Des livres sur Venise pour Noël

Noël approche et si vous ne savez pas encore quels cadeaux vous pouvez (nous) faire, voici quelques livres parus ces derniers mois, que nous avons sélectionnés pour que vous pensiez à les offrir autour de vous…

Vivre à Venise

Cet ouvrage, dirigé par Toto Bergamo Rossi, en collaboration avec Emanuela Notarbartolo di Sciara, propose un voyage à travers les sestieri du centre historique de la République vénitienne : San Marco, Cannaregio, San Polo, Santa Croce, Castello, Dorsoduro. A la fois beau livre et guide historique, il permet de découvrir les trésors cachés de la ville, accessibles à tous mais trop souvent oubliés, ou récemment restaurés, et encore peu connus. Ce grand format richement illustré par les photographies de Jean-François Jaussaud, remarquable photographe français spécialisé dans l’architecture et le design, présente des images inédites et exclusivement réalisées pour cet ouvrage entre juin et décembre 2013. L’auteur, qui a activement pris part à la campagne photographique en sélectionnant les différents sites et sujets traités, propose un parcours destiné à mettre en avant les nombreuses institutions culturelles de la ville, chaque quartier étant introduit par un chapitre dédié à ses trésors. Faisant suite au récit original de James Ivory intitulé « Ma Venise », dans lequel le célèbre metteur en scène américain raconte ses séjours dans la cité lacustre des années 1950 à nos jours, les textes accompagnant cette iconographie, riches de nombreux renseignements historiques, décrivent les différents monuments et demeures. Grâce à la connaissance du terrain de Toto Bergamo Rossi – directeur de la Fondazione Venetian Heritage et expert en restauration – et à la sensibilité du photographe, ces chefs d’oeuvre cachés dans les musées, les églises et certains bâtiments publics sont enfin accessibles aux lecteurs. Cette sélection attentive des plus beaux intérieurs historiques ou contemporains de la ville, pour la plupart inconnus, dresse à travers les photographies de ces lieux inédits le portrait des arts décoratifs vénitiens et révèle de nouvelles perspectives sur la ville.

Vivre à Venise

  • Éditeur : Actes Sud Éditions (1 octobre 2014)
  • ISBN-10: 2330036868
  • ISBN-13: 978-2330036867

 

Flâneries vénitiennes pour rêveurs attentifs

Ce livre s adresse à ceux qui, le nez dans leur guide, passeraient à côté des trésors cachés de la Sérénissime. A travers les dédales de ruelles peu fréquentés, il est une invitation à se perdre sans jamais vraiment y parvenir : un antiguide. Loin des sentiers battus, Pierre Schuster propose onze flâneries pour (re)découvrir Venise.

Flâneries vénitiennes pour rêveurs attentifs

  • Éditeur : Éditions L’Harmattan (18 mars 2014)
  • ISBN-10: 2343029466
  • ISBN-13: 978-2343029467

 

Glossaire curieux de Venise

Ce glossaire parcourt Venise de Acqua alta à La mort à Venise, en passant par Tiepolo, la construction, l’histoire, la gastronomie et quelques bonnes adresses, l’industrie du verre, la lagune, etc. La lecture de cette cinquantaine de courts articles permet de se faire une bonne idée de la singularité de la Sérinissime. Il est le complément indispensable des Flâneries vénitiennes pour rêveurs attentifs.

Glossaire curieux de Venise

  • Éditeur : Éditions L’Harmattan (6 mars 2014)
  • ISBN-10: 2343030839
  • ISBN-13: 978-2343030838

Venise, démons et merveilles

Capitale de l’imaginaire, théâtre d’ombres de l’inconscient occidental, Venise tend à devenir l’ultime réserve de fantômes de l’Europe du XXIe siècle. C’est la plus fabuleuse des machines à rêver.
Loin des gondoliers langoureux et des lunes de miel, la Sérénissime dissimule son vrai visage, nocturne et rayonnant. L’eau du Grand Canal éprouve la nostalgie des voiliers remontant son cours, chargés d’épices et d’hérésies. Partout, l’invisible affleure et capture en émerveillant.
Les chats du palais Bovolo nous précèdent dans cette chasse aux trésors en compagnie de Galilée, Giordano Bruno et tant d’alchimistes guettés par l’Inquisition. Nous croisons la fée Mélusine sous les traits de la reine de Chypre Caterina Cornaro, et Sara Copia Sullam, la poétesse du Ghetto. Que de sublimes nudités caressées par Titien, l’Arétin, Casanova, Baffo l’obscène, Ange Goudar, « l’espion chinois » débridé, et Corto Maltese, le marin à la boucle d’oreille.
Le voyage se poursuit hors de la lagune : de Padoue au lac de Garde, de Ravenne à Ferrare et Trieste, à travers une Vénétie éblouissante où Rilke dialogue avec Giorgione.

Venise, démons et merveilles

  • Éditeur : Écriture (5 février 2014)
  • ISBN-10: 2359051431
  • ISBN-13: 978-2359051438

 

La septième nuit de Venise

Venise, hiver 1727. Une invention destinée à révolutionner la navigation et à redonner à la ville son lustre d’antan est l’objet de toutes les convoitises ; elle est aussi à l’origine d’actions les plus noires, comme le sordide assassinat d’un brillant scientifique espagnol dont le cadavre a été retrouvé dans une des ruelles de la ville… Pour mener l’enquête et protéger la précieuse trouvaille, deux personnages atypiques : Zorzi Baffo, membre de la Quarantia criminale, auteur à ses heures de contes érotiques, et son adjoint, un certain Carlo Goldoni, passionné de théâtre et futur génie de la comédie italienne. Mais tandis que la Sérénissime, craignant de tomber entre les mains d’une puissance étrangère, redouble d’insouciance et sombre dans l’excès au rythme d’un carnaval propice à tous les vices, l’assassin continue de sévir… S’inspirant de la jeunesse trépidante de Carlo Goldoni, Thierry Maugenest, auteur notamment de Venise-net, révèle une Venise insolite, voluptueuse et inquiétante : celle des tripots, des délateurs et des intriguants, à laquelle Baffo et Goldoni donnent chair de manière réjouissante.

La septième nuit de Venise

  • Éditeur : Éditions Albin Michel (2 avril 2014)
  • ISBN-10: 2226256121
  • ISBN-13: 978-2226256126

La prisonnière de Venise

A Venise, en 1328, le bonheur est-il possible pour Giulia, une belle et noble orpheline élevée par une tante tyrannique, lorsqu’elle tombe amoureuse d’un jeune marchand, Samuel, d’origine juive ? Et, de surcroît, lorsqu’elle découvre qu’elle attend un enfant ? Et un avenir heureux est-il encore possible pour Nicoleta, jeune fille du peuple qui, violée un soir alors qu’elle rentre chez elle, devient enceinte ? Les deux femmes vont accoucher dans le secret le plus absolu – l’une de jumeaux, l’autre d’un garçon – et devront abandonner leurs enfants, confiés à des familles adoptives. La loi du temps, impitoyable, n’admet pas le scandale… Giulia entre au couvent, Nicoleta quitte Venise pour devenir apprentie chez un couturier. En suivant le destin de ces jeunes femmes appartenant à des milieux sociaux si différents, Valeria Montaldi nous entraîne dans d’extraordinaires aventures. Car toutes deux vont connaître des vies mouvementées, mais n’oublieront jamais ces enfants qu’elles n’ont pu entourer de leur affection. Vingt ans plus tard, un destin providentiel va les mettre en présence et les jeter dans une intrigue palpitante. La vérité finira-t-elle par triompher ? Vivre à Venise, à l’époque, c’est aussi risquer la mort dans un terrible tremblement de terre, un raz de marée meurtrier, des accidents dont on sort estropié, une effroyable épidémie de peste qui décime la population. Mais l’amour est plus fort que la mort. Et les visages lumineux de Giulia et de Nicoleta rayonnent sur ce magnifique roman aux rebondissements incessants.

La prisonnière de Venise

  • Éditeur : Pygmalion (7 mai 2014)
  • ISBN-10: 2756411167
  • ISBN-13: 978-2756411163

 

Une année à Venise

Je suis allée À Venise car je voulais vivre comme je l’entendais.
J’y suis allée car Venise sombrait, comme moi, et que sombrer dans une ville comme New York, où tout le monde ne pense qu’à s’élever, m’était devenu insupportable.
Quand, lors d’un dîner dans un restaurant sans âme du Village, j’ai annoncé mon projet de m’installer un an à Venise pour ma thèse, mes amis ont balayé l’idée d’un revers de main : «Comment peux-tu avoir envie de vivre dans un musée ? Il n’y a rien à faire à Venise ! Il n’y a que des touristes, des fresques et des canaux putrides !» m’ont-ils répondu pour y avoir flâné une semaine. «On ne peut même pas y acheter du pain, on n’y trouve que des masques et du verre de Murano !» Venise ne comptait pas pour eux. Ils ne songeaient qu’au prochain événement à la mode, qu’à la sempiternelle nouvelle vodka, la nouvelle émission de téléréalité, le dernier article du magazine New York sur les hedge funds les plus audacieux, les plus jolies maisons de campagne ou les meilleurs chirurgiens esthétiques. Je suis allée à Venise car je voulais m’éloigner de leur bulle.
Tu es une fille comblée, me disait-on. Tu ne mesures pas ta chance. Alors je suis allée à Venise. Pour mesurer mon bonheur. Pour me perdre, pour me trouver, pour être moi-même.

À l’université, je me suis spécialisée dans l’étude des incunables, j’ai suivi un cours sur l’histoire de l’édition. Les livres viennent de Venise. J’y suis partie pour écrire un livre sur les livres.
Charles ne songe qu’à éditer des livres, des livres qui, pense-t-il, feront sa fortune, des livres sur des gourous et des rock stars, des hommes politiques et des people. Moi, je suis partie à Venise pour étudier des livres si précieux que les musées les acquièrent pour les restaurer et les protéger. Des livres qui ont traversé les siècles, et dont la valeur ne tient pas seulement à leur contenu, mais aussi à l’art et au labeur qui ont présidé à leur naissance. Des livres qui nous disent d’où nous venons.

Une année à Venise

  • Éditeur : POCKET (3 juillet 2014)
  • ISBN-10: 2266237926
  • ISBN-13: 978-2266237925

L’Inconnu du grand canal

Qui est ce cadavre défiguré qui flottait dans le canal ?

Aucun élément d’identification possible, si ce n’est une chaussure, pas de signalement de disparition dans la région de Venise.

Le mystère semble bien épais pour le commissaire Brunetti. Mais, il en est sûr, ce visage ne lui est pas inconnu. C’est l’irremplaçable Mlle Elettra qui l’aide à retrouver la mémoire : l’homme avait été filmé lors des manifestations des agriculteurs, à l’automne. La piste est fragile, mais elle permet au commissaire Brunetti et à l’inspecteur Vianello de remonter jusqu’à un abattoir situé sur le continent, à Mestre, où règnent le chantage et la corruption.

Après s’être révolté contre les pratiques frauduleuses du milieu bancaire et indigné contre des actions irresponsables pour l’environnement, Brunetti se retrouve plongé dans les scandales de l’industrie de la viande et confronté à des questions éthiques, notamment sur le droit des animaux, qui l’ébranlent profondément. La ville que Brunetti aime tant ne sera désormais pour lui plus tout à fait la même…

L’Inconnu du grand canal (Beastly Things) de Donna Leon, publié en 2012 dans sa version originale en anglais, est le vingt-et-unième roman de la série mettant en scène le personnage du commissaire Guido Brunetti. Il n’a pas encore été adapté à l’écran dans le cadre de la série télévisée allemande.

  • Broché: 312 pages
  • Editeur : Calmann-Lévy (1 octobre 2014)
  • Collection : Suspense Crime
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2702155960
  • ISBN-13: 978-2702155967

L'inconnu du Grand Canal

 

Corto Maltese, le retour

Non seulement le marin romantique imaginé par Hugo Pratt va faire son retour en BD en octobre 2015. Mais toutes ses aventures vont bientôt être rééditées dans une édition spéciale à tirage limité à paraître à la mi-novembre.

Corto Maltese

Près de vingt ans après la mort de Hugo Pratt, c’est sous la plume du tandem espagnol Juan Días Canales (scénario) et Ruben Pellejero (dessin) que Corto Maltese va reprendre la mer pour de nouvelles aventures.

En attendant le mois d’octobre 2015, Le Figaro propose une édition de luxe des douze récits contant les aventures du marin romantique créé par Hugo Pratt en 1967. Ce coffret spécial à tirage limité présente l’intégrale chronologique en couleur.

Voilà l’occasion de (re)découvrir ce fameux marin romantique né il y a maintenant 47 ans. En relisant l’intégralité de ses aventures, on comprend mieux pourquoi Corto Maltese ressemble à Ulysse. Pour s’épanouir, il a besoin d’être emporté par le souffle et les embruns homériques de nouvelles histoires. Ses aventures, aujourd’hui encore, restent aussi fascinantes que son mystérieux créateur, l’Italien Hugo Pratt.

Hugo Pratt

Paré du charme insolent de l’éternelle adolescence, mi-Rimbaud, mi-Bowie, Corto Maltese a pris place dans notre imaginaire auprès du Billy Bud de Melville et du colonel Lawrence immortalisé par Peter O’Toole. On l’imagine au septième ciel des héros de bandes dessinées, indifférent au tapage des stars du monde des comics, perdu dans une rêverie prolongeant celle de son créateur, l’un et l’autre désormais aussi légendaires… Corto est né en 1887 à Malte d’un père irlandais et marin et d’une Gitane de Séville ayant servi de modèle à Ingres. Le pedigree de Pratt est presque aussi cosmopolite, né d’un père vénitien et d’une mère espagnole éprise d’occultisme et de cartomancie. Mais il semblerait que le père littéraire d’Hugo Pratt soit un romancier quelque peu oublié de nos jours, irlandais et grand voyageur, nommé Henry De Vere Stacpoole. Son roman Le Lagon bleu, naguère porté à l’écran, n’égale pas celui intitulé La Baie des songes, qui a, semble-t-il, inspiré au dessinateur l’un des premiers récits mettant en scène Corto, La Lagune des beaux songes.

Corto Maltese

Ce que l’on découvrira finalement, entre les lignes des sept volumes de cette belle édition, c’est surtout qu’à travers les péripéties de son héros, Hugo Pratt aura passé sa vie à raconter la vérité… comme si c’était un mensonge.

Requiem vénitien

Berlin, 1879. Le compositeur Alessandro Giacolli entame sa trentième année d’exil. Depuis son arrivée en Allemagne, il reste étrangement infécond. Rongé par l’échec, il envoie Jonathan, un jeune disciple, enquêter à Venise où l’Histoire a fait de lui un créateur maudit, proie des fantômes et d’une mémoire sans merci.

Là-bas, en 1848, outre l’indifférence du public, le mépris du tout-puissant marquis Bulbo – insupportable rhéteur pour qui l’art n’est que vanité -, et le complot ourdi par une femme dépitée, Giacolli doit affronter les dangers de la guerre d’indépendance menée contre les autorités autrichiennes. Un vent de liberté souffle à peine sur la république vénitienne que déjà on redoute le pire dans ce combat inégal contre un Empire à son apogée. La terreur envahit Venise assiégée, bombardée, livrée à la famine et au choléra. Giacolli doit fuir ; il abandonne ses partitions derrière lui, ayant perdu foi dans les hommes autant qu’en lui-même. Le renoncement et la folie le guettent. Pour sauver son maître, Jonathan sait qu’il doit renouer les fils du passé et, avec la même ferveur, s’attacher à la reconstitution d’une Venise méconnue.

Au cours de son voyage, le jeune homme croisera, parmi les ombres ressuscitées, un orphelin à la voix ensorcelante, des musiciens du ghetto juif suspectés de soutenir la révolte, un médiocre librettiste révolutionnaire. Ou encore les héros bien réels de cette révolution à l’italienne toute imprégnée de beauté lyrique: Verdi chantre de l’indépendance ; la Taglioni, incomparable ballerine romantique compromise avec les autorités autrichiennes ; Daniele Manin, libérateur de cette fière république . Chacun d’eux fait miroiter une facette de Giacolli; et malgré la vérité, versatile, fuyante, Jonathan dresse le portrait inoubliable d’un artiste qui se croyait perdu pour la gloire et pour l’éternité.

Vincent ENGEL
Requiem vénitien
Paris, Fayard, 2001
Roman, 338 p.; 24 cm.
ISBN 2-213-61451-2

Requiem vénitien

Les pèlerines de Venise

Le voluptueux voyage, ou Les pèlerines de Venise à été écrit par le comte Marie Aimery de Comminges sous le pseudonyme Ginko et Biloba, et édité par la Société du Mercure de France, en 1906.

Hormis les ouvrages hippiques qu’il signait de son nom, le comte Aimery de Comminges usait des pseudonymes les plus inventifs.

« Tirez-moi donc les « Petit Beurre » du sac jaune. J’ai une faim de loup. » .

« La dame italienne arriva enfin, élégante, mince, agréable, avec une figure de chèvre ardente, des yeux fiévreux à la Ricard, une bouche tentaculaire, du rouge au lèvres, un peu de noir aux dents, un pied cambré comme un embauchoir et chaussé de daim blanc.

Très aimable, sa tête seule se mouvait. son corps restait raide au bord de la banquette de velours. Cette attitude s’adaptait mal avec l’ensemble, plutôt « chiffonné », de la personne. On crut en déchiffrer l’énigme lorsqu’on remarqua la préoccupation constante de l’italienne à raidir une forte poitrine qui se tenait insuffisamment sur une taille sans corset.« 

Ce roman nous promène dans une Venise de fin de siècle sur les pas d’aristocrates et de bourgeois oisifs et blasés, mais qui retrouvent dans Venise, comme un âme d’enfants, s’émerveillant des choses les plus simples, alors que les grands palais délabrés les laissent de marbre (parce qu’ils ont été vidés de leurs richesses et qu’ils sont délabrés).

Un livre à ressortir de l’oubli où il s’est retrouvé plongé, car il vaut bien des navets modernes.

Introuvable à un prix normal en France, on peut trouver une réédition en version française (attention, il existe une version en anglais).

Le bréviaire Grimani

Réalisé entre la fin du XVème et les premières années du XVIème siècle, le Bréviaire Grimani est l’un des manuscrits flamands les plus célèbres et précieux de la Renaissance. Il est précieusement conservé à la bibliothèque Marciana, à Venise.

Riche de près de 1670 pages, pourvu d’une somptueuse reliure de velours cramoisi ornée d’élégants cadres finement ciselés, tous en bronze doré, contenant des cartouches et médaillons représentant le doge Antonio Grimani et le cardinal Domenico, le Bréviaire témoigne à la fois de l’inégalable splendeur flamande à la Renaissance et de la magnificence et du raffinement de la République sérénissime.

Le bréviaire de la fin du quinzième siècle, illustré de cent dix miniatures flamandes, est un manuscrit tout à fait extraordinaire par le nombre et la qualité de ses enluminures. Certaines illustrations du bréviaire reflètent le style des artistes flamands Hugo Van der Goes, Hans Memling et Gérard David, ainsi que celui des artistes Quentin Metsys, Joos Van Cleve et Jan Gossaert de l’école de Bruges et Gand.

Mariagrazia Dammicco

Pendant tout le moi de mai, nous allons vous entraîner dans une partie méconnue de Venise, car cachée derrière les murs : La Venise verte des parcs et des jardins. Pour cela, nous irons suivre la meilleur des guides que nous pouvions trouver à Venise : Mariagrazia Dammicco.

Mariagrazia Dammicco

Le nom de Mariagrazia est indissociable du Wigwam Club Giardini Storici Venezia, l’association qui permet aux vénitiens de partir à la découverte des jardins du monde… et de Venise. En effet, elle est l’active présidente fondatrice de cette association vénitienne.

Elle est incollable sur les jardins de Venise dont elle connaît la moindre parcelle, le moindre bosquet ou parterre de fleurs. Et tous les jardiniers de Venise la connaissent et l’apprécient.

Diplômée en philosophie, cette journaliste a écrit tous les livres qui servent de bible aux amateurs de jardins, de Venise, et de jardins vénitiens.

Pour l’anecdote, nous lui connaissons également une passion secrète pour les confitures, dont elle a élaboré des recettes inédites. Ses ingrédients : radis, carottes, oignons, potirons, combinés avec des épices et d’autres arômes avec parfois de petits morceaux de fruits. Peut-être un jour écrira t’elle un livre de recette sur ces étonnantes (et délicieuses) confitures. Aimeriez vous connaître le secret de la confiture de radis à l’Amaretto, la marmelade d’oignons rouges à la vanille ?

Nous n’avons réussi à lui arracher seulement sa recette de confiture de tomates vertes, qui se difère de la notre, car nous la faisons avec des tomates qui sont de couleur vert chartreuse à maturité (comme les variétés Absinthe, Green Zebra, Evergreen, Gold and Green…)
Lavez bien un kilo de tomates entièrement vertes, les émincer et placer dans une casserole profonde avec le zeste et le jus d’un citron, un sac de pectine et porter à ébullition, en remuant souvent pendant environ 10 minutes.
Placez-les dans des pots à stériliser, tournés à l’envers pendant un quart d’heure.

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Mais revenons à nos jardins…

Venise recèle plus de cinq cents jardins secrets, émeraudes serties dans un labyrinthe de ruelles, de canaux et de vieilles pierres, dont seules les mouettes, dans le ciel azuré, peuvent contempler l’éclat.

Jardins de palais, cloîtres d’anciens monastères, silencieux potagers, vergers, tous ces espaces verts racontent l’histoire secrète de la Sérénissime.

Ces jardins sont difficiles à débusquer. Ils resteront d’ailleurs à jamais méconnus de ceux qui, parcourant les rues d’un pas pressé, ne prennent pas la peine de lever les yeux pour repérer un lierre ou une glycine dégringolant d’un mur d’enceinte, ou de ceux qui, apercevant un portail entrouvert, ne pénètrent pas un bref instant dans la cour. Certains auront peut-être la chance de les admirer d’un balcon, ou de les observer d’un bateau à travers la grille de fer forgé d’une porte d’eau donnant sur le canal.

En fait, les jardins s’offrent aux jardiniers, et aux amateurs qui savent prendre le temps.

Sinon, vous pouvez toujours découvrir les Jardins Secrets de Venise dans les livres de Mariagrazia Dammicco :

Jardins secrets de Venise ; photographies de Marianne MajerusISBN:  2-08-201397-9

Guida ai giardini di Venezia – ISBN-13: 978-8897928126

Wigwam Club “Giardini Storici Venezia”
Via Ca’ Rossa, 2/b
30173 Mestre Venezia
Tel. 041 610791
giardinistorici.ve@wigwam.it

JSV

Intérieurs Fortuny

Les plus belles maisons sont décorées avec des tissus Fortuny fabriqués à la Giudecca, c’est ce que l’on apprends en feuilletant le riche ouvrage de Brian D. Coleman, illustré de nombreuses photos d’Erik Kvalsvik publié en 2012 chez Gibbs M Smith.

Dans cet ouvrage, l’auteur et le photographe ont parcouru le globe pour vous présenter plus de 25 intérieurs parés des plus beaux tissus Fortuny.

Intérieurs Fortuny

Cette maison de tissus, fondée à Venise en 1921 par Mariano Fortuny, confectionne des tissages synonymes de qualité, de savoir-faire et de somptuosité qui peuvent  agrémenter un décor aussi bien traditionnel que contemporain. Laissez ces intérieurs remplis de détails exquis, d’éclats colorés et d’objets de curiosité vous transporter dans un monde d’opulence.

Photos par Erik Kvalsvik fournies par la maison Fortuny à Venise.

Intérieurs Fortuny

Intérieurs Fortuny

Intérieurs Fortuny

Intérieurs Fortuny

Intérieurs Fortuny

Intérieurs Fortuny

Intérieurs Fortuny

Intérieurs Fortuny

Références du livre :

Fortuny Interiors
Auteur: Brian Coleman   photographe: Erik Kvalsvik
300 pages
Éditeur: Gibbs M Smith (15 septembre 2012)
Langue : Anglais
ISBN-10: 1423624327
ISBN-13: 978-1-4236-2432-5

Voir, en italien, l’article sur Storie Veneziane : Le più belle case sono arredate coi tessuti Fortuny

Deux veuves pour un testament

C’est la livraison des enquêtes du commissaire Brunetti 2014 par Donna Leon.

Après avoir quitté son petit ami durant des vacances ratées, Anna Maria Giusti rentre chez elle. Afin de récupérer son courrier, elle pénètre dans l’appartement de Constanza Altavilla, sa voisine. Son corps est étendu sur le sol et sa tête baigne dans une flaque de sang.
Pour le légiste, cela ne fait aucun doute, la vieille dame a été terrassée par une crise cardiaque et, dans sa chute, sa tête a heurté le radiateur de sa chambre. Dépêché sur les lieux, le commissaire Brunetti ne trouve aucun élément pour contredire cette thèse. Pourtant, quelque chose d’autre est arrivé, il en est sûr, mais quoi ?
Le fils de la défunte semble étrangement soulagé que la police pense à une mort naturelle. Madre Rosa, la mère supérieure à la tête de la maison de retraite où Constanza Altavilla se rendait bénévolement, est elle aussi sur ses gardes.
Chaque personnage est multiple, tour à tour héros ou bandit, victime ou bourreau. Il n’y a pas d’évidences, pas de lignes droites dans ce roman, tout y est tortueux. Comme les ruelles vénitiennes que Brunetti arpente pour – peut-être – trouver la vérité.

Traduit de l’anglais par William Olivier Desmond

Sortie dans toutes les vraies librairies le 19 février prochain.

  • Broché: 288 pages
  • Editeur : Calmann-Lévy (19 février 2014)
  • Collection : Suspense Crime
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2702143741
  • ISBN-13: 978-2702143742
  • Dimensions du produit: 22 x 14 x 2 cm

Deux veuves pour un testament  Une enquête du commissaire Brunetti.

Lele Vianello au Festival BD d’Angoulème

Au prochain Festival de la Bande Dessinée d’Angoulème, qui ouvre demain, l’auteur dessinateur vénitien, Lele Vianello dédicacera son livre Lunes Vénitiennes qui est la version française de Ladri, maschere e lune turche, sur le stand de l’équipe Mosquito.

Derib, Silvina Pratt, Michel Jans de Mosquito et Lele Vianello à Grenoble en mai 2011

Derib, Silvina Pratt, Michel Jans de Mosquito et Lele Vianello à Grenoble en mai 2011

Ladri, Maschere e Lune Turche (Lunes Vénitiennes en version française) est une histoire comique qui se déroule à Venise, entre les rues étroites et les toits des palais, un sort jetés sur trois masques du Carnaval de 1778 dans la Venise d’avant guerre de 1939…

Une histoire entre magie et réalité, avec des cènes érotiques de la rencontre amoureuse entre Casanova et Madre Badessa, sa maîtresse, et avec tant de référence de Lele Vianello à la Venise de Corto Maltese, le héros de son ami Hugo Pratt.

Lunes Vénitiennes

Venise Hantée

Venise Hantée Tome 1, L’Étrange Mort de Lord Montbarry

Scandale dans la bonne société londonienne ! Lord Montbarry a rompu ses fiançailles avec la respectable Agnès Lockwood pour épouser une sulfureuse aventurière. Fuyant le déshonneur à Venise, le couple s’installe dans un somptueux palais de la cité des Doges. Mais l’aristocrate anglais meurt dans des circonstances bien mystérieuses, laissant à sa jeune épouse une fortune colossale ! Il n’en faut pas plus pour éveiller les soupçons du romancier Wilkie Collins.
Celui-ci, grand amateur de crimes insolubles, se rend à Venise pour y mener son enquête.

Ce thriller librement adapté de Wilkie Collins (L’Hôtel hanté) a pour décor Londres et Venise au XIXème siècle. Un grand récit policier autant dépaysant que diabolique.

Des beaux dessins de Vincent Wagner illustrent l’intrigue écrite par Roger Seiter, nous promenant dans la frontière entre Cannargio et Castello, dans un palais proche de Santa Maria dei Miracoli que nous vous laissons découvrir par vous même.

ISBN-10: 2848104236

Venise Hantée Tome 1, L'Etrange Mort de Lord Montbarry

Pour celles et ceux qui sont impatients de découvrir la suite, le second album paraîtra le 13 février 2014, juste avant le Carnaval de Venise.

Venise Hantée, Tome 2 : Le mystère de la chambre 14

ISBN-10: 2848104600

En pré-commande dès à présent chez l’éditeur Emmanuel Proust Éditions.

Vincent Wagner expose tout ce mois de janvier une cinquantaine de planches originales de Venise Hantée à la médiathèque d’Obernai, Cour Athic (67).
Rencontre-dédicace avec l’auteur ce samedi 25 janvier, qui sera également dimanche au Festibulles de Puligny-Montrachet (21).

L’or du Vénitien

Qui a cassé le nez de la statue du Maure de Venise, au coin de la maison du célèbre peintre, le Tintoret ? Et qui a bien pu achever son tableau Saint Georges au dragon ? C’est peut-être le même homme.

L’histoire a désormais oublié son nom, et pourtant il a joué un rôle étonnant dans la vie et dans l’œuvre du Tintoret. Cet homme était originaire d’un petit village suisse, Altdorf, et il rêvait de séduire Véréna, la plus belle fille de la vallée. C’est dans ce dessein qu’il est parti chercher fortune au-delà des Alpes. Son naturel et sa présence d’esprit charment le vieux peintre, ses récits imagés de la vie des bergers nourrissent les tableaux du maître… et c’est ainsi que Sebastian Casser accomplit son destin.

L'Or du Vénitien

L’or du vénitien
Le peintre Jacopo Robusti, dit le Tintoret,
et son assistant Sebastian Casser

Jean Binder (Auteur), avec la contribution de Nicole Pommaux, Ingrid Sissung (Traduction), Christina Buley-Uribe (Documentation)

  • Relié: 45 pages
  • Editeur : L’Ecole des Loisirs (23 avril 2010)
  • Collection : Archimède
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2211200753
  • ISBN-13: 978-2211200752
  • Dimensions du produit: 28,2 x 21,6 x 1 cm

***

Basé sur le testament d’Ottavia Robusti, la fille du Tiintoreto, qui atteste de son mariage avec le « peintre capable » Sebastian Casser, cette Bande Dessinée raconte de façon romanesque la vie d’une garçon vacher qui quitte son village du sud de l’Allemagne actuelle, pour devenir, à Venise, apprenti du Tintoret. Les dix dernières pages de l’album constituent une partie documentaire rédigée par Christina Buley-Uribe, pour mieux comprendre ce qui a été évoqué dans l’histoire qui vient de nous être racontée.

Les dessins, à la manière de gravures est dynamique, et l’histoire rondement menée, bien que l’on puisse déceler des failles, font de cet album un livre agréable à parcourir. Mais la vie de ce Sebastian Casser étant un immense mystère (de lui on sait très peu de choses), cela pouvait permettre toutes les fantaisies. C’est fait de façon intelligente.

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