vénitien a créé plusieurs peintures de Vénus nues dans une société de musiciens masculins. L’astrologique complexe du seizième siècle a donc largement développé ce thème de Vénus avec le Musicien. Les scènes amoureuses sous forme de concerts pastoraux resteront à la mode pendant deux siècles encore.
Dans le tableau de Titien, le rapport entre le jeune homme et la déesse relève toutefois d’une autre signification. Elle peut être considérée comme la représentation de la Vue et de l’Ouïe. Le rôle actif du regard et l’importance de vision sont les attributs du premier sens alors que le jeu musical l’est du second.
La figure nue domine la toile. Allongée sur le divan, reposant négligemment sur son coude, elle personnifie la beauté avec son corps plein et la vivacité vibrante de sa peau. L’organiste lui tourne le dos mais il tourne ostensiblement la tête et joue grâce à l’inspiration provoquée par la vue d’une telle beauté.
C’est une présentation claire du thème de l’inspiration dans lequel Vénus accomplit le rôle de la Muse. Son comportement est cérémonial et passif. Elle n’accorde aucune attention au musicien tandis qu’il doit faire un grand effort pour la voir toujours. Au point que dans une des versions de l’œuvre, le musicien disparaît complètement.
Le tableau ci-dessous est le dernier de la série de quatre « Vénus avec musicien » réalisée par Titien. Les deux premiers datés de 1548 à 1555 (Museo del Prado, Madrid et Gemäldegalerie, Berlin), représentaient Vénus et un joueur d’orgue. Les Vénus et un joueur de luth (Fitzwilliam Museum de Cambridge et celui-ci) sont plus tardifs, réalisés aux environs de 1565 à 1570 avec l’aide de l’atelier.
Le sujet est le même : comment l’amour inspire la musique. Il pourrait aussi s’agir d’une dispute néoplatonicienne pour savoir si la beauté est mieux appréhendées par la vue ou par l’ouïe.