Poupées japonaises

Après les « poupées russes » (matriochki)…

Nous avons développé quelques idées de costumes pour les prochains carnavals… nous avons commencé à travailler sur les costumes pour le Carnaval de Venise 2015, mais chut, c’est un secret !

Nous vous laissons deviner le thème que nous avons abordé, cette année, pour les créations 2013.

L’inspiration nous est venue en découvrant les œuvres de deux jeunes artistes russes de Perm, les deux sœurs Katya et Lena Popova (лена и катя поповы – Popovy Sisters) qui imaginent de fabuleuses poupées.

Popovy sisters

Nous avons vraiment craqué pour leurs poupées geisha qui nous ont donné l’envie de réaliser des costumes vénitiens qui réinventent le costumes traditionnel en lui apportant notre « touche personnelle. » Il ne s’agissait pas pour nous de copier simplement un ou plusieurs de leurs modèles, aussi, après avoir imprégné nos esprits des images de leurs créations, nous avons imaginé , avec notre vécu, nos savoir-faire, et nos envies des modèles originaux qui ont commencé à se dessiner sous le crayon de Klod, petit à petit.

Si pour Klod, les dessins permettaient toutes les fantaisies possibles et imaginables, pour Olga, les contraintes techniques se sont accumulée au fur et à mesure que nos projets évoluaient.

Le résultat, comme toujours, n’a plus grand chose à voir avec les premiers croquis. A force d’améliorer et de rajouter des détails inédits, nous avons achevé des costumes qui fourmillent de nouvelles idées, d’innovations auxquelles nous n’avions même pas pensé il y a deux ans quand nous avons commencé ce projet.

Pour fabriquer nos masques, Klod a choisi de réaliser le même modèle de base, en trois exemplaires (dont un exemplaire de sécurité en cas de casse). Dans le détail de la décoration, chacun est différent, mais tous s’inspirent du maquillage des geisha :

Geisha

Nous avons, ensuite visionné des heures et des heures de vidéos sur les geisha, pour tout apprendre de leur mode de vie, et surtout de leurs danses, afin de nous en inspirer pour nos propres mouvements devant les photographes.

Restait à Klod de réussir son régime (laitue, mâche et poisson maigre 😦 😦 😦 ) d’ici là…

… s’il voulait rentrer dans le moule de la geisha qu’il avait dessiné !

Après une année de réflexion sur la transformation de ces merveilleuses poupées  imaginées par ces deux charmantes artistes, en costumes réalisés pour le carnaval…

Après une année de création, où nous avons dû résoudre de nombreux problèmes techniques liés au transport des costumes et aux impératifs du costume allégorique…

Désormais, nous attendons les milliers de photos que vous avez prises de nous deux !

Photo Evelyne Scherer

Photo Kalle Immonen

Photo Kalle Immonen

Nous avons pu profiter, pendant dix jours, des aventures de deux geisha pendant le Carnaval de Venise.

Robe à la française et « Plis Watteau »

Pendant la plus grande partie du XVIIIème siècle, la mode pour les femmes fut aux robes flottantes.
La robe à la française qui dérive de la robe battante (une robe de chambre du baroque) ou robe à paniers est un costume de femme très en vogue à cette époque.

Elles avaient des jupes amplement drapés par-dessus des paniers. La silhouette des femmes qui les portaient semblait une grande cloche avec une très petite taille et de larges hanches. La plupart des robes étaient à taille basse, en pointe. Sous chaque robe les femmes mettaient un corps baleiné et des jupons. Les corsets étaient essentiels pour obtenir une petite taille et pour maintenir la forme des corsages, et les jupons aidaient à soutenir les paniers sous les jupes. Des plis Watteau couvraient les dos des manteaux et une traîne complétait ces robes élégantes.

La robe à la française

Évoluant à partir de la robe de chambre informelle (contouche, puis robe battante) dans les années 1730, la robe à la française garde un air confortable grâce aux plis de Watteau (nommés d’après le peintre qui aimait fort représenter ces plis). La silhouette elle-même cependant redevient de plus en plus juste : Deux baleines cachées sous les plis de Watteau rendent ceci possible. Le corps baleiné du baroque (porté sur une chemise pour le protéger de la sueur) reste à la mode et module la silhouette féminine en forme de cône. Ainsi il produit aussi le décolleté typique de l’époque du Rococo. Un jupon baleiné qui s’appelle panier, forme une silhouette qui s’étend à droite et gauche mais reste plate devant et dernière.

Un jupon en tissu raide ou froncé porté en dessus cache les baleines du panier. La robe est fermée sur une pièce d’estomac richement décorée par de la dentelle, de la broderie ou par une échelle de ruban bouclé qu’on épingle sur le corps baleiné. Elle reste d’abord fermée (cousue ou nouée de rubans) descendant dès la taille. Les manches finissent encore en manchettes larges à la hauteur du coude, ne couvrant les engageantes (un à trois volants de dentelle ou de gaze, accrochés aux manches de la chemise) qu’en partie.

Anciennement désignée sous le terme saque en France, elle est aussi appelée contouche en allemand, andrienne en italien, sack backed gown en anglais.

Les fameux plis Watteau

Plis Watteau, détail de l'Enseigne de Gersaint (1720) Antoine Watteau.

Les plis Watteau représentent l’ensemble des plis du dos qui caractérisent la robe à la française au XVIIIème siècle. Ce nom, donné par les historiens modernes, fut attribué à cette partie du vêtement en l’honneur de l’artiste Antoine Watteau véritable admirateur de la robe à la française et qui a réalisé de nombreuses œuvres la représentant. Son œuvre l’Enseigne de Gersaint nous offre notamment un excellent exemple de plis Watteau. Les contemporains se contentent cependant de les nommer plis.

Le pet-en-l’air

Le pet-en-l’air est une pièce du vêtement féminin du XVIIIème siècle (de 1750 à la fin des années 1770) qui se situe entre la veste et la robe à la française. Généralement tombant sur les hanches et pourvu de plis Watteau très amples et soumis au caprices du vent, il est communément admis que le nom paillard donnée à ce vêtement vient du fait que le vêtement s’arrête juste au niveau des fesses.

« Il avait vaincu un préjugé : il avait fait recevoir sa femme en pet-en-l’air à la Cour. » Chateaubriand

Dans les années 1750, le panier qui s’étend entre-temps à une largueur pouvant atteindre 2,50m (surtout pour les robes de la cour sous lesquelles il reste ainsi) se réduit aux paniers, qu’on porte à droite et gauche sur la taille. Les brocarts aux dessins grands et pleins de contraste si admirés rendent leur place aux couleurs moins voyantes. C’est seulement maintenant que la robe s’ouvre pour montrer le jupon qu’on décore richement de volants horizontaux. Les bords de la robe sont également décorés de volants et fleurs en soie. On remplace les manchettes par une à trois couches de volants en tissu de la robe. Dans les années 1760, un dessin de rayure vient à la mode.
Avec l’influence de la mode anglaise, la robe à la française se modifient.

Jeune femme accrochant au mur un cadre - Sanguine d'après Fragonard

Les années 1770 marquent la fin de la robe à la française, elle sera remplacée par la robe à l’anglaise et la robe à la polonaise.
Les plis Watteau, flottant à l’arrière de la robe en une sorte de manteau vont dès lors disparaître. Lorsque les françaises vont simplifier leur habillement et s’afficher dans des robes à l’anglaise, les plis du dos ne seront plus qu’un souvenir.

Références :

Madeleine Delpierre.  Se vêtir au XVIIIème siècle, Adam Birot, Paris, 1996.
Julie Allard. “Nous faisons chaque jour quelques pas vers le beau simple”: transformations de la mode française, 1770-1790. MA, Montréal, McGill Université, 2002.

Robe avec les plis Watteau

Baroque et Rococo

La robe à plis Watteau est flottante, la jupe est si longue qu’il faut la relever souvent avec la main ou avec des épingles. Les plis partent des épaules pour aller se perdre dans l’ampleur de la jupe.

Coup de chapeau !

Non, ce n’est pas Olia qui s’est mis en colère après avoir pris un coup de soleil malgré son inséparable capeline, et qui en aurait donné un coup à quelqu’un …
… le départ pour le farniente au soleil, les pieds dans l’eau, n’est que pour demain !
Pour le moment, nous devons subir la canicule grenobloise et les incessantes alertes à la pollution (venez donc respirer le bon air des Alpes !), les voitures qui brulent chaque soir, et l’invasion des fourmis (au 4ème étage !!!)

Le « coup de chapeau », c’est celui que nous portons à Marie-Delphine (Delphine pour les ami-e-s, donc, pour nous).
Isolée dans son Béarn; elle incite chaque année de nouveaux ami-e-s à se costumer (ce qui veut dire qu’elle fabrique des costumes pour la moitié du village).
Désolée de ne pas voir de carnaval fleurir dans sa région (en effet, en dessous à l’ouest d’une ligne Marseille – Nantes qui passerait par Dijon, RIEN ! Alors que le nombre de Carnavals vénitiens double chaque année, dans le quart Sud-Ouest : RIEN !)

Alors, notre Delphine, avec toute son énergie et sa volonté prosélyte a créé dans son Béarn lointain une association, et, à l’automne, elle organisera une exposition de costumes, avec la présence de costumés su Sud-Ouest (car entre Toulouse et Bordeaux jusqu’aux Pyrénées, il y a des costumés dans le coin, et pas des moindres !!)


Pour tout savoir de ses activités, découvrir, avant l’heure ses costumes, allez donc visiter le nouveau blog de Delphine : http://delphine64.unblog.fr/author/delphine64/

En ce qui nous concerne, nous ne pouvons que nous incliner très bas devant autant de sollicitude à notre égard, les compliments de Delphine pour nous sont plus qu’élogieux, cela frise la tentative de corruption…

Delphine, on te remercie et on t’aime !

 

La genèse de nos costumes 2010

Vous l’avez demandé, nous l’avons fait !


Nous avons publié la genèse de nos costumes 2010 sur un nouveau blog spécialement dédié qui était tenu secret jusqu’à ce jour.


… mais l’histoire ne s’arrêtera pas à Venise puisque ces costumes, bien vivants, évoluent sans cesse, et vous ne serez pas au bout de vos surprises en suivant cette nouvelle saga de nos costumes 2010 !
Allez donc vite lire comment nos costumes sont nés de notre imagination et toutes les péripéties de leur fabrication sur

  et pour ne pas manquer un seul article (les nouveaux viennent à la fin du blog), ne manquez pas de vous abonner (bouton en haut de la colonne de gauche) ce qui vous permettra de connaître nos nouvelles publications dès qu’elles seront enregistrées.

Hé ! Quand même !!

Quelle ne fut pas (l’heureuse) surprise d’Olia de se découvrir sur des cartes postales à Remiremont.
Et même en très bonne compagnie, qui plus est !

Elle a vite acheté de chaques exemplaires… Même qu’elle se la pétait un peu après, avec ses cartes postales !

La dernière nouvelle, qui va plaire aux photographes : Olia a décidé de réaliser une culotte toute en froufrous pour son costume de Princessa Legushka. Déjà que les photographes passent leur temps vautrés à ses pieds, qu’est ce que cela va être ? !!

De la Génèse de nos costumes à la Féerie du Carnaval 2009

Parmi les multiples idées que nous avions l’année passée, nous avons
conservé deux projets :

– Un couple, composé de la Tsarine Ekaterine II
de Russie, accompagnée d’un de ses hussards.

– Un personnage inspiré des
contes et légendes de Russie : Vassilina la Sage, ou La Princesse
Grenouille


Octobre 2007
Pour la Tsarine, nous avons dessiné notre
projet à partir de ce tableau qui est exposé au Musée de l’Hermitage à
Saint-Petersbourg :



Pour le hussard, nous avons recherché dans
l’iconographie militaire. S’il y a beaucoup de hussard français, polonais ou
autrichiens, nous avons trouve très peu de bonnes images de hussards
russes.

Nous avons donc travaillé à partir d’un tableau présentant le Prince
Davidoff, et une autre représentation d’un hussard (de quelle nation
?)



Pour la Tsarine Grenouille, nous sommes partis de pour ainsi dire
RIEN !



Novembre 2007
Dès le mois de novembre les recherches
iconographiques étaient terminées, et nous avions une idée plus précise des
coloris.

La période de Noël a été propices à l’achat des décorations qui
serviront plus tard à la fabrication des divers éléments. Un complément à
été acheté en novembre de cette année, en fonction du costume déjà
réalisé.


Décembre 2007
La légende sur la Princesse Grenouille nous
donnera en fait beaucoup plus d’éléments.

Vous pouvez lire la légende
complète traduite en français ici :

http://olia-i-klod.spaces.live.com/blog/cns!639B0E6279403573!1941.entry
En
voici un tout petit résumé extrait :

Préoccupé par sa succession, un roi
demande à ses trois fils de tirer chacun une flèche dans une direction
différente : ils épouseront alors les femmes qui ramasseront leur flèche. Le
premier épouse la fille d’un général, le second la fille d’un riche
marchand. La flèche du plus jeune étant tombée dans un marais, il doit
épouser la grenouille qui l’a trouvée. En fait, la grenouille est une jeune
magicienne du nom de Vassilissa, « la très belle ». Frappée par un sort que
lui a jeté un sorcier, elle a été condamnée à garder une apparence de
grenouille. La princesse retrouvera son apparence humaine de différentes
façons selon les versions.


Une Princesse, une Grenouille, un Marais, une
Flèche : Voilà les éléments que nous allons retenir pour ce costume, le
reste est affaire d’imagination !


Klod dessine donc un projet avec
une Grenouille, qu’il habille d’une robe de Princesse. Mais une fois la
grenouille dans sa robe, on ne voit plus que c’est une grenouille !

Donc,
il découpe le devant de la robe, pour qu’on voit les cuisses de la
grenouille et ses pattes.

Une robe de Princesse des contes c’est
forcément avec un grand col transparent.

Cette grenouille a trouvé la
flèche d’un Prince, ce sera donc une flèche en or.

Le marais, Klod décide
de le symboliser dans la coiffure il imagine faire une coiffe avec des
nénuphars et un diadème.


Janvier 2008
C’est le moment du choix des
tissus, la tournée des magasins, avant et pendant les soldes.

Pour la
veste du Hussard, nous trouvons rapidement un beau velours rouge.

Puis un
tissus bleu.

Pour la princesse Grenouille, un velours vert, extensible,
permettra de réaliser le justaucorps. Puis nous trouvons des voilages, dans
des tons de verts différents. Enfin, un tissus qui sera bon pour la robe.
Finalement, Klod craque pour un velours bourgogne et décide de rajouter un
corset. Bon, il faut reprendre les croquis (ce sera la première fois, mais
pas la dernière !)


Nous mettrons plus de temps pour trouver les
tissus pour la Tsarine. Klod aimerait bien trouver un beau damas, ou un
tissus avec des incrustations dorées.

Et puis, on ne trouve pas de
couleurs qui s’accordent, et qui nous plaisent à tous les deux.


Bon
!

Nous avons le temps !
Nous partons pour Venise faire le Carnaval, et
nous verrons bien au retour…


Février 2008
A Venise, nous
avons trouvé quelques accessoires. Sur les quais, Klod a acheté des loups en
broderie, bon marchés, de qualité médiocre, mais qu’il va pouvoir
retravailler sans arrière pensée. Il a déjà en tête de réaliser un masque
avec un loup par dessus.

A la Ca Del Sol, nous trouvons aussi des formes de
masques, brutes, que Klod va reproduire sans son atelier.


Dès le
retour du Carnaval, Olia commence la confection de la veste du
hussard.

Enfin, nous trouvons, dans les tissus d’ameublement, quelque
chose qui nous convient pour la Tsarine. Ce sera un orange doré, chaud et
lumineux, avec de jolis reflets.


Klod transforme les masques achetés
à Venise en formes, puis en réalise des moulages en plâtre.

Pendant ce
temps, Olga se met en quête des patrons. Parfois, nous devons les faire
venir d’Allemagne (Burda), ou d’utiliser « le réseau des copines qui tirent
l’aiguille »

Février, c’est aussi la période d’autres Carnavals en France, et
donc une grande activité.


Mars 2008
Pendant que Klod commence
la fabrication des masques, Olga s’attaque aux différents chantiers, en
parallèle.

Pour réaliser un masque, Klod utilise un moule, où il plaque des
bout de feuilles de papier mouillés et enduits de colle et de poudre de
plâtre fin.

Puis il faut laisser sécher quelques semaines.
Ensuite, vient
un long travail de ponçage, lissage avec un enduit fin, ponçage à nouveau,
peinture, lissage à l’enduit, ponçage, etc.. jusqu’à obtenir une qualité
parfaite. Le masque doit être absolument lisse et régulier, tout en
conservant finesse et confort pour la personne qui le portera. Chaque masque
représente donc à lui seul des semaines de travail.


Olga termine la base
du costume du Hussard : Un pantalon de toile bleue, une veste de velours
rouge, et une cape bleue en toile. Ensuite, le hussard va dormir dans ses
cartons jusqu’à l’été pratiquement !


Avril et mai 2008
C’est la
pleine saison des Carnavals, puis pour nous, l’occasion de partir vers
d’autres rivages, sous d’autres latitudes.

Nous avons continué à travailler
sur les masques, les accessoires, pour Klod.

Sur les trois costumes pour
Olia, quand nous avions un peu de temps.


Nous avons profité de notre
passage au Carnaval de Verdun pour faire quelques emplettes chez nos amis.
Boas, bijoux fantaisies dans la boutique « La Mandragore », des plumes et deux
perruques « Au Joyeux Farceur ».

Dont cette belle perruque tout à fait ce qu’il
nous fallait pour la Princesse Grenouille :


A notre retour des
Caraïbes, nous avons mis les bouchées doubles !


Juin 2008
Olga
souhaite que nous ayons 2 masques pour chaque costume. cela fait donc, cette
année 6 masques à fabriquer pour Claude.


De ce côté-là, le travail
commence à prendre forme, mais pour sélectionner les 6 plus beaux masques
avant de les décorer, il faut en terminer une bonne dizaine, sur la
vingtaine d’ébauches commencées.


Pendant ce temps, Olga qui travaille à
présent sur la robe de la Princesse Grenouille, fabrique des kilomètres de
frisettes. En effet, elle sont destinées à symboliser l’écume de la marre où
la grenouille a ramassé la flèche.


Heureusement, nous pouvons compter
sur l’aide active de Sissi, la chatte de la maison, qui adore les costumes
au point d’être toujours dans les tissus, ou sous les robes d’Olga lors des
essayages.


Juillet 2008
Il est temps d’acheter les jupons pour
pouvoir faire des essayages corrects.

Le grand jupon de la Princesse
Grenouille sera ensuite plutôt maltraité !

Klod coupe le devant à la
tronçonneuse car les arceaux sont métalliques.

Puis il faut consolider le
tout, quelques soudures et coutures plus tard, nous obtenons une espèce de
chose surréaliste avec une grande ouverture rectangulaire sur
l’avant.

Entre-temps la robe de la Tsarine a bien avancé, et la forme
générale y est.

Mais c’est simplement, pour le moment, un robe de bal, c’est
encore loin d’être un costume de Carnaval !



Profitant des
vacances, Olga (qui est professeur de français) travaille sur tous ses
chantiers de front.

Elle reprends le costume du hussard, puis, après avoir
terminé les épaulettes, commence le délicat chantier de l’entrelacement de
galon qui orne la poitrine.


Lorsque nous étions à Verdun, nous avons
visité les musées sur la Grande Guerre et observé attentivement comment
étaient disposées ces décorations sur les uniformes.



A chaque
étape, nous prenons des photos, et Olga prends l’avis, par vidéo conférence
sur Skype auprès d’une de nos amies, couturière professionnelle à Riga.
Combien précieux nous seront ses conseils !


Août 2008
Après un bon
mois de travail, Olga termine ce délicat chantier sur les deux parties du
costume : la veste de velours rouge et la cape, qui est, en fait une seconde
veste plus ample, qui s’accroche avec un cordon autour du
cou.



Septembre 2008
En revenant de Martigues, Klod,
frustré de n’avoir pu gouter aux amuses gueules du maire à cause du masque,
décide de fabriquer des loups, pour avoir accès aux douceurs de la
vie.


Il a « déjà » terminé 4 masques sur les 6.
Un masque blanc avec un
loup en dentelle d’or pour la Tsarine.

Un masque blanc, très simple et un
autre de couleur bronze pour le hussard.

Un masque avec des fleurs, vert et
mauve pour la Princesse Grenouille.


De son côté, Olga a avancé sur le
costume de la Grenouille Tsarine. Elle a réalisé le corset, la robe est bien
avancée, ainsi que la peau de la grenouille. Nous travaillons à présent pour
que tout ces éléments distincts se raccordent parfaitement. Cela paraît
simple à dire comme ça, mais ce sont des heures de travail, à faire et
défaire pour recommencer autrement.


Vous remarquerez en passant qu’à ce
moment, le mannequin a pris une tête ! (et oui, comment on fabrique nos
couronnes et nos coiffures sinon ?)


A ce moment, Olga décide de place
des voiles sous les bras de la grenouille.

En effet, dans la légende,
lorsque la grenouille est en Princesse et qu’elle participe à des bals, il
lui suffit d’un geste harmonieux d’un bras pour que des miracles
s’accomplissent. Elle danse en écartant les bras et un lac, entouré de
fleurs et où nagent des cygnes apparaît.



Octobre 2008
Klod
avait dans l’idée de faire pour la Pricesse Grenouille une coiffure avec des
feuilles de nymphéas et une fleur qu’il avait en stock dans nos cartons.
Lorsque, par hasard, il débusque à CASA de superbes feuilles de lotus, déjà
faites, avec une bonne tige robuste. Il en achète trois, et de retour à la
maison, démonte le tout, soude les trois tiges ensemble, habille de nouveau
la tige restante. Il positionne les feuilles et colle en leur centre la
fleur mauve qui attendait son tour.


D’autre part, il s’est attaqué à la
fabrication de la couronne de la tsarine. Ce sont en fait des décorations de
Noël, sortes de branchages métalliques, qu’il assemble soude, sculpte, et
relie enfin par une base en papier mâché.




Olga de son côtéà
beaucoup travaillé sur la Princesse Grenouile. Elle a réalisé des voiles qui
flottent sous les bras, et de nombreuses frises de voilages qui agrémentent
les bordures de la robe et de la veste. Encore une fois, depuis Riga,
Svetlana nous a prodigué de précieux conseils pour réussir des ourlets
discrets sur ce tissus fin et fragile.


Elle a également décidé de doubler
entièrement l’intérieur du jupon qui apparaissant blanc et laid par
l’échancrure de la robe, devant. C’est aussi l’occasion pour nous de
vérifier que rien d’indécent n’est visible par l’objectif indiscret des
photographes. Revenez voir les galeries de Christian, et regardez comme ils
aiment à se coucher devant nous ! Nous devons donc TOUT vérifier ! Messieurs
les photographes, voici ce que vous verrez des dessous d’une princesse (ou
des cuisses de la grenouille) :



Novembre 2008
Le Carnaval
approche, le temps presse et aucun costume n’est terminé !

C’est le début de
la période d’excitation et d’angoisses. Surtout lorsque les choses ne vont
pas comme nous le voulons.

Nous revenons voir les rayons des décorations de
Noël, car chaque année nous y trouvons des trésors. Et, devant les
guirlandes lumineuses, Klod a une idée (non moins lumineuse), il va
électrifier la Princesse Grenouille pour qu’elle illumine les petits matins
glacés au bord de la lagune. Avec les LED rien de plus facile.

Il trouve
son bonheur, et même bien plus que cela, dans une guirlande formée de tubes,
de dimensions différentes dans lesquels sont glissées des LED. Le projet de
dessine dans sa tête.

Le même jour, dans le magasin de chaussures voisin,
nous harcelons la vendeuse pour qu’elle nous indique où nous pourrions
trouver des « chaussures de Drag Queen ». Comme elle ne sait pas ce que sont
ces bestioles, nous n’avançons guère ! Mais, après de longues explication,
Claude aperçoit des choses qui commencent à nous plaire… mais que les
pieds d’Olga ne supportent pas. La vendeuse à compris notre originalité et
nous demande de l’attendre avant de disparaître dans les profondeurs de son
entrepôt d’où elle ressort, un bon quart d’heure plus tard avec des boites
poussiéreuses.

C’est bien ce que nous voulons, Olga essaye et réussit à
trouver une paire confortable et stable, avec un talon immense.


De
retour à la maison, Klod démonte entièrement la guirlande, passe les
chaussures toutes neuves au White Spirit. Les tubes transparents sont
récupérés, dans lampes, puis équipés de nouveau de manière à fonctionner en
9 volts. puis ils sont fixés sur notre mannequin, et Klod fabrique un corset
en papier mâché qui va tenir l’ensemble sur les épaules d’Olga. Les lampes
sont raccordées, l’ensemble du cablage est noyé dans le papier
mâché.


Puis Olga va l’habiller avec du voilage, les tubes transparents
étant recouverts de frisures.


Ce qui vous a pris quelques
secondes à lire, représente un bon mois de travail à nous deux !

Mais le
résultat est pas mal, non ?



De leur côté, les chaussures sont aussi
mal traitées !

Après avoir été décapées de toute trace de cire, elles sont
peintes en vert fluo, puis vernies. Ensuite, Olga les habille de velours,
pose un galon bourgogne et, pour terminer, nous décidons de poser sur
chacune une extraordinaire patte de grenouille griffue. Ben oui
!




Décembre 2008
Nous devons nous presser !
Le carnaval
approche désormais à grands pas, et il nous semble que rien n’est
prêt.

Les hussard ont une sorte de besace qui pends à hauteur des cuisses.
Nous décidons qu’elle sera utile pour mettre les cartes de visites que nous
donnons aux photographes.

Nous décidons d’orner ce sac avec les armoiries
de la Russie. L’aigle à deux tête portant sur le ventre un blason montrant
l’archange Saint-Michel terrassant le dragon. Klod trouve une bonne
représentation sur Internet, qu’il imprime en noir et blanc sur un bristol
jaune. Puis, patiemment, il donne ensuite du volume aux différentes parties
avec un gel acrylique. Une fois sec, il applique une légère coloration
dorée, à la bombe, puis une patine noirâtre.

Après cela Olga découpe le
dessin en suivant les formes. Une fois vernis sur ses deux faces, le carton
est collé sur le velours rouge et le résultat est surprenant. Personne ne
veut croire que c’est un simple bout de bristol !



Puis Olga
décide de faire une cape, en fourrure pour la Tsarine, et se met en quête de
tissus. Sur les conseils de Svetlana, elle modifie la robe, en ajoutant un
empiècement lsur e devant avec un voile, puis crée une sorte de traîne dans
le dos. Après plusieurs essais, nous optons pour une cape censée faire
penser à de la zibeline (même si elle ressemble à un Dalmatien, on sait
!).

Dans son élan, Olga qui se régale à travailler la fourrure, fabrique même
un manchon (à Venise, pendant le Carnaval, il fait froid !).


Nous
prenons rendez-vous avec des amis, pour faire une séance photo

d’essais,
chez eu le 4 janvier.

Il faut que tout soit terminé avant !

Nous
trouvons l’idée pour la fabrication de la coiffe du hussard lors du
spectacle de fin d’année pour les enfants russes de Grenoble. La costumière
qui prête certains costumes a une technique, facile et très pratique. Sitôt
vu, sitôt copié !

Dans la semaine qui suit, notre hussard est équipé
d’une superbe coiffure spartiate qui lui donne un air, réellement
offensif.



Pendant ce temps, Klod termine un second masque pour le
Princesse Grenouille, décoré d’un motif inspiré des Nymphéas de Claude
Monet.Il fabrique aussi la fameuse flèche, sans qui notre personnage ne
serait pas celui de la légende. Cette flèche sera également dorée… et
lumineuse, quand Olga le souhaitera, elle pourra faire s’allumer cette
flèche magique et mystérieuse.


Janvier 2009
Les premiers jours de
l’année sont mis à profit pour les derniers détails, et, le dimanche 4
janvier, nous nous rendons chez des amis qui habitent au « Balcon de
Belledone », face au massif de Chartreuse pour faire une session photo
d’essais.

Il est important de voir comment se comportent les costumes à
l’extérieur, en photo, de pouvoir bouger avec et de rechercher tous les
défauts qui doivent être
corrigés.



Vous remarquerez que, à notre
désespoir, le hussard, à ce moment, encore, n’a pas de bottes. Quel piètre
cavalier ! Maria, notre amie, nous montre alors les guètres qu’elle possède,
achetées à Décathlon. Dès le lendemain, et pour seulement 19 Euros, Klod,
sauve notre hussard de la honte.

Désormais, il a une belle paire de bottes
de cavalier !


Sur place, et après un examen attentif des photos, nous
trouvons un certain nombre d’améliorations à apporter Klod termine le
dernier masque de la tsarine, composé d’un masque relativement simple et
d’un loup porté à la main, à l’aide d’un bâton. (ça a peut-être un nom
?)


Klod sélectionne quelques photos pour réaliser les cartes de visite
que nous donnerons aux photographes pour qu’ils n’oublient pas de nous
envoyer leurs plus belles photos de nos costumes. Les épreuves sont envoyées
par e-mail à notre imprimeur, puis, après concertation avec lui, deux sont
sélectionnés.

Nous ferons faire 600 exemplaires de chaque carte
:



Alors, mesdames et messieurs les photographes, à présent que vous
savez tout de la genèse de nos costumes et de toute l’énergie, le travail
que cela représente, ne soyez pas avare de vos envois !

Et merci à tout
ceux qui nous envoient par e-mail des photos, mais aussi de vraies grandes
photos sur papier, et même des CD ou des DVD dont nous sommes les vedettes
!


Février 2009
Les derniers jours !
Et il reste tant à faire
encore.

Depuis Riga, Svetlana à vu des petits détails qui clochent, et nous
devons les corriger pour que nos costumes soient les plus réussis possible.
Il reste à résoudre aussi le problème de la couronne qui ne tient pas bien
sur la perruque de la Tsarine. Olga a peur de la faire tomber, en cherchant
des cartes dans son sac par exemple. Il faudra plusieurs jours pour mettre
au point un petit stratagème, discret qui permette de fixer le tout ensemble
et à la cagoule.


Nous emportons aussi à Venise des costumes de
l’an dernier (Pierrot, Colombine, Snegouretchka), et notre grande valise ne
suffit plus. Nous partons à Babou en acheter une autre et tombons nez à nez
avec tout un rayon de grenouilles. Le départ pour Venise est dans une
semaine, mais Olga ne peut pas résister, et nous prenons deux de ces
bestioles couronnées. L’une d’entre elle va atterrir sur les feuilles de
lotus (sur le côté droit de la fleur) de la coiffure, et l’autre pourra être
tenue à la main, ou posée près d’Olga pendant ses poses.



Comme
Klod trouve cette dernière un peu « moche », nous allons la transformer un peu
(vous verrez à partir de dimanche). Il faut également réaliser, sur mesure,
un carton spécial pour transporter le col et le protéger.


Le 11 février,
soit 3 jours avant le départ, Olga trouve dans un magasin un diadème. Nous
avions déjà oublié qu’au début de notre projet, la Princesse Grenouille
portait un diadème en argent. Celui-là n’est pas en argent, mais en
plastique, et la sentence de Klod est brutale : il est affreux !

En fait, il
n’est pas fini… Klod entreprends de le garnir de verroteries.
heureusement, nous avons un stock important de perles à la maison, et une
journée suffira à transformer le bout de plastique en quelque chose de
plaisant.

La dernière semaine est celle de la préparation des valises,
inventaire (est-ce que tout est bien là, bien emballé ?), contrôle. Pour
Venise, Klod emporte même sa caisse à outil : stock d’un échantillonnage de
toutes les perles utilisées sur les costumes emportés, colles, peintures,
pinceaux, outils divers, même le pistolet à colle et la micro perceuse et un
assortiment d’outils. Il faut pouvoir pallier en urgence à toute catastrophe
!


Voilà, à présent, la suite vous appartient !
Puisque, nous nous
avons raconté
La Genèse de nos Costume, la suite, qui sera La Féérie du
Carnaval
, ce sera à vous de la compléter, avec les photos que vous voudrez
bien faire en hommage à tout ce travail.


Nous vous en remercions tous par
avance !


Voir également notre guide, « pas à pas », pour la réalisation d’un masque en papier mâché !

Nos costumes 2009

Царевна-лягушка

Царе́вна-Лягу́шка
(Василиса Премудрая, Елена Прекрасная) — персонаж русской волшебной сказки (Царевна-лягушка: младший брат ищет невесту в болоте; лучше всех выполняет поручения отца приносит самый лучший ковер и т. д.; лягушка превращается в царевну). Её отец — Кощей Бессмертный (или Морской Царь). За конфликт с отцом на три года превращена в лягушку. В результате гадания на стрелах становится женой Ивана-царевича. После сжигания мужем лягушачьей кожи оборачивается птицей и возвращается к Кощею Бессмертному.

 

La princesse grenouille est un personnage qui se trouve à la base de contes russes, que ce soit La Grenouille tsarine (en russe Царевна-Лягушка) ou Vassilissa la sage (en russe Василиса Премудрая).

Préoccupé par sa succession, un roi demande à ses trois fils de tirer chacun une flèche dans une direction différente : ils épouseront alors les femmes qui ramasseront leur flèche. Le premier épouse la fille d’un général, le second la fille d’un riche marchand. La flèche du plus jeune étant tombée dans un marais, il doit épouser la grenouille qui l’a trouvée. En fait, la grenouille est une jeune magicienne du nom de Vassilissa, « la très belle ». Frappée par un sort que lui a jeté un sorcier, elle a été condamnée à garder une apparence de grenouille. La princesse retrouvera son apparence humaine de différentes façons selon les versions (dont nous vous avons traduit celle que nous connaissons).


En un certain royaume, en un certain État, vivaient un tsar et une tsarine qui avaient trois fils, tous trois jeunes et si vaillants, si bien faits que la plume se refuse à les dépeindre, la bouche à les conter! Le plus jeune s’appelait prince Ivan. Lorsqu’ils furent en âge de se marier, le roi les réunit et leur dit : «Mes fils bien-aimés, avant d’être vieux, j’aimerais bien vous marier afin de pouvoir contempler vos enfants, mes petits-fils et petites-filles.» Les trois fils répondirent à leur père: «Qu’il en soit selon ta volonté, père, donne-nous ta bénédiction. Qui désires-tu nous donner pour femmes?»

«Eh bien, voici, mes fils; prenez vos arcs, sortez en rase campagne et tirez une flèche: là où la flèche tombera, votre destin vous attendra.» Les fils du roi s’inclinèrent devant leur père; ils prirent chacun une flèche, sortirent en rase campagne, puis tendirent leurs arcs et tirèrent. La flèche de l’aîné tomba dans la cour d’un seigneur, et la fille du seigneur la ramassa. La flèche du cadet tomba dans la vaste cour d’un riche marchand, et la fille du marchand la ramassa.Quant au benjamin, le prince Ivan, sa flèche s’éleva dans les airs et s’envola pour aller atterrir nul ne savait où. Le prince Ivan dut marcher, marcher et marcher pour retrouver sa flèche. Il arriva enfin près d’un étang et que vit-il?.. Une grenouille qui tenait la flèche entre ses pattes. Le prince Ivan lui dit:«Grenouille, grenouillette, rends-moi ma flèche

Mais la grenouille lui répondit: «Prends-moi pour épouse !»
«Tu n’y penses pas!
Comment puis-je épouser une grenouille !»

«Crois-moi, tel est ton destin

Le prince Ivan se désespéra. Mais que faire?

Il prit donc la grenouille et la ramena chez lui. Le roi organisa trois festins magnifiques: il maria son fils aîné à la fille du seigneur, il maria son fils cadet à la fille du marchand et il maria le pauvre prince Ivan à la grenouille

Le roi, un jour, convoqua ses fils: «Je veux savoir laquelle de vos femmes est la plus habile de ses doigts. Qu’elles me cousent une chemise pour demain.» Les trois fils s’inclinèrent devant leur père et s’en furent. Le prince Ivan revint chez lui, s’assit et se prit la tête entre les mains.Et la grenouille sur le plancher de sauter et de lui demander: «Pourquoi, prince Ivan, as-tu la tête basse? Aurais-tu donc quelque chagrin?»

«Mon père ordonne que tu lui couses une chemise pour demain

La grenouille alors répondit: «Ne t’afflige pas, prince Ivan, va plutôt dormir: la nuit porte conseil.» Le prince Ivan s’en alla dormir, et la grenouille sauta d’un bond sur le perron; elle rejeta sa peau de grenouille et se transforma en Vassilissa la Sage, dont la beauté est bien plus grande que contes ou légendes ne peuvent la décrire. Vassilissa la Sage frappa dans ses mains et s’écria: «Mes nounous, hâtez-vous, préparez-vous! Cousez-moi pour demain matin une chemise aussi belle que celle que porte mon père
Le lendemain matin, le prince Ivan s’éveilla, vit la grenouille sur le plancher et la chemise sur la table enveloppée dans une serviette. Comme il se réjouit !

Il apporta la chemise à son père. Le roi était en train de recevoir les présents que lui avaient apportés ses fils aînés. Le plus âgé déplia sa chemise, le roi la regarda et déclara: «Cette chemise est bonne à porter dans une isba enfumée !»

Le fils cadet déplia sa chemise, et le roi s’écria: «Elle est bonne pour aller au bain !»

Alors le prince Ivan déplia sa chemise, ornée de merveilleux dessins en fils d’or et d’argent. Le tsar s’exclama en la voyant: «Voilà une chemise à porter les jours de fête!»

En revenant chez eux, les deux frères aînés se dirent tout étonnés: «Certes, nous avions bien tort de nous moquer de l’épouse du prince Ivan; elle n’est pas simple grenouille, mais véritable sorcière.» Le roi fit à nouveau appeler ses fils: «Que vos épouses me cuisent du pain pour demain matin? Je veux savoir quelle est celle qui cuisine le mieux.» Le prince Ivan baissa la tête et revint chez lui. Alors la grenouille lui demanda: «Pourquoi as-tu du chagrin?»

Et Ivan répondit: «II te faut préparer un pain pour le donner au roi demain

«Ne t’afflige pas, prince Ivan, va plutôt dormir, la nuit porte conseil
Quant aux épouses des deux frères, qui d’abord s’étaient tant moquées, elles envoyèrent une vieille servante pour bien observer et venir leur raconter comment la grenouille ferait cuire le pain. Mais la grenouille était rusée et elle avait tout deviné ! Elle pétrit la pâte, puis perça un trou en haut du four et y jeta la pâte ! La vieille servante s’empressa de tout répéter à ses maîtresses, et celles-ci aussitôt firent de même. La grenouille d’un bond sauta sur le perron, redevint Vassilissa la Sage, puis dans ses mains elle frappa: «Mes nounous, hâtez-vous, préparez-vous ! Faites cuire pour demain un bon pain blanc, le pain blanc que je mangeais chez mon père
Lorsque le prince Ivan s’éveilla le lendemain matin, il trouva sur la table un pain merveilleusement décoré: des arabesques étaient incrustées, sur ses flancs et dessus se dressaient des villes entourées de leurs remparts.
Comme il se réjouit! Il enveloppa le pain dans une grande serviette et l’apporta à son père.
Le roi était en train de recevoir les pains que lui apportaient ses fils aînés.
Mais leurs épouses avaient mis la pâte au four comme le leur avait dit la vieille servante et n’avaient ainsi obtenu qu’une horrible saleté complètement brûlée. Le tsar prit le pain que lui tendait son fils aîné, le regarda et le renvoya à l’office. Puis il prit le pain que lui tendait son fils cadet, et le renvoya aussi à l’office. Mais lorsqu’il vit le pain du prince Ivan, le roi s’écria: «Voilà un pain à manger les jours de fête !» Et le roi convia ses trois fils à venir le lendemain, avec leurs épouses, assister à un festin. Une fois de plus le prince Ivan s’en revint chez lui tout triste et la tête basse.
Et la grenouille sur le plancher de sauter et lui demander: «Pourquoi as-tu du chagrin, prince Ivan, ton père t’aurait-il mal accueilli?»
«Grenouille, grenouillette, comment ne pas m’attrister? Mon père ordonne que j’assiste demain avec toi à un festin, mais à qui oserai-je te montrer?» La grenouille répondit:
«Ne t’afflige pas, prince Ivan, rends-toi seul au festin, moi, je te rejoindrai plus tard.» Lorsque tu entendras un grand bruit de tonnerre, ne t’effraie pas. Si on t’interroge, réponds: «C’est ma grenouillette qui arrive dans sa cassette.» Le prince Ivan alla donc seul au festin. Ses frères aînés arrivèrent avec leurs épouses bien vêtues, fort parées, les joues et les sourcils fardés. Ils rirent et se moquèrent du prince Ivan : «Pourquoi donc es-tu venu sans ta femme? Tu aurais pu nous l’amener dans un mouchoir! Où donc as-tu trouvé une telle beauté? Tu as dû longtemps chercher de par tous les étangs!»


Le roi, ses fils, leurs épouses et les invités s’assirent autour des tables de chêne couvertes de nappes brodées, et tous se mirent à festoyer. Mais on entendit soudain un grand bruit de tonnerre qui fit trembler tout le palais.
Les invités épouvantés se levèrent d’un bond, mais le prince Ivan les rassura : «Ne craignez rien, chers invités; c’est ma grenouillette qui arrive dans sa cassette

Une calèche dorée, par six chevaux blancs- traînée, vint s’arrêter aux portes du palais ; et voilà qu’en sortit Vassilissa la Sage, vêtue d’une robe azurée ornée d’étoiles et portant sur la tête un croissant de lune ; sa beauté était bien plus grande que ne peuvent la décrire contes ou légendes. Elle prit le prince Ivan par la main et le mena vers les tables de chêne couvertes de nappes brodées. Et tout le monde se remit à manger, à boire et à se réjouir.
Vassilissa la Sage prit un verre, but, puis versa le vin qui restait dans sa manche gauche. Elle mangea un morceau de cygne et jeta les os dans sa manche droite. Les épouses des fils aînés virent sa ruse et l’imitèrent !

Après avoir bu et mangé, on se mit à danser. Vassilissa la Sage prit le prince Ivan par la main et le conduisit au milieu de la salle. Elle dansa, dansa, tourna, tourna, et tout le monde s’émerveilla. Un geste de sa main gauche, et un lac apparut. Un geste de sa main droite, des cygnes blancs nagèrent. Le roi, ses invités, tous furent enchantés. Puis les épouses des fils aînés se mirent elles aussi à danser : un geste de la main gauche, et le vin jaillit de leur manche pour éclabousser les pauvres invités.
Un geste de la main droite, et de leur manche s’échappèrent les os ; l’un d’eux atterrit en plein dans l’œil du roi. Celui-ci, courroucé, chassa ses deux belles-filles.Pendant ce temps, le prince Ivan s’en était allé discrètement ; chez lui, il retrouva la peau de grenouille et la brûla.


Une fois rentrée, Vassilissa la Sage se mit à chercher la peau de grenouille, mais elle ne put la trouver.
Affligée, désespérée, elle s’assit sur un banc et déclara au prince Ivan : «Hélas, hélas, prince Ivan, qu’as-tu fait! Si tu avais attendu encore trois jours, j’aurais été à toi pour toujours, mais maintenant je dois te dire adieu.
Pour me retrouver il te faudra aller au-delà des mers et des terres, chez Kochtchéi l’Immortel.» Vassilissa la Sage se transforma en un coucou gris et s’envola par la fenêtre. Le prince Ivan pleura longtemps, puis il s’inclina vers le Nord, l’Occident, le Sud et l’Orient et partit droit devant lui pour retrouver son épouse Vassilissa la Sage. Alla-t-il loin, bien loin ou très près, marcha-t-il longtemps, bien longtemps ou un bref moment… ses bottes étaient toutes usées, sa tunique déchirée, sa toque rongée par les pluies.

Il rencontra alors un petit vieux chargé d’ans. «Bonjour, brave jeune homme! Que cherches-tu et où vas-tu?» Le prince Ivan lui raconta ses malheurs. Le petit vieux lui dit alors: «Ah, prince Ivan, pourquoi as-tu brûlé la peau de grenouille? Ce n’est pas toi qui la lui avais mise, ce n’était pas à toi de l’ôter. Vassilissa la Sage est maligne, sa sagesse est plus grande encore que celle de son père. Celui-ci s’en est vexé et il l’a condamnée à être grenouille trois années durant. Qu’y faire! Prends la pelote que voici et où elle roulera, hardiment suis-la.» Le prince Ivan remercia le petit vieux et suivit la pelote. Et la pelote de rouler, et le prince de marcher. En pleine campagne, il rencontra un ours; il le visa et voulut le tuer.
Mais l’ours soudain se mit à parler: «Ne me tue pas, prince Ivan, je te serai utile un jour.» Le prince Ivan eut pitié de l’ours et ne le tua pas. Il continua son chemin. Soudain que vit-il?… Un canard sauvage qui volait vers lui. Il le visa. Mais le canard se mit à parler et lui dit: «Ne me tue pas, prince Ivan, je te serai utile un jour.» Le prince Ivan eut pitié du canard sauvage et continua son chemin. Soudain voilà qu’accourut un lièvre. Le prince Ivan s’apprête à lui décocher une flèche, mais le lièvre se mit à parler et lui dit : «Ne me tue pas, prince Ivan, je te serai utile un jour.» Ivan eut pitié du lièvre et continua son chemin. Il arriva au bord de la mer bleue et vit un brochet sur le sable ; celui-ci respirait à peine et lui dit : «Oh, prince Ivan, aie pitié de moi, rejette-moi dans la mer bleue!»Il rejeta le brochet à la mer et continua de marcher sur le rivage.
Longtemps, longtemps ou un bref moment… La pelote continua de rouler et l’emmena dans une forêt. Là se dressait une isba montée sur des pattes de poulet et qui ne cessait de tourner. «Isba, petite isba, reprends ta place, celle qui t’a été donnée: tourne le dos à la forêt et tourne vers moi ton entrée.» La petite isba tourna le dos à la forêt et vers Ivan son entrée. Le prince Ivan entra et que vit-il?… Sur le poêle, sur la neuvième brique, était couchée la sorcière Baba-Yaga : ses énormes dents acérées traînaient jusqu’au plancher, son nez crochu et démesuré montait jusqu’au plafond ! «Que me veux-tu, bon jeune homme? Accomplis-tu un haut fait, ou fuis-tu quelque méfait?»
«Eh là! La vieille, donne-moi à boire, nourris-moi, prépare-moi un bain, et ensuite tu me questionneras!» Baba-Yaga lui prépara un bain, lui donna à manger, puis le mit au lit ; alors le prince Ivan lui raconta qu’il cherchait son épouse Vassilissa la Sage.
«Je sais, je sais, dit Baba-Yaga , ton épouse est chez Kochtchéi l’Immortel. La retrouver sera compliqué, tuer Kochtchéi n’est pas chose aisée: sa mort est au bout d’une aiguille, cette aiguille est dans un œuf, cet œuf est dans une cane, cette cane est dans un lièvre, ce lièvre est dans un coffre de pierre, ce coffre est sur un très haut chêne, et ce chêne, Kochtchéi l’Immortel le garde comme la prunelle de ses yeux
Le prince Ivan passa la nuit chez la sorcière Baba-Yaga ; le lendemain matin, elle lui expliqua où se trouvait le grand chêne. Marcha-t-il longtemps, longtemps ou un bref moment…, enfin le prince Ivan arriva en un lieu où il vit un grand chêne qui murmurait dans le vent, et sur le chêne un coffre de pierre fort difficile à atteindre.
Soudain, venu l’on ne sait d’où, arriva un ours qui déracina le grand chêne. Le coffre tomba et se brisa. Un lièvre bondit du coffre et s’enfuit à toute allure.
Un autre lièvre bondit à sa poursuite, le rattrapa et le mit en pièces. Une cane sortit du lièvre et s’envola haut, très haut dans le ciel. Mais un canard sauvage s’élança et frappa la cane qui laissa alors tomber un œuf, et l’œuf se perdit dans la mer bleue…
Le prince Ivan se mit à pleurer amèrement: comment retrouver un œuf dans la mer !

Mais un brochet s’approchait du rivage, l’œuf entre les dents. Le prince Ivan cassa l’œuf et en sortit l’aiguille dont il brisa la pointe. Il la brisa, et Kochtchéi l’Immortel se démena et se débattit. Mais il eut beau se démener, le prince Ivan parvint à ses fins. Ainsi mourut Kochtchéi. Le prince Ivan pénétra dans le palais blanc de Kochtchéi. Vassilissa la Sage accourut vers lui et embrassa ses lèvres de miel. Le prince Ivan et Vassilissa la Sage s’en revinrent chez eux, où ils vécurent longtemps et furent très heureux.

Klod et son « usine à masques »

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Klod a commencé a fabriquer quelques masques pour l’année prochaine…

La vraie histoire du Père Frimas (Ded Moroz)

C’est un personnage issu des croyances païennes du Nord de la Sibérie où l’hiver dure pendant quelques mois et de grandes forces congèlent des fleuves et toute la nature. Les anciens slaves croyait en un Dieu de la terre qui « gère » le froid. Un grand vent sortait de son manteau et de la neige tombait quand il marchait. Il était  méchant et cruel, il frigorifiait des gens,  volait des enfants et les emportait dans son sac. Pour éviter cela, il fallait le supplier, lui offrir des cadeaux.
Plus tard, les traditions chrétiennes ont changé l’image du Père Frimas.
Maintenant c’est lui qui offre des cadeaux aux enfants, aidé de sa fille qu’il a eu, avec Vesna (la déesse du Printemps), Snegourotchka, la Fille de neige. A l’époque de l’Union Soviétique, l’image de Ded Moroz a été popularisé, notamment par le cinéma stalinien. Depuis, chaque année, les enfants russes, réunis en cercle autour d’un sapin, reçoivent des mains de ces deux personnages, bonbons typiques et offrandes.
 Costume d’origine
Il est habillé d’un grand manteau bleu jusqu’au sol, sa chemise et son manteau sont ornés merveilleusement de figures géométriques (symbole de la pureté).
Le chapeau de  fourrure blanche est orné de perles et d’argent, avec des cornes stylisées. Le Père Frimas a des moufles ornées qui symbolisent aussi la pureté de ce qu’il offre. Un bâton avec un fil argenté qui représente un cristal.
Des bottines sont aussi ornées d’une bande argentée dont la couleur est le symbole de la Lune, du Nord, de la pureté.
Il arrive du Nord de la Sibérie dans un traineau tiré par une troïka (attelage de trois chevaux).
Il est accompagné de la Fille de neige (Snegourotchka). Dans le folklore russe, c’est une fille qui a été faite de neige et qui est devenue vivante.
Son chapeau représente une coiffe traditionnelle russe avec des perles et des diamants.
Photo sans titre

C’EST PRÊT !!

Bon, surtout, ce message n’est pas destiné à donner le blues à celles et ceux qui sont encore en pleine couture, décoration des masques ou réalisation des chapeaux.
Mais pour vous donner du courage, car le but est bientôt atteint pour vous aussi.
Nous avons terminé nos cinq costumes !
Comme vous le savez déjà, pour chacun, il y aura plusieurs masques, selon notre humeur.
 
Nous n’avons pas encore fait de session photo pour certains d’entre eux, mais nous avons des photo montages réalisés par Claude.
 
Le premier costume, vous le connaissez, c’est Olivia, avec la robe de mariage d’Olga qui a été recyclée.
 Olivia
Nous avons joint au costume de Snegourotchka un partenaire masculin, son père dans la légende : Ded Moroz. Un Père Frimas royal, très "vénitien"…
 Ded Moroz et Snegourotchka
Et enfin, pour nous amuser, nous proposerons notre version de Pierrot et Colombine…
Pierrot et Colombine
 

Notre « grande » famille de masques

Je continue à faire des essais avec mes masques en papier mâché. A présent, je maitrise assez bien la technique de moulage dans les différentes formes en plâtre que j’ai réalisées.
J’ai essayé d’utiliser du joli papier recyclé, espérant avoir ainsi un fond coloré, que je n’aurais plus qu’à poncer. Ce fut un échec, et mon papier s’est retrouvé enduit et peint en blanc, car trop irrégulier. En effet, au séchage, le papier se déforme toujours (pour le moment).
En tout cas, je réalise à présent des masques beaucoup plus fins et léger qu’au début de mes expériences.
Comme à chaque fois que j’invente une nouvelle technique, Olia en redemande, notre petite famille s’agrandit.
Voilà de quoi donner des idées aux nombreux visiteurs qui, après avoir utilisé un moteur de recherche viennent ici trouver la technique pour réaliser un masque en papier mâché, et aussi, je pense des idées de décoration.
Pour reprendre un peu, une sorte de synthèse de mes essais, voici la technique que j’emploie (voir en détails au fil des billets plus anciens, chacune des étapes) :
J’ai réalisé trois moules en plâtre, de masques que nous avions acheté à Remiremont, Grenoble ou Paris (d’ou les noms donnés aux formes).
Moule en plâtre
Je place une première couche de papier, fin (le papier des catalogues de VPC convient bien), mouillé. Je coupe des bandelettes de 1 à 2 centimètres de large. Il faut prendre soin de bien tout couvrir. Puis, je pose d’autres couches du même papier, mais trempé dans une solution de colle à papier-peint. Il faut plusieurs couches, 4 ou 5, bien croisées entre elles, pour avoir ensuite une bonne rigidité et solidité du masque.
Le masque est sec Enduit
Puis il faut laisser sécher, et ne démouler qu’une fois le papier bien sec (sinon il va se déformer). Il arrive souvent que les bords supérieurs se déforment au séchage, il faudra corriger la forme par la suite. Une fois le masque sorti de son moule, il faut finir de coller les bandelettes qui n’ont pas toutes adhérées entre elles. Je passe de la colle à papier avec un petit pinceau. C’est à ce moment que je profite de l’humidité du papier pour corriger la forme si besoin est. On laisse sécher à nouveau. Puis on passe une première fine couche d’enduit (Enduit Toupret à lisser). Une fois sec, on ponce une première fois. S’il reste encore de gros défauts, il faut passer encore de l’enduit. sinon, on pose une première couche de peinture blanche, diluée (de l’acrylique, c’est mieux). On laisse sécher, bien à plat, en prenant soin que le papier ne se déforme pas. A ce moment, on peut couper proprement, avec des ciseaux, les bords du masque.
Ponçage
Ensuite, il faut encore cacher les défauts avec de l’enduit, poncer, peindre, laisser sécher, toujours bien à plat, etc. ainsi de suite jusqu’à ce que la surface du masque soit parfaite. Juste avant de passer la dernière couche de peinture, il faut réaliser la découpe des yeux. Pour cela, j’ai réalisé une pige, qui me permet de choisir la forme et la taille souhaitée, et de faire deux yeux bien symétriques.
Ensuite vient la décoration.
Voici les différents masques que nous avons à présent :
Pour Snegourotchka,
Le premier masque que j’ai réalisé, avec un loup figurant un flocon de neige Snegouretchka
Un autre masque bleu, avec des strass. Snegouretchka
Un masque que je destinait à Ded Moroz, mais qu’Olia trouve trop féminin. Snegouretchka
Un masque argenté avec des strass et des perles, assorti à un masque de Ded Moroz. Snegouretchka
Pour Ded Moroz
Un masque argenté avec des strass et des perles. Ded Moroz
Un masque « craquelé » avec une « aquarelle » figurant la troïka du Père Frimas dans la neige. Ded Moroz
Pour Olivia
Un masque avec des aquarelles rappelant les fleurs du chapeau. Olivia
Un autre, presque identique, mais de forme différente.
Un masque « craquelé », avec un loup en forme de papillon, bleu bordé d’or, les mêmes motifs de fleurs et des incrustations de perles et de strass. Olivia
Pour Pierrot et Colombine
Une paire de masque blanc, avec un motif de Pierrot de la lune. PierrotColombine
Une paire de masque bleu-argenté PierrotColombine
… et il y a encore deux masques (sans costume) :
Un masque blanc, avec des incrustations de strass autour des yeux. Photo sans titre
Un masque craquelé avec un motif de Venise (le grand canal), c’était mon premier essais de la technique de peinture craquelée. Photo sans titre

La coiffe de Ded Moroz

Pour répondre à une question de Vadim, voici la technique que j’ai employé pour réaliser la coiffe de notre Ded Moroz. La seule base est la photo que nous avons trouvée sur Internet, d’un Père Frimas du Grand Nord (un Tchouktche). C’est un peu éloigné du Ded Moroz que l’on trouve actuellement devant les boutiques russes, en effet, l’impérialisme américain est passé aussi par la lointaine Sibérie, et désormais, notre grand-père des glaces a troqué son magnifique costume traditionnel, pour le manteau à capuche rouge que l’on voit dans le monde entier (merci Cola-Cola !).
 Ded Moroz
Pour commencer, et après les problèmes rencontrés avec le chapeau de Colombine, j’ai pris une empreinte du crâne d’Olia (la plus grosse tête de nous deux !).
J’ai donc fait un moule en plâtre, qui ensuite me permet de réaliser des formes en papier mâché. J’obtiens donc une première forme qui épouse la tête, comme un casque.
 

Moulage

Puis j’ai réalisé un cône en papier mâché, en me fiant à la maquette à plat au format réel réalisée sur un carton contre-collé. Une fois ce cône à la bonne dimension et sec, je l’ai relié au "casque".
Parallèlement, j’ai réalisé des cylindres de différentes tailles. Puis j’ai positionnés ces cylindres (une fois séchés) l’un après l’autre sur mon dessins, et je les ai reliés l’un à l’autre avec du papier mâché. raconté ainsi, cela semble rapide et facile, mais cela m’a pris une vingtaine de jours, et pas mal de "prise de tête". Une fois les cornes sèches, je les ai reliées au reste de la coiffe, toujours avec du papier mâché. restait à faire les réglage : tout doit être dans un même axe, et les pointes doivent se rejoindre au dessus de l’axe de la boule (donc du cône). C’est la partie la plus délicate !
 
Puis, un peu d’enduit pour rendre les pointes des "cornes" plus régulières, un peu de peinture, et ensuite, je passe le relais à Olia pour la couture.
Pendant ce temps, je pose à l’intérieur du casque une mousse pour le confort et l’équilibre de la coiffe. Ca la calle aussi, un peu. On ajoutera une jugulaire assortie à la cagoule, cela évitera que cette coiffe (un sacré enfin qui godille au dessus de la tête) ne bouge trop pendant les défilés. Jugulaire et cagoule seront assorties à la tunique du grand-père, mais à, je vous en ai déjà trop dit !

 
 La forme de la coiffe en papier mâché
 

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