Le mystère de la fosse 6

Gisella Vittoria Gregoris, de son nom de naissance, est née le 15 octobre 1873 à Fiume Veneto, en Italie.

La petite fille aimait et chérissait beaucoup son père, qui était sacristain. Dans sa vie quotidienne, elle ne cherche pas à être la préférée, mais veut être traitée comme toutes les autres petites filles de son âge. Gisella fréquentait l’école élémentaire, ce qui était plutôt rare pour l’époque. Dès sa plus tendre enfance, elle dégage une grande piété. Plus tard, elle fait partie des groupes de sa paroisse et rend souvent services à l’association des Enfants de Marie Immaculée. Vers 15 ou 16 ans, Gisella décide de se consacrer au Christ et adhère de plus en plus aux évènements communautaires de la paroisse. Quelque temps plus tard, elle pense sincèrement à faire son entrer au couvent.

Suor Serafina Gregoris

Gisella parle de plus en plus à ses parents son désir d’entrer au couvent. Ceux-ci s’opposent à sa décision. Le curé de la paroisse essaie de convaincre les parents de la jeune fille mais rien y fait totalement. Celle-ci espère de son côté et garde courage. A présent, c’est à elle de décider, car elle est majeure. A l’âge de 21 ans, Gisella entre contre l’avis de ses parents dans l’Ordre des Sœurs Franciscaines du Christ Roi, à Venise. Elle prend comme nom de religieuse Sœur des anges sérafins (Serafina en italien). Elle fait sa Prise d’Habit le 5 février 1895. Elle prononce ensuite ses vœux le 6 février 1896. Mais l’année après sa Profession religieuse, en 1897, à 24 ans, elle commence à souffrir d’un maladie incurable qui l’affectera durant 38 ans. Pendant ces longues années de souffrances, elle offre ses douleurs au Seigneur. Sœur Serafina fera toujours tout de même son mieux pour continuer ses devoirs de religieuse. Son plus grand regret était de ne pas pouvoir communier les jours où elle devait restée au lit. Mais, elle ne refusait jamais de recevoir des personnes venant la visiter. Elle était très obéissante envers ses supérieurs, et lorsqu’une tâche lui était confiée, elle essayait d’y mettre le plus de générosité et d’amour de ce qui lui avait été confié. Pour sa grande simplicité, Sœur Serafina fut engagée dans le service des pauvres filles de Venise. Malgré sa maladie qui la rongeait au plus profond d’elle même, elle continuait à donner un véritable exemple de charité et d’amour à ses filles. Mais maintenant, les médecins ne peuvent plus rien pour elle.

Sœur Serafina meurt en odeur de sainteté dans son couvent le 30 janvier 1935 à Venise. (voir sa biographie)

Suor Serafina Gregoris

Elle est morte à 61 ans, mais après avoir troublé la vie du monastère avec une phrase étrange prononcée sur son lit de mort, quand toutes les sœurs étaient réunies autour d’un dernier adieu : « Au moment de l’exhumation, mon corps ne sera pas retrouvé …« 

Elle fut inhumée dans la fosse numéro 6 du cimetière San Michele in Isola.

Le 5 Août 1947 (les nouvelles ont été rapportés par le Gazzettino), les pouvoirs publics ont procédé à l’exhumation du corps. Le journaliste  a écrit :

“La cassa non serbava nessuno resto umano della defunta religiosa: né una tibia, né le vertebre, nemmeno il cranio. C’erano soltanto, sparsi qui e là, dei minutissimi frammenti ossei polverizzati, in quantità così trascurabile quale mai si è vista nel corso di una riesumazione. »

Mis à part quelques fragments d’os, le cercueil ne contenait plus aucuns restes humains, pas un seul os, pas de tibias ou même le crâne. Juste un peu de poudre et des fragments de tissus, ainsi qu’une croix. mais du corps de la religieuse, aucune trace.

L’inspecteur Francis Matteotti, qui avait assisté à l’exhumation, a déclaré qu’une telle chose ne s’était jamais vue, de mémoire d’homme dans le cimetière.

On peut imaginer l’agitation de la ville quand a été diffusée la prédiction réelle faite par la religieuse dans son lit de mort. Bientôt, on a parlé du mystère de la fosse 6 : la tombe précise existe encore dans l’île San Michele, et pour ceux qui veulent la voir, nous recommandons fortement une visite sur place.

Les huit filles de Pietro

Voilà une belle petite famille que nous ne manquerons pas d’aller visiter, très bientôt, lors de notre prochain séjour là-haut !

Les huit filles sont : Anna, Pierina, Humar Rosalia, Gemma, Elsa, Antonia, Maddalena Ida et la petite Maria

La famille de Pietro Polo Marus et de son épouse Humar Maria… qui tenait une échoppe de fleurs à la Toletta.

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… vous désirez les rencontrer vous aussi ?

Rien de plus simple, à l’entrée du cimetière de San-Michle in Isola, à Venise, demandez au gardien de vous indiquer la tombe de Pietro Polo Marus.

San Michele, toujours plus grand…

L’architecte Antonio Monestiroli a présenté un projet d’agrandissement du cimetière qui va presque doubler sa capacité.

Ce projet pour l’agrandissement de l’île cimetière de San Michele à Venise, en dehors des caractéristiques évidentes de la thématique (l’enterrement et la conservation des morts) et les sentiments que ces fonctions génèrent, a une autre particularité tout aussi évident: que le lieu. Situé sur une île dans la lagune vénitienne, entre les Fondamenta Nuove et l’île de Murano, en position isolée et protégée par un mur, le cimetière est juste comme un écrin pour ses pensionnaires.

En fait, une fois à l’intérieur de cette boite que constitue le cimetière : « Vous perdez la relation avec le paysage, avec la lagune, puis avec Venise. Vous perdez la spécificité de l’endroit où se trouve le cimetière. Contrairement à toutes les autres îles de la lagune, vous perdez la connaissance de l’île ».

Donc, étant donné les caractéristiques particulières du lieu, l’objectif de ce projet vise à redéfinir la relation entre l’île et le paysage en lui donnant une architecture reconnaissable.

Le point géométrique où toutes les lignes convergent dans cet agrandissement est une grande piazza pavée carrée entourée par les éléments principaux (le crématorium, le parc des inhumations, les quatre cours de niches et les ossuaires, les services de cimetière) qui contribuent à la définition du lieu. Tout un côté est largement ouvert sur la lagune.

Vers ce carré convergent les chemins historiques déjà présents dans le cimetière d’aujourd’hui, un depuis l’église et le couvent de Saint-Michel et un autre depuis la première extension. Il est même prévu des sortes de marinas…

Le projet comprend la construction d’un crématorium, car l’actuel, outre sa vétusté n’est plus suffisant pour assurer sa fonction. Le nouveau bâtiment aura la forme d’une croix grecque.

C’est probablement pour  la réalisation de ce projet que l’on voit de gros travaux qui ont commencé derrière le cimetière, depuis le vaporetto.

Visite des enclos de San Michele

Après la visite de l’enclos I, le grand pré principal, nous allons à présent visiter les divers enclos qui composent l’âme du cimetière, dans leur diversité, mais aussi dans le nombre important d’hôtes de marque qui y sont ensevelis. Nombre si grand que nous n’avons pas terminé de tous les noter, et que ce gigantesque travail se prolongera peut-être encore de nombreuses années, tant chaque visite nous amène son lot de découvertes.

En effet, à côté de personnages illustres et très connus, nous découvrons aussi des héros volontaires ou non  d’histoires moins connues qui sont venus ici pour l’Éternité. De quoi aiguiser notre curiosité, et, nous l’espérons, la vôtre.

Après avoir visité la partie en jaune de notre plan, nous allons à présent regarder dans les parties en bleu…

Nous avons parlé des enclos X et XI dans notre article d’hier.

Enclos IX, dès l’entrée, vers la droite.

  • Giuseppe et Pietro Bertoja, scénographes, pierre avec deux médailles

De nombreux français sont inhumés dans cet enclos, inventaire à poursuivre dans les mois à venir donc !

Enclos XII, près de la chapelle de Saint Roch

  • Mario Conte, monument en marbre de Carlo Lorenzetti
  • Giulio Lorenzetti, historien vénitien auteur entre autres de « Le Feste e le Maschere veneziane » tombe 62
  • Carlo Morosini, médaillon de marbre de U. Bottasso, tombe 14-3
  • Angelo Rossi, médaillon de bronze de U. Bottasso, tombe 14-4
  • Antonio Frizzele, médaillon ovale en marbre de G. Giusti, tombe 20-3

Après avoir visité les enclos proches de l’entre, traverser l’hémicicle en direction de la rampe qui conduit à :

Enclos XVIII

Enclos émouvant car on y pénètre par la partie réservée au enfants, avec de petites tombes décorées de nombreux angelots et que nous avons décidé de ne jamais répertorier.

  • Chapelle Trotti, autel avec ornements du XVIIIème siècle
  • Chapelle Bellussi, architecte Marino Meo, bas-relief de Napoleonne Martinuzzi
  • Chapelle Zanon, architecte Rinaldos, Pietta de F. Mosena
  • Augusto Sézanne (1856 – 1935), professeur, peintre, architecte et décorateur, tombe B-7/7
  • Attilio Pallafacchina (1887-1976), sculpteur, tombe 4F, 6B

Enclos XVII

C’est l’enclos où est situé le crématorium. On se dirigera vers la gauche, dans une pièce, un peu oppressante,  où sont déposées des urnes jusque sur des étagères, au raz du plafond.

  • Henrietta Gardner Macy (1854 – 1927), sculpteur, mais surtout philanthrope

Enclos VIII

  • Ida et Eugenio Zolli, professeur, tombe 21-2/A et B

Poursuite vers le petit Enclos VIII bis

Qui est en réalité un ossuaire. On y trouve les monuments de :

  • Girolamo Bortotti (1857-1925), sculpteur, tombe 1-3/C
  • Giangiuseppe Bernardi (1865 – 1946), musicien, tombe 67-1/B
  • Pietro Paoletti, critique d’art et historien, tombe 3-9/B

Il existe encore un tout petit recoin, juste en bordure de la lagune…

Enclos XVI

Pour le moment, en attendant l’extension du cimetière, c’est celui qui est dans l’angle de la lagune, dans un style très italien, les tombes sont les unes au dessus des autres. Dans les tombes centrales on cherchera des bas-reliefs de :

  • Remigo Barbaro : Le Christ rencontre Marie au ciel, Christ ressuscité
  • Napoleonne Martinuzzi : Crist ressuscité et Lazzare, Le Christ est avec nous

Chapelles périphériques :

  • Ferdinando Liva, architecte Giuseppe Rubini, sculpteur Carlo Lorenzetti
  • Famille Mario Pellegrinotti, bas-relief en bronze de P. Dall’Era
  • Famille Antonio Ivancich, en terre cuite, architecte Scattolin
  • Famille Banci Marforio, architecte Ongaro, Pieta en bronze d’Aurelio Mistruzzi
  • Famille Francesco Trevisan, ange de bronze d’Attilio Pallafacchina
  • Famille Giulio Bertolini, « Retour du Crist » en bronze, de G. Bortotti
  • Famille Luigi Statua, façade imitant San Michele
  • Famille Angelo Orsoni, portail romano-byzantin, mosaïque avec le Sacré Cœur
  • Famille Gio Batta Girardini, cantate, buste en marbre de E. Gaggio
  • Famille Pietro Ravetta, figure féminine en bronze d’Attilio Pallafacchina
  • Famille Eugenio Colussi, femme, bas-relief de Luigi Gaggio
  • Famille Arturo Bortoluzzi, femme en marbre d’Annibale De Lotto
  • Famille Pio Barbini, « La Foix » bronze d’Attilio Pallafacchina
  • Famille Ricardo Rocca, style romano-byzantin de Francesco Tesier, lunette en bronze de Francesco Scarpabolla
  • Famille Zanetti, portail néo-byzantin de M. Doria
  • Famille Emilio Colussi, architecte Pietro de Marzi
  • Girolamo  « Gino »Allegri (1893 – 1918) « Fra Ginepro » aviateur compagnon d’escadrille de Gabriele D’Annunzio, femme séduite, ange consolateur en bronze de Cesco Strecca, inscription ciselée de Gabrielle d’Annunzio
  • Famille Gaggio, Luigi Gaggio, sculpteur à laissé beaucoup de monuments dans ce cimetière
  • Famille Bellati, architecte Spandri, tympan avec une mosaïque « Le Christ pantocrator » d’après un carton de U. Martina
  • Famille D’ Este Novello, « Les Trois Vertus Théologiques » marbre de A. Franco

Enclos XV dit « Evangelici »

C’est l’enclos où sont inhumés les chrétiens protestants et autres, beaucoup d’étrangers ici. Pour la visite, faire le tour le long des murs dans le sens des aiguilles d’une montre, puis les carrés centraux.

  • John Mc Andrews, à étudié la Venise de la renaissance. Pierre avec l’inscription « O Venezia Benedetta – Non te vogio più laser.« 
  • George Eliot (1865 – 1891), de Boston, fils de William P. Eliot. Simple plaque en marbre foncé
  • Sir William Perry (1801 – 1874) Consul Général de Grande Bretagne à Venise, croix en marbre, grille en fer forgé
  • Betty Barlet-Mc Andrew, « Love is eternal »
  • Emma Merrifield (1864 – 1905), inscription : « Emma – The Beloved Wife of Thomas H. Merrifield Superintendent of the Seamens Institute Venice – Who Departed This Life – Febuary, 1905 – Aged 41 Years – In The Midst Of Life – We Are In Death » plaque en marbre sombre.
  • Alexandre Annikov (1863 – 1951), Vadim Annikov (1905 – 1929), Sofia Georgievskaya Annikova (1870 – 1953) tombe dans l’angle des murs
  • Loomis Ezra Pound (1885 – 1972), écrivain, poète, musicien et critique américain, tombe enfouie dans le lierre
  • Olga Rudge (1895 – 1996), musicienne, violoniste, musicologue, et la compagne d’Ezra Pound.
  • Révérend Alexander Robertson (1846 – 1933) Ministre de l’Eglise d’Ecosse à Venise pendant 45 ans. Ami d’Ezra Pound, il l’a aidé à publier son premier recueil de poèmes en 1908. Pound a écrit plus tard à son sujet dans « Canto LXXVI« . D’abord marié à Helen Mitchell Stevenson, sa deuxième épouse était :
  • Julia Dawson (1842 – 1922), seconde épouse du Révérend Alexander Robertson. Elle était la veuve de sir J. Clode Braddon, et fille d’Alfred Dawson, Esq., MA Christ’s Col. Cam. Grande tombe entourée par quatre vases et avec une croix celtique en marbre
  • Hans Wilhelm Meyer (1824-1895), Docteur et le père danois de l’otorhinolaryngologie, monument entouré d’une grille en fer forgé, avec un médaillon en marbre et un bas relief montrant l’acte d’auscultation
  • Sir Thomas Stephen Sorell (1775 – 1846), Consul Général Britannique pour le Royaume Lombard Vénitien et les États Autrichiens sur l’Adriatique. Chevalier Commandeur de l’Ordre Royal et Militaire de San Rento D’Avis au Portugal. Chevalier du Royal Guelphic Order de Hanovre. Lieutenant-colonel au service de Sa Majesté Britannique. Plaque murale avec les armes de la famille.
  • Wladimir Kowalewsky (1856 – 1858), tombe avec une croix de marbre et une clôture en fer forgé. Plaque murale avec l’inscription « Adieu, cher ami Vovochka! » en russe et en italien.
  • Anna Yakovlevna Sloutzky ( – 1886), fille d’un général d’infanterie, née à Omsk, en Sibérie. Elle est appelée par son surnom Nina dans l’inscription sur la plaque murale : « Adieu, Nina ! » Croix en marbre avec une couronne de roses, tombe entourée d’une grille en fer forgé.
  • Emmy Amelia Mowinckel (1888 – 1908) ange en marbre aujourd’hui disparu
  • Johanna Ludwiga Ringler née Mowinckel (1857 – 1890)
  • Amalia Ringler née Mowinckel (1856 – 1906)
  • Oscar de Hederstjern, époux de la princesse Vera Bagration de Muchrani, médaillon de bronze de U. Bottasso
  • Louis Leopold Robert (1794 – 1835), graveur et peintre neuchâtelois, bronze de F. Loudry
  • Gennady Gavrilovich von Spiegelberg (1849 – 1911) pierre tombale pourpre et plaque murale en marbre gris
  • Henri Woods (1846-1921), artiste peintre anglais
  • Eduard Douwes Dekker (1820 – 1887) dit Multatuli (du latin multa tuli : « J’ai beaucoup souffert »), est un poète et romancier néerlandais, représentant du  Gouvernment de Hollande. Il est surtout connu pour son roman pamphlétique « Max Havelaar » devenu de nos jours un label célèbre.
  • son épouse Everdine Huberte Baronesse Van Wijnbergen Douwes Dekker (1819 – 1874)
  • Marie et Carlo Henrico, buste de Helbriet
  • Baronne Louise Taube (1822 – 1901) émigrée russe. Inscription : « Selig Sind die Welche Eine Reines Herz Haren – Denn Sie Werden Gott Anschauen » plaque murale en marbre avec les armes de la famille
  • John et Alexander Malcom, hommes d’affaire écossais, propriétaires du palazzo Benzon, buste de U. Nono
  • John William Thorrington ( – 1941), tué quand le SS « Thegarthen » a été coulé par un U-boat allemand.
  • Giovanni Keller, consul honoraire de Suisse à Venise dans les premières années du XXème siècle, et grand-père du fondateur de la maison d’édition Gambier & Keller, à Venise, avec Madile Gambier
  • Helenio Herrera (1916 – 1997) : joueur de football argentin naturalisé français
  • George Frederick Greaves ( 1797 – 1869), Capitaine du Rifle Corps au service de Sa Majesté Britannique, plaque en marbre entourée d’une grille
  • Amabel Mary Boxer (1868 – 1904), épouse de Edward H.S. Boxer, Capitaine du « Garhwal Rifles »
  • Ashley Clarke (1906 – 1994), Ambassadeur d’Angleterre en Italie de 1953-62, à l’origine de la création du Fond pour la sauvegarde de Venise (Venice in Peril Fund) en 1971. Plaque en marbre sur quatre pattes de lion
  • Charles G. Byron (1880 – 1918), Lieutenant, H.M.S. sur le vaisseau « Earl of Peterborough »
  • Joseph Aleksandrovitch Brodsky (1940 – 1996) poète américain d’origine russe, tombe avec une boite à lettre au pied de la pierre tombale
  • A. Jones (1878 – 1919), cuisinier sur le S.S. « Boliviana »
  • George Payne Rainsford (G.P.R.) James (1800 – 1860), écrivain, né à Londres. Ses œuvres comprennent « Richelieu » « Le Château de Eherenstein » et « The Last of the Fairies » Plaque en marbre entourée d’une grille en fer forgé.
  • William Drinkwater (1829 – 1872), Commandant du navire à vapeur « Tarifa » plaque en marbre avec une ancre marine gravée
  • Teodoro Wolf-Ferrari (1876 – 1945), fils d’Auguste Wolf, peintre et copiste des œuvres anciennes
  • Rosa Golling-Wolf Ferrari (1887 – 1945)

Enclos XIV, dit des  « Greci » (chrétiens orthodoxes)

C’est « notre » enclos où nous rencontrons toujours quelques russes vivants venus voir Diaghilev et qui sont toujours étonnés de voir l’importante communauté russe qui séjourne ici. Pour la visite, faire le tour le long des murs dans le sens des aiguilles d’une montre, puis les carrés centraux.

  • Chapelle de la famille Giovanni et Spiridione Licudi
  • Basile de Neplueff ( – 1895), originaire de Russie
  • Comtesse Sofia Apraksina ( – 1851), aristocrate russe, monument avec un croix en marbre sur un rocher, plaque en marbre sur le mur, tombe 34
  • Princesse Catherine Bagration (1783 – 1857), née Ekaterina Savronskaia, grande plaque de marbre aux armes des Bagration
  • Sonia Kaliensky (1881 – 1907), aristocrate russe qui s’est suicidée à l’hôtel Danieli, « La belle endormie » bronze d’Emilo Butto
  • Ilya Anastasyevich de Soundi (1830 – 1910), Consul Impérial de Russie à Venise, plaque en bronze
  • Famille Suppancich, compositeur, buste en bronze, médaillon et plaque en bronze
  • Argiro Licudis dei Tibaldo (1887-1949), poète – Amalia L. Caravia, urne en marbre, inscription « La Prima notte che il poeta dorme » Argiro Licuris nous a laissé de nombreux poèmes dont un merveilleux recueil « Anca cussì » aux Ist. Tip. Editoriale Venezia, 1952
  • Sergueï Pavlovitch de Diaghilev 1872-1929), impresario d’origine russe, monument en pierre, inscription « Серге́й Па́влович Дя́гилев » au fronton
  • Catherine Moussine-Pouchkine, princesse Troubetskoy (1816 – 1897), armes des deux familles sur le socle de la croix, dans la même tombe :
  • Marie Ennès, née princesse Troubetskoy (1850 – 1930) sa fille, et Louis Martin Ennès (1812 – 1895) son gendre
  • dans la tombe voisine : Marie (Maroussia) Ennès (1889 – 1932) et Eleonore Ennès (1883 – 1977), leurs filles, croix en marbre rose
  • Alix Cavalieri
  • Georges Margit Chapowalenco (1908 – 1999), baron d’origine ukrainienne, écrivain et historien de la danse
  • Anna Toniolo Ivanoff (1891-1969) épouse de Nicola Ivanoff (1901 – 1977) ; historien d’art et collectionneur, d’origine russe, inscription « Unis dans la mort comme ils le furent dans la vie »  Tombes avec une croix orthodoxe en marbre. Respectivement tombe 81 et 86
  • Vera Arturovna de Bosset Stravinskaya (1888 – 1982), danseuse d’origine russe, née aux USA, seconde épouse de…
  • Igor Stravinsky (1882 – 1971), compositeur d’origine russe, pierres de Giacomo Manzù, tombes 36 et 37
  • Aspasía Mános (1896 – 1972), veuve de H. M. Alexandre I, Roi de Grèce, tombe 38
  • Chapelle Messinis De Lucade, architecte Ugo Gnoccchi, mosaïques de Giulio Padoan d’après un carton de Carlo Della Zorza, Anges en bronze de A. Pallafacchina
  • Augusta Bellew, née Augusta Mary Bryan (1834 – 1904) veuve du second baron Bellew of Barmouth, irlandaise
  • Katerina Vladimirovna Potemkine (1875 – 1930), « Amava cio il prossimo la poesia, era un angelo di dolcezza »  Tombe 80
  • Marie Weyss de Weyssenhoff, née de Wirouboff (1850-1899)
  • Princesse Anna Bagration née Martinoff ( – 1885) de la famille des princes de Géorgie, croix en pierre autrefois entourée d’une grille en fer forgé, comme en Russie, tombe 44
  • Comtesse Marie de Bem née Martinoff ( – 1896), croix en marbre avec une couronne de roses, autrefois entourée d’une grille en fer forgé, à la manière russe
  • Nikolay Kalachov ( – 1882), colonne ronde en marbre cachée dans la végétation, tombe 158
  • Baronne Nadezhda Borisovna Khene (1875 – 1876), fille d’Olga Khene, née Kotlyarevskaya. Colonne en marbre surmontée d’une croix. Tombe 159
  • Princesse Hélène Stoyanovich (1872 -1909)
  • Evgeniya Gavrilovna Pashutina (1895 – 1925) simple croix de marbre dans l’herbe, tombe 189
  • Wladimir Kowalewsky (1856 – 1858)
  • Karl Filtsch (1830-1845), talentueux pianiste et compositeur autrichien, originaire de Transylvanie
  • Modest Nikolayevich Bakunin ( – 1889), croix en marbre, tombe 126
  • Lev Belozerskiy (1876 – 1930) réfugié russe, tombe 198
  • Michel Alexandroff (1889 – 1966) croix en bois, tombe 242
  • Emilo Vedova (1919 – 2006), peintre et graveur, membre influent du « Gruppo degli Otto »

Enclos III

Le monument central est d’Angelo et Nicola Papadopoli, ange en marbre de Luigi Ferrari

  • Giovani Battista « Giustinian », portique nord
  • Luigi Nono, artiste peintre, tombe 37-4
  • Giulio Carlini (1828 – 1887), artiste peintre, tombe 26-3
  • Guido Cadorin (1892 – 1976), artiste peintre, tombe 721
  • Lodovico Cadorin, architecte, décorateur du cafè Florian, médaillon en bronze de Fusaro, tombe 86-6
  • Aimée Carlotta Cadorin Nisito, médaillon en bronze, tombe 69-6
  • Luigi Borro (1828 – 1880), sculpteur (monument à Daniele Manin), tombe 15-1
  • Ermolao Paoletti, calligraphe, tombe 25-3/A
  • Giacomo Galvani (1825 – 1889), ténor, tombe 44-2

Enclos XXI

Portail avec un bas-relief de R. Barbaro et N. Martinuzzi

Enclos XX

Chapelles et tombes modernes

  • Antonio Dal Zotto (1841-1918), sculpteur (Monument à Goldoni), mausolée central de l’architecte A. Salvadori
  • Benno Geiger (1882-1965), poète, colonne avec le Rédempteur
  • Virgilio Guidi (1891 – 1984), peintre et poète
  • Italico Brass (1870 – 1943), peintre et scénographe mort à San Trovaso, tombe sur la paroi sud
  • Aldo Costantini, chirurgien, créateur du cœur et du poumon artificiel, tombe sur la paroi Est

Enclos II

C’est l’enclos le plus éloigné de l’entrée, donc, celui qui reçoit le moins de visites.

  • Pacifico Ceresa (1833 – 1905), premier sénateur de Venise, monument central en marbre de F. Marsili
  • Chapelle Zeno, à l’angle sud-est, en marbre
  • Cesco « Cesco » Baseggio (1897 – 1971), acteur de théâtre et de cinéma, en langue vénète, portique est
  • Emilio Zago (1852 – 1929), acteur du répertoire de Goldoni inscription « Qui posa trionfi delle scene…« , portique est
  • Riccardo Selvatico (1849 – 1901), dramaturge et poète, maire de Venise à la fin du XIXe siècle, portique est
  • Giacinto Gallina (1852 – 1897), dramaturge italien, considéré comme l’héritier de Goldoni, médaillon en bronze de U. Nono, portique est
  • Achille Bon, médaillon en bronze de U. Bottasso, tombe 29-5
  • Rinaldo Fulin (1824 – 1884), cofondateur des « Archives du Veneto », tombe 69-6
  • Agostino Borro (1875 – ), sculpteur, tombe 35-1
  • Corenao Ogata ( – 1878), peintre japonais, tombe 74-4
  • Antonio Fornari, scénographe, tombe 38-3
  • Mario de Luigi (1901 – 1978), artiste peintre, tombe 161
  • Giacchino Capricini, médaillon en bronze de P. Pedrocco, tombe 67-3
  • Giacomo Favretto (1849 – 1887), artiste peintre, médaillon en bronze de Carlo Lorenzetti, portique sud

Enclos V

Il fait face aux fondamente Nuove et voit passer les vaporetti qui vont à Murano…

  • Chapelle Venier, angle sud-est, en marbre avec des décoration en nacre
  • Chapelle Rietti, angle nord-ouest, Vierge avec Jésus, bronze de G. Giusti
  • Chapelle Barbon, au centre, médaillon en marbre de Saranzo Martinuzzi
  • Felice Carena (1879 – 1966), artiste peintre, tombe 128
  • Annibale de Lotto (1877-1932), sculpteur, auteur de nombreux monuments dans le cimetière, tombe 33-5/A
  • Valentino Brustolon (1858 – 1940), sculpteur, auteur du monument funéraire de Carlo Rossi, tombe 33-5/A
  • Augusto Govoni (184?, 191?), musicien, tombe 9-3/C
  • Francesco Vittorio Pastori, critique d’art, tombe 25-5/A
  • Mirco Pietro Bassagaluppi, calligraphe, tombe 10-5/B
  • Giovanni Favaretto Fisca, maire Démocrate Chrétien de Venise de 1960 à 1970, portique sud
  • Giovanni Ponti (1896 – 1961), résistant, nommé par le CNL maire à la Libération en 1945, portique ouest, plaque en bronze de G. Romanelli
  • Antonio Guarnieri (1880 – 1952), chef d’orchestre, portail sud
  • Ermanno Wolf-Ferrari (1876 – 1948), compositeur, portail sud

Une étroite extension de l’enclos V, nommée V bis donne directement sur la lagune, dans cet enclos on retiendra essentiellement notre ami :

  • Alfredo Bacchini (1899 – 1941) dont la tombe est à l’extrémité du cimetière et surplombe le mur, pouvant être vue depuis le vaporetto

Et enfin, en poursuivant le long de la lagune, le dernier enclos :

Enclos VII

  • Frederick William Rolfe, dit « Baron Corvo » (1860 – 1913), aventurier et écrivain, tombe 13-6/A
  • Mario Vitali, fondateur du Panathlon, tombe 32/33

Pour ne plus vous perdre à San Michele

Après nos divers articles sur le cimetière, vous avez été nombreuses et nombreux à nous poser des questions sur l’emplacement exact de certains monuments.

Nous allons tenter de dresser ici une liste des différents monuments, ou des personnalités célèbres hôtes du cimetière, en indiquant leur position dans les divers secteurs de l’île. Le cimetière est divisé en différents campi (champs) et recinti (enclos). Les campi sont indiqués par des lettres de l’alphabet, bien visibles sur place. Les enclos, sont numérotés par des chiffres romains, de I à XXII.

On pénètre dans le cimetière par l’enclos IX, où reposent plusieurs français, mais que nous n’avons pas encore pu répertorier pour cause de travaux.

Dans l’entrée du couvent :

  • Antonio Fallier, magistrato alle acque
  • Filippo Tron, senatore

Dans le cloître du XVème s. (les inscriptions des pierres tombales sont quasiment toutes illisibles)

  • Pietro Girolamo Venier
  • Gianfrancesco Fratnich de Gorizia, magistrato d’Austria
  • Giuseppe Alessandro, de San Fermo
  • Giuseppe Jappeli, constructeur du « Pedrocchi » de Padoue
  • Luigi Zandomeneghi, sculpteur
  • Luigi Correr, évrivain lirique
  • Nicolo Pasqualino, commandant de marine
  • Giovanni Battista Contin
  • Giuseppe Maria Pujati, de Polcenigo, théologien somasque

il y a d’autre pierres avec des portraits, qui commémorent : N. Rensovich, Luigi Querini, Antonio et Pietro Giacomuzzi, Girolamo Grimani, Benedetto et Lucrezia Valmarana, Mergherita degli Orefici, Giacomo Vigano, Pietro del Turco… l’enfilade de septs arches adossées à la paroi sud furent construites par la volonté de François  d’Autriche pour les moniales Visitandines.

Dans l’église (entrée payante)

  • Paolo Sarpi (1552-1623), religieux et historien vénitien, sous le vestibule
  • Giovanni Dolfin (1617 – 1699), cardinal et dramaturge vénitien, monument de Gianlorenzo Bernin
  • Giovanni Dolfin (1545 –  1622), homme politique puis cardinal

Grand cloître à trois côtés du XVIème s.

  • Luigi et Giovanni Querini-Stampalia (1799 – 1869), instructeurs de la bibliothèque pinacothèque, pierre tombale à l’entrée
  • Monument aux soldats tombés en Russie
  • Pier Alessandro (1797 – 1857) et Antonio Paravia ( – 1951), écrivains
  • Alessandro Poerio (1802 – 1848), soldat-poète et patriote
  • Monument aux morts de 1849-49
  • Ignazio Petracchin, designer distingué
  • Gerolamo Silvio Martinengo (1686-1765), vulgarisateur du « Paradis perdu » de Milton
  • Francesco N.H. Querini (mort lors de expédition au Pôle Nord de 1900)
  • Valeriano Breda, de l’Institut du Veneto

Sous les galeries :

  • Giustinia Renier-Michiel, écrivain vénitienne (Origine des Fêtes de Venise)
  • Giuseppe Busetto (dit Fisola), promoteur du Lido moderne
  • Maria van Der Mark
  • Carlo Coletti (1843 – ), religieux éducateur
  • Famille Boldù
  • Famille Papadopoli
  • Leopoldina Henikstein de Wallersten ( – 1828), monument de Pietro Zandomeneghi
  • Christian Andreas Doppler (1803 – 1853), mathématicien et physicien viennois
  • Natale Schiavoni (1777-1858), artiste peintre né à Chiogga, buste de Luigi Borro
  • Giuseppe Antonelli, prince des typographes
  • Luigi Dottesio, dans le jardin, à droite, martyr de l’indépendance (1848)

Hémicycle externe dit de Saint Roch, enclos XI :

Diverses chapelles de famille, en plus ou moins bel état.

  • Angelo Bettiolo, architecte Giuseppe Torres, mosaïque sur carton de U. Martina, madone de O. Licudis
  • Famille Salviati, dans un style néo-Gothique
  • Famille Cipollato
  • Gustavo Dolcetti, architecte Ambrogio Narduzzi, style néo-Byzantin, retable en cuivre
  • Adolfo Dolcetti, architecte Ambrogio Narduzzi, style Lombard, crucifix en bronze sur grille en cuivre
  • Natale Vianello, architecte Ambrogio Narduzzi, style Mauresque
  • Famille Azzano, décoration d’Umberto Bertllotto
  • Famille Bottacin, architecte De Lucio, déposition d’Annibale De Lotto
  • Famille Lebreton, architecte Ambrogio Narduzzi, style Gothique
  • Famille Serafini, retable en marbre tenant la croix de G. Bortotti

Enclos X

  • Chapelle Spanio, recouverte de mosaïques
  • Chapelle Variberti Emmanuelle, médaillon de bronze de De Luca
  • Fornoni Antonio, premier Podestà non patricien de Venise, qui a voté les délibérations de la construction du cimetière en 1870 et 1871

L’enclos I est en fait le grand champ principal et l’ensemble des sépultures qui sont sur les murs autour du champ principal. Nous les avons donc ajoutées à chaque partie du champ, pour rendre la visite plus aisée. De même, suivre l’ordre alphabétique n’est pas du plus aisé, nous avons donc choisi de tourner autour du champ dans le sens des aiguilles d’une montre, puis de terminer par un aller retour par l’allée centrale (cette partie de nos recherches n’est pas encore terminée). On pénètre dans le champ par le jardin I qui est connu sous le vocable de Jardin du clergé.

Le Jardin du Clergé (I) :

– dans le champ :

  • D. Germano Pattaro (1925 – 1986), théologien
  • P.O. Alexandr-Ceslas Rzewuski (1892-1983), écrivain français, prêtre catholique dominicain et prince d’origine polonaise, portraitiste, biographe et mémorialiste, tombe N° 3

– à la limite Ouest :

  • Luigi Nono (1924 – 1990), maître compositeur

– le long de l’hémicycle :

  • Famille Parisi, kiosque avec une Pieta en marbre sur fond de mosaïque de G. Sardi
  • Vittorio Brovazzo, croix revêtue de bronze
  • Famille Lardera-Potenza, retable sculpté en marbre d’Annibale De Lotto
  • Famille Conagini, ange en marbre
  • Famille Ceccon, pierre décorée de feuilles d’érables et quatre photos portraits
  • Carlo Padoan, buste en bronze d’Urbano Nono
  • Matilde et Guido Coin, portrait en bas-relief en marbre d’Emilio Gaggio
  • Giovanni Contarini, portrait en bas-relief en marbre.
  • Alberto-Teresa Spigliati, deux hauts-reliefs en marbre

Le jardin des militaires (G) :

– dans le champ :

  • Pier Luigi Penzo, monument en marbre de Svarpabolla
  • Alignement des tombes des soldats, aviateurs et marins français morts à Venise pendant la première guerre mondiale
  • Plaque commémorant l’équipage du sous-marin autrichien U 12, coulé le 8 août 1915 au large des côtes vénitiennes
  • Gigi Bologna, stèle avec un bronze « le vol d’Icare »
  • Alfredo Di Cocco ( – 1917) capitaine d’Artillerie Alpine, médaille dor (et deux de bronze) de la valeur militaire. Mort à Monfenera. Stèle en marbre avec une photo au sommet
  • Omero Cavallarin, capitaine, pilote, buste en marbre
  • Giuseppe Misaglia, stèle avec un bronze « le vol d’Icare »
  • Victor Freeman (1876 – 1919), pompier à bord du S.S. « Queen Helena » et H. G. Walters (1877 – 1919) officier marinier sur le H.M.S. « Egmont »
  • Monument central aux morts de la guerre 1915-18
  • Luigi Bresciani, stèle avec un bronze « le vol d’Icare »

– le long de l’hémicycle :

  • G. Zanon et E. Ranzato, deux médaillons en marbre
  • G. Battista Tomasutti, médaillon en marbre de G. Giusti
  • Augusto Pietrogrande, médaillon en bronze de G. Scarante, sous le portique vers l’enclos XVIII
  • Domenico Michiel, medaillon en marbre
  • Luigi Diotallevi, médaillon en marbre de U. Bottasso
  • Famille Saviane, monument en marbre de style composite, deux médaillons en marbre
  • Famille Pasqualin, rétable avec une femme qui pleure sur une pierre d’Annibale De Lotto
  • Famille Acerbi, grand ange contemplant la croix, de G. Bortotti
  • Antonio Costa, petit temple néo-Bizantin avec décors en mosaïque d’Annibale De Lotto

En suivant le long du mur, jardin F :

  • Maria et Marco Cadorin, deux bustes en bronze et médaillon en bronze de G. Fusaro
  • Mauro Donadelli-Regogna, buste en bronze de C. Lorenzetti
  • Famille Rota, sculpture en marbre de U. Bottasso
  • Antonio da Mosto, médaillon en marbre de Guido Giusti
  • Giambattista Collauto, médaillon en marbre
  • Famille D’Este (dite « Capon »), grand retable « Jésus donnant la bénédiction » d’Annibale De Lotto, médaillon en marbre et deux médaillons en bronze de Zanetti et A. Franco

Longez toujours le mur qui tourne vers la gauche, jardin B :

  • Girolamo Pasquini, buste en marbre
  • Carlo Combi, médaillon en bronze de A. Felici

– sur l’autre mur :

  • Famille Cavagnis, quatre portraits en bas-relief, d’Annibale De Lotto
  • Carlo – Ersilia Volpato, un ange avec la croix et deux médaillons de marbre
  • Domenico De Lorenzi, buste en marbre d’Augusto Benvenuti
  • Famille Maddalena, ange, mosaïque de A. Castaman
  • Vincenzo Navach, médaillon en bronze de Pedrocco
  • Vincenzo et Mattia dal Fiol, deux bustes de F. Ravasssa

Dans le jardin E :

  • Alisa Elizabet-Zoe Allan (1874 -1959) inscription « Your task is done  the day came to it’s end rest in peace dear sweet mother« 
  • Olga Petrovich (1899 – 1993) plaque en marbre brut, photo d’une femme à cheveux blancs, courts

Autour du jardin A :

  • Famille Mazzariol, un ange  en marbre qui conduit l’âme vers le ciel
  • Francesco Cappeller, médaillon en bronze d’Annibale De Lotto
  • Famille Agarinis, pleureuse en marbre d’Annibale De Lotto
  • Famille Tessier, portail néo-Renaissance en marbre
  • Famille De Giorgi, monument en marbre sur fond de mosaïque de G. Bortotti
  • Famille Carrer, petit temple en marbre et mosaïque
  • Familles Monico-Sottroi, femme et saules, monument en marbre de E. Caggio
  • Famille Mariotto, kiosque néo-Renaissance avec décorations en marbre
  • Domenico Fragiacomo, grand bas-relief allégorique en marbre de Leonardo Bistolfi
  • Antonio Berti, chapelle au fond de mosaïque, buste en bronze
  • Angello Zamattio, ange chargé de fleurs, marbre de Girolamo Bortotti (portail vers l’enclos VI)

– sur le mur suivant :

  • Paluello Scapin, haut relief présentant une scène familiale d’Annibale De Lotto
  • Michele Spanio, sénateur vénitien, pierre murale.
  • Bartolomeo Tiepolo et Luigia Pezzile, deux médaillons de bronze
  • Egisto Dini, violoncelliste, petit médaillon de bronze de E. Marsili

Nous arrivons à présent au jardin C qui jouxte le mur sur la lagune vers les Fondamente Nuove :

  • Gino Gorini, pianite (tombre 3-8)
  • Tonino Micheluzzi, acteur (tombre 10-36)

– contre le mur :

  • Giambattista Vare, médaillon de bronze de A. Felici
  • Bognolo Crapputo, médaillon de marbre de C. Vardanega

– contre le mur sur la lagune :

  • Franz Wickhoff (1853 – 1909), historien d’art et professeur à l’Université de Vienne
  • Pietro Palma, médaillon de bronze
  • Gustav Ludwig (1854 – 1905), historien d’art, retable renaissance en marbre

Chapelles de l’entrée sur la lagune :

  • Chapelle Stucky, à droite, projet de l’architecte Forcellini, décoration d’Auguste Sézanne, buste de G. Giusti
  • Chapelle des héros de la guerre 1848-49 à gauche
  • Antonio Fradeletto (1858 – 1930), homme politique, dans l’atrium, médaillon de bronze de L. Bistolfi, personnages féminins de A. Maraini
  • A l’extérieur, famille de Carlo et Gaspare Gozzi

Suivons le mur, dans le jardin P :

  • Ettore Molmenti, tête en bronze de A. Benvenuti
  • Pompeo Molmenti (1852-1928), romancier  et journaliste, historien de Venise, grand kiosque néo-Renaissance. Médaillon de bronze de Pietro Canonica
  • Nicolo Bissotto, médaillon en marbre de S. Rossetto
  • Giuseppe Mazzega, monument néo-Gothique avec un médaillon en mosaïque
  • Anna Visentini Ambrosi, médaillon en marbre d’Annibale De Lotto
  • Francesco Bombardella, médaillon en bronze de Gigi De Paoli
  • Giuseppe Pacchiani, monument avec une pleureuse
  • Martin Rico y Ortega (1833-1908), peintre espagnol, monument de style mauresque en marbre, médaillon de bronze, de Carlo Lorenzetti
  • Angelo et Carolina Trevisan, monument en marbre de A. Ferraroni et deux médaillons en marbre

– sur le mur suivant :

  • Famille Mazzuco, kiosque Renaissance, sous le portail vers l’enclos V
  • Famille Foccardi, crucifix en bronze et trois bustes de V. Bertan
  • Carlo dalla Venezia (Sartorello), kiosque en marbre néo-greco-byzantin
  • Colleoni-Pesenti, belle mosaïque représentant la Croix et le Christ
  • Sylvestro Foccardi, deux têtes en rond de bosse, en marbre de F. Pellicciolli

Poursuivons dans le jardin N :

  • Eugenio Penzo, buste en marbre
  • Pietro Solveni, buste en bronze de C. Lorenzetti (portique vers l’enclos V)
  • Giovani Rossi, grand crucifix de S. Sozttin
  • Antonio Canova, buste féminin en bronze, bas-relief avec la Déposition du Christ de A. Franco
  • Mario et Aldo Ferro, groupe de Marie au Clavaire, monument en marbre de Francesco Scarpabolla

– sur le mur suivant :

  • Giuseppe Frizele, kiosque néo-Renaissance avec un tympan en mosaïque représentant la Vierge
  • Luigi Boato, crucifix (portail vers l’enclos VII)
  • Enrico Viterbi, Christ avec deux femmes (la Foix et l’Espérance), monument en marbre de C. Stecca
  • Famille Bonifacio, Christ avec un ange, triptyque en bronze de F. Modena

Dans le jardin M :

  • Famille Lucarini, urne avec un homme agenouillé en marbre et médaillon en marbre
  • Giovanni Mazzega, bas-relief avec un buste en marbre
  • Famille Casal, « Squero » en bas-relief et deux anges en marbre
  • Famille Dolcetti-Toffolo, monument avec un Christ, inscription latine « Prudenzio« , architecte Alessandro Vecchi, sculpteur, Giuseppe Azin
  • Famille Svaluti-Moreolo, kiosque néo-Bizantin avec cinq patères
  • Famille Antonelli-Andreetta, Christ portant la croix, monument en marbre
  • Giuseppe Vio-Bordin, ange avec des lys, la Foi avec une lampe, monument en marbre de Girolamo Bortotti

– sur le mur suivant :

  • Famille Cervellini-Gradenico, kiosque néo-Renaissance
  • Famille Pasinetti-Zanchi, kiosque néo renaissance avec des patères
  • Famille Robecchi-Cavalieri, ange priant en marbre de Luigi Gaggio
  • Carlo – Elvira Rossi, haut et bas-relief en bronze de V. Brustolon
  • F. Toldo, la Foi alimente la lampe, monument en marbre
  • Famille Tiepolo, monument de Luigi Gaggio, portique vers l’enclos IV
  • Federico Layet, buste en bronze d’Annibale De Lotto
  • Filippo Grimani, Christ, buste en bronze de Domenico Rupolo
  • Famille Da Carlo, kiosque de style néo-byzantin

Dans le jardin Q :

  • Francesco et Lucia Morachiello, buste en marbre de E. Marsili
  • Umberto Grisostolo, kiosque avec un médaillon en marbre
  • A. Mariacher, ange avec la Croix en marbre, de Luigi Gaggio
  • Giovanni Scipioni, buste en bronze d’Annibale De Lotto
  • Famille Busetto-Beo, enfants avec des ponts de roses en marbre
  • Famille Salmini, pierre murale
  • Famille Scarpa-Vianello, ange face baissée en marbre d’Urbano Botasso
  • Gaetano Fiorentini, architecte F. Oreffice, buste en bronze de G. Giusti (à l’entrée de l’enclos IV)

Revenir par l’allée centrale vers la grande entrée sur la lagune …

  • Chapelle Volpi, architecte Giuseppe Berti
  • Chapelle Trevianato, par F. Tessier
  • Chapelle Bianchini d’Alberigo, architecte Guido Pellizzari
  • Chapelle Piazza, architecte Ferrucio Piazza
  • Chapelle Monti, architecte Spolaor
  • Chapelle Scarpa, architecte Alessandro Vecchi
  • Chapelle Selisizzi,architecte Guido Bonzio
  • Chapelle Bastianello, architectes Angelo Piamonte et Nino Marzetti
  • Chapelle Penzo, architecte Alessandro Vecchi
  • Chapelle Calzavara, architecte Angello Scattolin
  • Chapelle Bennati, architecte A. Scattolin, bas-relief de napoleone Martinuzzi, mosaïque de Goffredo Gregorini
  • Chapelle Piccoli, « Immaculée » de Luigi Piccoli

Inventaire du campo I encore à finaliser…

Le gardien de Venise

Il est probablement celui qui jouit, à Venise, d’une des plus belles vues.

Depuis 1941 il est « le Gardien de Venise » posté sur la lagune nord.

Depuis son poste d’observation privilégié, il ne manque aucun atterrissage d’avion. Aucun mouvement sur l’aéroport Marco Polo ne peut échapper à sa vigilance.

Tous les touristes, sans exception, qu’ils arrivent par la route, par train ou par les airs passent devant notre « Gardien de Venise » sans qu’ils s’en doutent le moins du monde. Voir sans être vu est un sport à Venise, et Alfredo est tellement discret que personne, à part nous, ne saurait remarquer sa présence permanente.

Chaque touriste qui se rends à Murano, à Burano passe devant lui sans le remarquer. Mais qui donc remarquerait la présence d’Alfredo Bacchini ?

Vous aussi, désormais, vous ferrez attention à sa présence, lorsque vous passerez devant lui, en vaporetto. Il est même probable que désormais, comme nous, vous penserez à saluer désormais le solitaire gardien de la lagune nord qui veille sur la Sérénissime pour l’Eternité.

En effet, il est des destins exceptionnels, à Venise, qui ne sont pas forcément fait d’héroïsme. C’est peut-être tout simplement le hasard qui à fait que la tombe d’Alfredo Bacchini, qui surplombe le mur du cimetière de San Michele lui a donné le meilleur poste d’observation qui puisse être, et cela depuis 1941 et pour l’Éternité !

A Venise, on attache les anges !

Dans le cimetière San Michele in Isola, non loin des sépultures de Sergueï Pavlovitch Diaguilev et de ses amis, le couple Igor et Vera Stravinski, on peut voir, le long d’un mur, plusieurs tombes qui portent, inscrit dans la pierre d’Istrie, le même patronyme. La dernière de ces tombes, surmontée d’un ange, noir, est tellement en un curieux désordre que l’angélique statue à été attachée au mur par un savant accrochage de fils de fers. Comme si sous le sol on s’était tant agité que tout en fut bouleversé alentour.

Emmy Amelia Mowinckel née le 25 septembre 188. , morte le 23 novembre 1908.
Johanna Ludwiga Ringler née Mowinckel à Bergen – Norvège, le 3 octobre 1857, morte à Venise le 18 avril 1890.
Amalia Ringler née Mowinckel à Bergen – Norvège, le 15 août 1856, morte à Venise le 11 mars 1906.
Pourquoi donc la jeune Emmy Amelia, qui avait tout juste une vingtaine d’années quand elle est arrivée en ce lieu, gardée par son ange, semble avoir été si tourmentée que sa statue aurait pu s’envoler… ?
… au point qu’on dû, un jour l’attacher ainsi.
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A Venise, on attache les anges avec du fil de fer…
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D’Emmy Amelia nous ne savons rien, pas plus que de Johanna Ludwiga ou d’Amalia. Quel était leur lien de parenté, nous l’ignorons encore à ce jour. Par contre, nous savons très bien ce que la famille Mowinckel et la famille Ringler sont venus faire à Venise à l’aube du XXème siècle.
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C’est le 16 mars 1891 qu’est créée, dans les salons de l’Albergo Danieli à Venise la Società Italo Americana pel Petrolio (SIAP). Elle installera son siège social dans la palazzo Desdemona, sur le Grand Canal.
En 1892, cette société pétrolière fait construire le complexe de Marghera.
En 1919, John A. Mowinckel est nommé président de la société. Il le restera jusqu’en 1932.
En 1946, la reconstruction des installations endommagées par la guerre se fait sous la présidence de Ulisse Guido Ringler.
Plus tard, la SIAP sera absorbée par Esso, la société créée par John D. Rockfeller, aujourd’ui Exon.
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Voilà donc pourquoi la jeune et charmante Emmy Amelia Mowinckel ne cesse de se retourner d’effroi dans sa tombe, elle qui était probablement née écologiste avant l’heure. Les catastrophiques et irrémédiables dégâts causés par sa puissante famille à la lagune de Venise la mettent, encore de nos jours, plus de cent ans après son « départ » dans un émoi que nous comprenons aisément.
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Dernière minute !
Nous apprenons au moment de publier notre article que l’Ange d’Emmy Amelia Mowinckel a réussi à se libérer de ses entraves et s’est envolé vers d’autres Cieux. De toute cette histoire ne subsiste plus qu’un fil de fer, ultime témoignage, dernière preuve à charge pour nous montrer que tout n’est pas rose au royaume des anges…

Cimetière San Michele de Venise – hôtes et monuments célèbres

Le cimetière de Venise est divisé par sections, selon les diverses appartenances religieuses. Certaines sections sont également plus réservées aux étrangers. Chaque section est entourée de hauts murs de briques. Difficile donc de se repérer dans ce dédale sans un bon plan des différents districts.

Certaines photos proviennent de sites amis dont certains feront d’excellent complément à notre série d’articles si vous souhaitez approfondir le sujet et votre connaissance de l’île cimetière : Cimetières de France et d’ailleurs (article très complet), Anciens d’Italie (article sur les tombes de soldats français), voir aussi les Réflexions sur la mort de notre amie Patou dans son blog Le Chemin du Bonheur

Ne manquez pas les incontournables : sur les sites du Campiello, La Sérénissime, e-Venise, etc.

Pour retrouver facilement l’emplacement de chaque monument dans le cimetière, nous vous invitons à consulter nos articles :

Franco Basaglia (1924 – 1980) est un psychiatre italien critique de l’institution asilaire.Durant les années 1960, il est l’organisateur à Trieste et à Gorizia des communautés thérapeutiques qui défendent le droit des individus psychiatrisés. Son combat est à l’origine de la Loi 180 visant la suppression des hôpitaux psychiatriques.

Francesco « Cesco » Baseggio (1897 – 1971) était un acteur italien et comédien.
Il a été un acteur de théâtre bien connu qui interprétait les pièces en dialecte vénitien. Il a débuté sa carrière très tôt, s’est vite imposé comme l’un des meilleurs acteurs de la prose. Il a aussi écrit quelques pièces dans la langue vénitienne.

Antonio Berti (1812-1879) : médecin vénitien et sénateur du Royaume d’Italie sous la XIIIème législature.

Giuseppe (1803-1873) et Pietro (1828-1911) Bertoja: scénographes, à la Fenice notamment.Princesse Anna Bagration(+ 1885) de la famille des princes de Géorgie.
Joseph Aleksandrovitch Brodsky(1940 – 1996) poète américain d’origine russe, il fut un autodidacte. Après la publication de ses poèmes dans les années 1960, il est arrêté pour « parasitisme » et condamné en 1964 à sept ans de travaux forcés. Libéré en 1966, il fut expulsé de son pays natal en 1972. Après Vienne, il s’installa et enseigna dans les universités prestigieuses des Etats-Unis. Il reçuit le Prix Nobel de littérature en 1987. Amoureux de l’Italie, et de Venise en particulier, il fut inhumé dans la partie protestante du cimetière.

Pacifico Ceresa Sénateur

Emma Ciardi (1879 – 1933) artiste peintre vénitienne

Ashley Clarke (1903-1994) : ambassadeur britannique en Italie, qui lutta toute sa carrière pour la préservation de Venise, fondateur du Venice in Peril Fund.
Antonio Dal Zotto (1841 – 1918) sculpteur vénitien à qui nous devons, entre autres, la statue de Goldoni.
Sergey Diaghilev(1872 – 1929) : impresario russe d’origine aristocratique, il crée à St Petersbourg en 1907 ce qui restera sa grande œuvre : les Ballets russes. Dès 1909, la compagnie entame une tournée internationale et, en 1911, Diaghilev coupe les ponts avec le Ballet Impérial. La compagnie devient une troupe privée, indépendante, qui se fixe à Monte-Carlo, Paris et Londres, sans s’attacher à aucun théâtre en particulier. Les commandes de ballets qu’il passe aux compositeurs de son temps (Debussy, Satie, Ravel, Poulenc, Prokofiev…), l’audace des décors (signés Léon Bakst, Picasso, Cocteau…) ou des costumes (Paul Poiret), la virtuosité des danseurs (Anna Pavlova, Nijinski, Lifar ou Balanchine), font de ses ballets la vitrine de la modernité des années 10 et 20. Sa collaboration la plus célèbre demeure celle qu’il eut avec Stravinsky. Il lui commanda ce qui allait devenir les œuvres majeures du compositeur : L’Oiseau de feu, Petrouchka en 1911 et Le Sacre du printemps en 1913. Tous les deux reposent désormais dans la partie orthodoxe du cimetière.
Christian Andreas Doppler (1803 – 1853) : peut-être vous est-il arrivé de prendre rendez-vous à l’hôpital pour « passer un doppler », sans savoir exactement de quoi il s’agissait ? Christian Doppler était un mathématicien et physicien autrichien dont le champs d’étude fut large : optique, astronomie, électricité… Il est resté célèbre pour avoir découvert « l’effet doppler », le décalage de fréquence d’une onde acoustique ou électromagnétique entre la mesure à l’émission et la mesure à la réception lorsque la distance entre l’émetteur et le récepteur varie au cours du temps. Cet effet est utilisé pour mesurer une vitesse, par exemple celle d’une voiture, ou bien celle du sang lorsqu’on réalise des examens médicaux (notamment les échographies en obstétrique ou en cardiologie). Il est d’une grande importance en astronomie car il permet de déterminer directement la vitesse d’approche ou d’éloignement des objets célestes. Aussi ne compte-t-on plus les domaines où sa découverte est utilisée : des radars au sonar, des examens médicaux au domaine de la navigation !! Atteint de la tuberculose, Doppler se rendit à Venise pour les bienfaits espérés du climat. Il y mourut et y fut donc inhumé
Carl Filtsch (1830 – 1845) : compositeur et musicien originaire de Transylvanie, né à Mühlbach ( Sebeş ) dans l’actuelle Roumanie.  Son père, un joueur d’échecs de premier plan, a été son premier professeur de piano. Carl et son frère Joseph, également pianiste arrivent à Paris le 29 novembre 1841 et devint l’élève de Chopin qui lui donnait trois leçons par semaine. Dans ses lettres, Choppin dit que Carl est le seul digne interprète de sa musique. Enfant précoce, sa carrière fulgurante et prometteuse fut stoppée à Venise par une maladie inconnue.
Giacomo Favretto (1849-1887) : peintre vénitien de la lumière et de la couleur, naturaliste. Il est mort pendant l’Exposition Nationale Artistique où il présentait « Il Liston ».
Pietro Fragiacomo (1856-1922) : peintre italien né à Trieste. Il est connu et apprécié pour ses paysages de la lagune fortement influencés par la peinture anglaise contemporaine. Alice Harriet Hare(1865 – 1895)La tombe de gauche est celle de Mabel Stuart Zucchi (1872 – 1878) née à New-York et qui avait épousé Angelo Zucchi dont elle eût trois enfants.Agiro Licudis (1887 – 1949) poète

Ambrogio Lorenzetti historien d’art

Giacinto Gallina(1852-1897) : dramaturge
Léon Gischia (1903 -1991), peintre français non figuratif de la Nouvelle École de Paris qui créa de nombreux décors et costumes pour le Théâtre national populaire de Jean Vilar.

Helenio Herrera (1916 – 1997) : joueur de football argentin naturalisé français, il devint un entraîneur mythique. Si sa carrière de joueur fut exclusivement française et assez modeste en terme de palmarès, sa carrière d’entraîneur l’appella dans quatre pays (Espagne, Portugal puis Italie) pour entamer une collection de trophées assez incroyable. Son séjour le plus marquant en tant qu’entraîneur d’une équipe restera celui qu’il effectua à l’Inter Milan de 1960 à 1968. Il y gagna de multiples coupes conférant à l’Inter la réputation de meilleure équipe de club au monde dans les années 60

Henrietta Macyphilanthrope
Wilhelm Meyer (1824-1895) : physicien danois qui a entre autres décrit le phénomène de l’obstruction nasale.

Pompeo Molmenti (1852-1928) : historien, romancier  et journaliste. Élégant et brillant, après une formation de juriste, grand admirateur de la grandeur passée de Venise, il se consacre à des recherches historiques sur les monuments de la ville. Parallèlement, il a mené une carrière politique qui l’a men au Conseil Municipal, puis député et sénateur.

Zoran Mušič(1909 – 2005) : né à Bukovica, hameau de Gorica (Gorizia), ville aujourd’hui traversée par la frontière italo-slovène et qui fait alors partie de l’Empire austro-hongrois, et mort à Venise, est un peintre et graveur Italien de la nouvelle École de Paris.Cesare et Carlo Nordio
Luigi Nono (Fusina, province de Venise, 1850 – Venise, 1918), peintre, est le grand-père de… Luigi Nono (Venise, 1924-1990), compositeur. Qui recherche des informations sur Internet concernant le grand-père trouvera davantage de liens sur le petit-fils. Ne laissons pas le grand-père dans les oubliettes de la mémoire collective et rendons-lui hommage à partir de quelques-unes de ses oeuvres.A l’âge de quinze ans, Luigi Nono entreprend des études à l’Académie des Beaux-Arts de Venise où il deviendra par la suite enseignant en peinture. Une amitié forte le lie aussi bien à Giacomo Favretto qu’à Guglielmo Ciardi avec qui il travaille. Il ne se limite pas à être actif seulement à Venise. Il organise ses expositions personnelles en 1873 à Brera, près de Milan, en 1877 à Naples, en 1879 à Turin. Il expose également dans diverses et importantes villes européennes. En 1882, il réalise le tableau Refugium peccatorum, oeuvre réputée et aujourd’hui conservée à la Galleria nazionale d’arte moderna à Rome

Luigi Nono (1924 – 1990) : compositeur italien, élève de Malipiero, Maderna et Scherchen, il fut un adepte de la musique sérielle dont il devint, avec Luciano Berio, le plus éminent représentant en Italie. Sa musique d’avant-garde fut aussi l’expression d’une révolte contre la culture bourgeoise, concrétisée par son engagement communiste révolutionnaire. Il eut fréquemment recours aux textes politiques dans ses œuvres, qui sont souvent ouvertement politiques : ainsi mit il en musique des poèmes de Cesare Pavese, Federico García Lorca, Pablo Neruda ou Paul Éluard

Armando Pizzinato (1910-2004)  peintre vénitien de l’école moderne. Après la guerre il rejoint le Front Nouveau de la Culture et après « Guernica » cherche une voie nouvelle à son expression artistique.
Giovanni Ponti (1896-1961) : ancien ministre. Professeur de langues classiques, en 1919 il rejoint la Parti Populaire d’Italie. Pendant la guerre il était un des chefs du CLN de la Vénétie, arrêté et torturé il est condamné à mort, mais sera libéré à la fin de la guerre. Maire de Venise à la libération, il fonde le Parti démocrate Chrétien. Il est décédé à Padoue des suite d’une intervention chirurgicale.

Ezra Pound (1885 – 1972) : poète, musicien et critique américain, il fit partie du mouvement moderniste du début des années 1920 et fut le chef de file de plusieurs mouvements littéraires et artistiques comme l’imagisme et le vorticisme. Personnage polémique, son influence sur la modernité des lettres fut considérable, mais fervent supporter de Benito Mussolini, il fut critiqué pour ses prises de position antisémites. Son engagement lui valut d’être condamné en 1945. Reconnu malade, il fut interné jusqu’en 1958. Il passa le reste de sa vie dans le mutisme, ne prononçant plus un mot. Au gré de ses rencontres, il favorisa les carrières de nombreux écrivaines (William Butler Yeats, Eliot, Joyce, Robert Frost, Ernest Hemingway, D. H. Lawrence…). Il fut un des premiers à utiliser la versification libre. Son œuvre majeure restera les Cantos, ensemble de poèmes mêlant les sujets, les langues et les styles, qu’il laissa inachevés.

Martin Rico y Ortega (1833-1908) : peintre d’origine espagnole. Voir ses toiles sur Venise.
Louis Léopold Robert (1794-1835) : graveur et un peintre neuchâtelois né à La Chaux-de-Fonds, (Les Éplatures, Suisse) dans une famille d’artisans francophones protestants, 7 jours après l’incendie qui détruisit presque entièrement le village. Il mène une enfance heureuse auprès d’un père horloger-monteur de boîtes.
Baron Corvo (Frederick William Rolfe: 1860-1913) : écrivain et aventurier britannique, il fut l’auteur d’une œuvre excentrique, précieuse et révoltée. D’origine protestante mais convertit au catholicisme, son indépendance d’esprit et son homosexualité affichée l’empêchèrent de devenir prêtre. Il erra à travers l’Europe pendant près d’une décennie, exerçant diverses professions, avant de décider, en 1898, de devenir écrivain et de signer ses écrits sous le pseudonyme italianisant de baron Corvo. Il s’installa à Venise en 1908. Son œuvre, largement et librement inspirée par l’Italie de la Renaissance, est le lieu idéalisé d’une rêverie aristocratique et raffinée. Rolfe s’illustra dans divers genres, puisqu’il écrivit une histoire des Borgia (1901), une série de vies des saints, mais aussi des nouvelles, (Stories Toto Told Me). Dans une autobiographie fantaisiste, Hadrien VII, il se transposa avec délectation dans la Rome du Quattrocento et sous les traits de son personnage principal, se fit accéder au rang de pape. Il consacra ses dernières années à l’écriture de son chef-d’œuvre, le Désir et la Poursuite du Tout, un récit de sa vie à Venise. Il fut également l’auteur d’un roman, Don Tarquinio et d’une Correspondance en dix volumes.

Lorenzo Santi « Senese » (+1839)  : architecte originaire de Sienne, d’où son surnom. Il supervisa la transformation de la Piazza San Marco de 1815 jusqu’à sa mort.

Riccardo Selvatico (1849-1901) : dramaturge qui fut maire de Venise et qui fonda la Biennale en 1895

Natale Schiavoni (1777-1858) : peintre italien né à Chioggia
Jean Michael Schlumberger (1907 – 1987) : né à Mulhouse dans une famille d’industriels du textile était un concepteur de bijoux particulièrement bien connu pour son travail chez l’orfèvre de luxe  Tiffany et Cie.
Igor Stravinski (1882 – 1971) : Compositeur russe naturalisé français, puis américain, il fut emblématique du XXe siècle, naviguant entre l’écriture néoclassique, le jazz, la polytonalité ou la musique sérielle, avec une virtuosité et une capacité d’adaptation remarquables, tout en conservant une empreinte personnelle reconnaissable entre toutes. En 1913, son œuvre phare et corrosive, le Sacre du Printemps, sous l’égide des Ballets russes, marqua un tournant dans la musique du XXe siècle et fit scandale, au moins autant par la chorégraphie de Nijinski que par l’originalité de sa musique… Stravinsky influença tout autant l’évolution de la musique classique que celle du jazz. Il partit pour les Etats-Unis où il explora de nouvelles formes musicales et collabora avec le chorégraphe Balanchine. A la fin de sa vie, il revint à une inspiration plus religieuse. Il repose dans la partie orthodoxe du cimetière, à quelques mètres de Diaghilev qui contribua à son succès.
Princesse Catherina Petrovna Troubetzkoy (1816-1897) née Moussine Pouchkine, son mariage forcé fit scandale à l’époque. Alors qu’elle était demoiselle d’honneur à la cour de Nicolaï I, le tsar lui a imposé  en 1838 le mariage avec Sergeï Troubetzkoy alors qu’elle était déjà enceinte de plusieurs mois de son souverain.  Dès la naissance de sa fille Sophie, le couple s’est séparé, et Catherine est partie vivre en Europe avec la fille bâtarde du tsar.
Marguerite Albertine Zoé Marie Ghislaine d’Udekem d’Acoz : Née le 16 juin 1888 à Gand en Flandre Orientale et décédée le 28 septembre 1916 à Busco-di-Piave à l’âge de 28 an. Fille de Maximilien François Xavier Marie Ghislain (1861-1921), Baron et aïeul de la Princesse Mathilde.
Emilio Vedova(1919 – 2006) : peintre et graveur italien du XXe siècle, l’un des plus en vue après la Seconde Guerre mondiale. Il passa presque tout sa vie à Venise où il était né et ou il mourut. Né d’un famille ouvrière à Venise, Emilio Vedova débute son apprentissage pictural par l’expressionnisme, et rejoint le groupe Corrente (1942-43), qui comprend, entre autres, les artistes Renato Guttuso et Renato Birolli.Il participe à la Résistance et joue un rôle artistique important dans l’immédiate après-guerre, et dans l’avant-garde européenne.En 1946 il co-signe le manifeste du Fronte Nuovo delle Arti, et en 1952 il devient un membre influent du Gruppo degli Otto (Afro, Birolli, Corpora, Santomaso, Morlotti, Moreni, Turcato), organisé par le critique Lionello Venturi, un groupe qui influence le mouvement de l’Arte Povera.

Franz Wickhoff (1853-1909) : historien de l’art autrichien

Ermanno Wolf-Ferrari (1876-1948) : compositeur né à Venise d’une mère italienne et d’un père allemand. Il commence très jeune à étudier le piano mais la musique n’est pas sa première passion. Adolescent, Ermanno veut devenir peintre, comme son père. Peu avant la fin de la guerre, il retourne à Zurich mais n’y réside que quelques mois. Il rentre finalement à Venise, chez son frère. Il meurt en 1948, quelques jours après son 72ème anniversaire.

Emilio Zago(1852-1929) acteur vénitien capable d’interpréter des pièces en dialecte. Sa dernière apparition sur scène fut en 1927 dans une pièce de Goldoni : Le Menteur.

Les combattants français du cimetière de San Michele

La ville de Venise accueillit, au cours de la Grande Guerre, un Centre d’Aviation Maritime français, équipé d’hydravions et l’escadrille française de Venise, équipée de chasseurs. Pour plus d’informations sur ce sujet, lire l’article de David Méchin « Entre guerre et dolce vita : l’escadrille de Venise« ,  Aéro Journal, n° 39, octobre 2004

Gabriele d'Annunzio et les pilotes français de Venise - L'Illustration

Cette escadrille a changé plusieurs fois de nom :

– Escadrille Nieuport de Mestre à partir de juillet 1915.
– N 92 i (i pour Italie) à partir du 15 août 1915
– N 392 à partir de juin 1916
– N 561 à partir du 1er juin 1917
– SPA 561 le 1er trimestre 1918

Cette escadrille a été dissoute en décembre 1918.

Cette escadrille fut durement touché par une catastrophe survenue le 31 octobre 1916, quand, au cours des opérations de chargement des bombes sur un appareil, l’une d’elle se détacha et explosa, provoquant la mort de nombreux marins français et italiens.

La plupart des morts français sont enterrés dans le cimetière de la ville de Venise, qui se trouve dans l’île de San Michele. A proximité de l’entrée du cimetière, juste après la partie réservée aux moines, se trouve le carré militaire italien, qui abrite également les tombes de 18 soldats français, ainsi qu’une plaque commémorant l’équipage du sous-marin autrichien U 12, coulé le 8 août 1915 au large des côtes vénitiennes.

Cimetière de San Michele

Les tombes, photographiées et répertoriées, méritent un entretien digne de nom. De plus, un contrôle sur le site Mémoire des Hommes a permis de constater que certains noms étaient mal retranscrits.

Navigants du CAM de Venise et de l'escadrille N 392 en 1916

de gauche à droite :
EV1 Emery (obs), SM Jules Duclos, EV1 André Woltz,
LV Antoine Reynaud, Slt Gabriel Trouvé (de la N 392),
Slt Espanet (de la N 392), SM Paul Poggi.

Voici la liste alphabétique des tombes, retranscrites selon les normes utilisées en généalogie :

  • maréchal des logis Charles AUTISSIER, du 11ème RAL, décédé dans un accident de vol le 12 octobre 1918
  • soldat Louis BONDON (?), décédé le 20 février 1919
  • quartier-maître – mécanicien François Auguste Pierre CLERC, du Centre d’Aviation Maritime de Venise, tué le 31 octobre 1916 par l’explosion accidentelle d’une bombe
  • matelot de 2ème classe – charpentier Jean François Marie CRENN, du Centre d’Aviation Maritime de Venise, tué le 31 octobre 1916 par l’explosion accidentelle d’une bombe
  • quartier-maître – mécanicien Charles Victor FAVANT, du Centre d’Aviation Maritime de Venise, disparu en mer lors du remorquage d’un hydravion et dont le corps fut retrouvé par la suite
  • matelot de 3ème classe Égide Paul Ulysse FIGOLI, du Centre d’Aviation Maritime de Venise, tué le 31 octobre 1916 par l’explosion accidentelle d’une bombe
  • soldat Marcellin FROIDEFOND, 12ème section d’infirmiers militaires, décédé le 25 février 1919 des suites de maladie à l’hôpital militaire de Venise
  • second maître – mécanicien Jean GALUDEC, décédé le 26 janvier 1917
  • enseigne de vaisseau de 1re cl. Émile Ernest HARIAT, du Centre d’Aviation Maritime de Venise, tué le 31 octobre 1916 par l’explosion accidentelle d’une bombe
  • matelot de 2ème classe – mécanicien Victor Firmin LABORIE, du Centre d’Aviation Maritime de Venise, tué le 31 octobre 1916 par l’explosion accidentelle d’une bombe
  • caporal Gaston LARDEE, du 2ème Génie (Cie 7/2T), décédé le 6 février 1919 des suites de maladie à l’hôpital militaire de Venise
  • soldat Bachir Ben Belkacem LITIM, du 17ème escadron du train des équipages militaires, décédé le 11 février 1919 des suites de maladie à l’hôpital militaire de Venise
  • matelot de 3ème classe André Henri LOUVEL, du Centre d’Aviation Maritime de Venise, tué le 31 octobre 1916 par l’explosion accidentelle d’une bombe
  • quartier-maître – mécanicien André Edmond MASSIOT, du Centre d’Aviation Maritime de Venise, décédé le 1er novembre 1916 des suites de l’explosion accidentelle d’une bombe
  • soldat Jean PAGAN (?), décédé le 10 février 1919
  • second maître – mécanicien Maurice POTEL (?), décédé le 19 novembre 1919
  • second maître – mécanicien Auguste Charles Ludovic RIVIERE, du Centre d’Aviation Maritime de Venise, tué le 31 octobre 1916 par l’explosion accidentelle d’une bombe
  • matelot-tailleur Elie Germain TEISSEYRE, du Centre d’Aviation Maritime de Venise, tué le 31 octobre 1916 par l’explosion accidentelle d’une bombe

L’accident du 31 octobre 1916 fit deux autres victimes françaises, qui ne sont pas enterrées à Venise : le quartier-maître mécanicien Étienne CRUCCIANI (son corps ne fut jamais retrouvé) et le quartier-maître charpentier Mathieu Michel LARRIEU.

Photographie de Venise prise le capitaine Marcel de Chalonge

ROULIER Jean Jules Henri

Né le 11 août 1891 à PARIS VIIème (Seine) – Décédé le 15 août 1916 à VENISE, ITALIE.
Entre dans la Marine en 1908, Aspirant le 5 octobre 1911, Enseigne de vaisseau de 1ère classe le 5 octobre 1913. Au 1er janvier 1914, sur le torpilleur « BISSON », 6ème escadrille, 1ère Armée navale (Cdt François TERLIER). En août 1916, affecté au Centre d’Aviation Maritime de VENISE, cet Officier sera « tué en combat aérien au-dessus de VENISE« . Cité à l’ordre de l’Armée navale :  » Pilote hardi et courageux, a réussi au cours d’un vol récent à lancer deux bombes sur un sous-marin ennemi. » — « Hardi et courageux, s’est signalé dans de nombreuses opérations. Tué à l’ennemi au cours d’un combat aérien ; déjà cité à l’ordre de l’armée.« .

Acte de décès dressé à VENISE le 18 août 1916 et transcrit à PARIS VIème (dernier domicile) le 12 octobre 1916.

Jean Jules Henri Roulier

Le 1er juillet 1915 donnera lieu à un exploit qui apportera la célébrité à l’escadrille. L’enseigne de vaisseau Roulier, pilotant le FBA 10 emmenant le matelot Giorzo effectue une reconnaissance jusqu’à la baie de Trieste. Les deux hommes aperçoivent un sous-marin sortant de Pirano, qui s’avère être le U 11 et qui commence immédiatement à plonger. Roulier descend à 15 mètres de hauteur et fait lancer deux bombes qui éclatent à 3 mètres par le travers du kiosque, alors que le sous-marin disparaît sous les flots. Roulier et Giorzo observent quelques bulles d’air à la surface et perdent la trace de son sillage. Le FBA se pose alors à Porto Lignano pour une courte escale et rentre à Venise, où la nouvelle de ce combat se répand comme une traînée de poudre. Le préfet maritime de Venise accourt féliciter Roulier en déclarant  » Vive la France ! « . Tous les journaux italiens annoncent l’exploit dans leurs manchettes de première page. C’est la célébrité… bien que le sous-marin en question ait en fait survécu à l’attaque. Robert Vaucher, le correspondant à Venise du journal français  » L’illustration  » rapporte :  » C’était place Saint-Marc, où la musique municipale donnait un concert. Tout à coup, dans le ciel bleu, un ronflement de moteur se fait entendre. Puis, débouchant derrière les coupoles de Saint-Marc, un hydravion aux couleurs françaises passa lentement, frôlant le Campanile…. La musique interrompit instantanément le morceau qu’elle exécutait et entonna la Marseillaise. En même temps, ce fut dans  la foule un grand cri :  » Evviva la Francia !  » et l’on se précipita vers la Plazzetta pour voir évoluer au-dessus des lagunes l’appareil français, élégant et rapide. « 

Pierre Giorzo

CAM Venise - Pierre Giorzo

Voici un bref résumé des années de service de Pierre Giorzo dans la Marine.

01/06/1891 Naissance à Saint-Rambert-en-Bugey (Ain)
10/10/1912 Marin appelé de la classe 1911, rejoint le 5ème dépôt des équipages à Toulon
17/10/1912 Matelot de 2ème classe sans spécialité
01/01/1913 Cuirassé Carnot
18/03/1913 5ème dépôt
01/08/1913 Croiseur porte-hydravions Foudre
03/08/1914 Déclaration de guerre, maintenu en service
01/07/1915 Centre d’aviation maritime de Fréjus-Saint-Raphaël
14/08/1915 Promu quartier-maître mécanicien
01/01/1916 Centre d’aviation maritime de Venise
17/03/1916 Centre d’aviation maritime de Fréjus-Saint-Raphaël
27/06/1916 Centre d’aviation maritime de Venise
18/10/1916 Breveté pilote de l’Aéro club de France.
24/06/1917 Centre d’aviation maritime de Fréjus-Saint-Raphaël
15/08/1917 Centre d’aviation maritime de Dunkerque
01/01/1918 Centre d’aviation maritime de Fréjus-Saint-Raphaël
10/07/1919 Rayé des contrôles, renvoyé dans ses foyers

Photographie de la place Saint-Marc prise le capitaine Marcel de Chalonge

San Michele : « Bienvenue sous mon aile »

Ainsi que nous l’avons déjà écrit, la Bateòn n’est plus la gondole de la mort, elle a été remplacée par des embarcation modernes, à moteur, suivies par des taxis privés qui transportent la famille et les proches. L’époque où l’on prenait le temps des funérailles est terminé, même à Venise. De plus, désormais la grande majorité des inhumations se fait sir la terre ferme.

Pourtant, Saint Michel accueille toujours sous son aile des vénitiens qui viennent reposer en Paix et partager ainsi un moment d’Éternité.

Il est difficile pour le non vénitien de comprendre pourquoi Franca, Irma ou Lucia sont arrivées ici en janvier 2011. Et que perdant le même temps, Giovani, Paola et Maria ont été transportées ailleurs. Il existe probablement une raison rationnellement vénitienne, mais nous n’avons pas cherché à la découvrir.

Ce qui est certain, c’est que dans certains secteurs particuliers, on accueille toujours, comme dans le coin des enfants, si émouvant…

… qu’Olga ne peut longer sans avoir une larme au coin des yeux. Ou dans la vaste zone réservée au religieuses qui est constamment percée de nouvelles croix.

Mais, à chacune de nos visite, nous avons l’étrange sentiment que les pensionnaires de San Michele, contrairement à ce que l’on pourrait penser, n’aient pas du tout envie de rester là. Régulièrement, nous avons constaté des tentatives d’évasion :

… fugue individuelle et écologique

… ou évasion collective en bande organisée

Les îles du Paradis ne seraient-elles pas ce que nous imaginons ?

Le cimetière San Michele de Venise

Cliquez pour agrandir l’image !

San Michele in Isola, le  cimetière de Venise est divisé selon la religion du défunt. Ainsi, y trouve-t-on des divisions juive, catholique, orthodoxe et évangélique.

Klod adore cet endroit bien qu’il soit supposé morbide.
C’est pour lui comme un immense jardin d’un calme apaisant, extrêmement fleuri, très bien entretenu et rempli de cyprès… d’Italie.

Les recherches généalogiques nous amènent à fréquenter souvent les cimetières, un peu partout, en France et ailleurs. Klod adore ces endroits où il a appris à lire l’histoire de familles entières, où il parvient à recomposer les fratries que les archives de l’état civil ne permettent pas toujours de comprendre. Olga n’aime pas ces endroits. Comme pour tous les slaves, la mort est un tabou.

Le cimetière de Venise est construit comme une ville, il y a les beaux quartiers, arborés et fleuris, il y a les zones populaires avec les HLM pour cadavres en décomposition. Les longues rangées de petits compartiments, les uns sur les autres, les tombes alignées dans un jardin, les palais aussi… le tout dans des secteurs très compartimentés, séparés par des murs qui protègent souvent les plus beaux monuments.

Dans certains secteurs les vénitiens, souvent regroupés par familles. Plus loin, les étrangers.

On n’enterre presque plus ici, même les vénitiens les plus fortunés ne parviennent plus à y faire leur trou. L’île est pleine, un véritable livre d’histoire sous le ciel bleu, bercé par le chant des oiseaux. Toutefois, il reste quelques lopins de terre, comment sont ils attribués, mystère ?

L’île de San Michele, cimetière de Venise. Il est divisé selon la religion du défunt. Ainsi, y trouve-t-on des divisions juive, catholique, orthodoxe et évangélique. Pour ma deuxième visite à Venise, j’y suis retournée. J’adore cet endroit bien qu’il soit supposé morbide.

C’est comme un immense jardin d’un calme olympien (forcement), extremement fleuri (la démesure italienne), trés bien entretenu et rempli de cyprés

Chiesa San Michele in Isola

Sur l’île de San Michele, nous pouvons apercevoir l’église de San Michele in isola réalisée sur le projet de l’architecte Mauro Coducci à partir de 1469. L’arrêt du vaporetto se trouve en face de l’église.

Mauro Codussi (v. 1440 – 1504) fut un architecte italien du XVème connu également sous le nom de Coducci. Il est né à Lenna (Val Brembana en Lombardie),
Il s’impose à Venise en 1469 par sa superbe création de San Michele in isola. Mauro adaptera le style renaissance à la structure traditionnelle des palais vénitiens.
Son œuvre comprend :

  • Basilica San Pietro di Castello (le campanile).
  • San Michele in Isola,vers 1479/1480.
  • San Giovanni Crisostomo.
  • Santa Maria Formosa.
  • San Zaccaria.
  • les palais Vendramin Calergi, Zorzi.
  • Torre dell’Orologio, en collaboration avec Bartolomeo Bono.

L’œuvre de Mauro Coducci, fut édifiée à partir de 1469, et rappelle qu’ici se tenait anciennement un monastère. Mine de rien, elle fut la première église de Venise à avoir une façade en pierre blanche d’Istrie et un portail renaissance, ce qui en fait donc l’une des plus vieilles églises du monde a avoir adopté ce nouveau style. Elle est flanquée de la chapelle Emiliani, qui date de 1530. A l’intérieur de l’église se trouve la tombe de l’historien vénitien Paolo Sarpi (1552-1623). De l’ancienne église gothique, il ne subsiste que le campanile.

La chapelle Emiliani, œuvre de l’architecte De Grigis, récemment restaurée et un monument hélas méconnu.

C’est l’unique édifice polygonal de la Venise de l’époque

Trois des six côtés extérieurs sont rehaussés de décors de marbre.
Pour donner de la hauteur à l’édifice, la coupole externe, en pierre d’Istrie recouvre une coupole interne plus basse.

A l’intérieur, au-dessus de chaque autel, des hauts-reliefs en marbre :

Adoration des mages…

Adoration des bergers…

Un magnifique Christ en Croix en bois polychrome de XVIIème nous ramène vers l’église San Michele. Il est flanqué d’une statue de la Vierge et d’un Saint Jean.

Au dessus de ce crucifix, une immense toile d’Antonio Zanchi, représente »Le fléau des serpents« 

L’église est à trois travées, la travée centrale :

La chapelle de droite :

La chapelle de gauche :

La maître autel :

A gauche, Saint-Benoît célèbre pour les 73 règles qu’il a publié pour les monastères qui ont adopté de vivre selon « La règle de Saint-Benoït ».
L’archange Michel est au centre.
Saint Romuald, un saint de Venise, célèbre pour la construction de monastères et de logement pour les ermites. C’est pourquoi il est représenté avec un bâtiment.
Les sculptures sont de Paolo Callalo.

Comme toujours à Venise, elle renferme de nombreux trésors et est le lieux de sépultures d’hommes illustres.

Il s’agit d’un monument de Giovanni Dolfin ( Venise , 22 avril 1617 – Udine , 20 Juillet 1699 ) cardinal et dramaturge vénitien . Ce monument est l’œuvre de Gianlorenzo Bernin.

Petit-fils de l’autre cardinal Giovanni Dolfin , il a été premier sénateur, puis à abandonné la vie civile pour celle des religieux, après plusieurs charges ecclésiastiques, il fut nommé évêque titulaire de Tagaste . En 1656, Girolamo Gradenigo l’a demandé comme assistant au patriarcat d’Aquilée . Il lui a succédé comme patriarche, deux ans plus tard.
À la demande de la République de Venise le 8 Mars, 1667 le pape Alexandre VII le nomma cardinal de San Salvatore in Lauro , et puis le Vito Saints, Modesto et Crescentia .
A la mort de Clément IX , son nom est parmi les candidats admissibles de l’élection, mais a été bloqué par les Espagnols qui n’ont pas accepté un Vénitien sur le trône pontifical.
Il a écrit quatre tragédies, Cléopâtre (1660), Lucrezia, Médor et Crésus, caractérisés par les défauts du siècle et la noblesse du style. Mais il n’a jamais voulu publier.

Il est enterré à Venise dans l’église de San Michele di Murano tout comme son aileul, Giovanni Dolfin, (en italien Delfino) ( Venise , 15 Décembre 1545 – Venise , 25 Novembre 1622 ) homme politique puis cardinal.
En 1577 , il fut nommé maire et capitaine de Belluno. En 1586 , il fut envoyé ambassadeur en France d’où il revient après huit ans pour aller à remplir le rôle d’ambassadeur du Saint-Siège , un poste qu’il a occupé jusqu’en 1598 .
La même année il représente officiellement Venise au mariage de Philippe III d’Espagne en 1601 ainsi qu’à celui de Henri IV de France et Maria de Médicis. Il est ensuite procureur de San Marco
La statue en bas à droite est la «Prudence». Cette statue est de Pietro Bernini.

Frère Paolo Sarpi (d. 1632) est enterré sous le plancher du vestibule. Sarpi était conseiller de Venise au cours de la période tumultueuse de l’interdit quant Venise était excommuniée par le pape à Rome. Beaucoup d’autres moins connus sont également enterrés à l’intérieur de cette église plutôt petite dans des tombes modestes.

Dans le vestibule, le tableau représentant « L’Adoration du Veau d’Or » est de Gregorio Lazzarini.

Ne quittez pas l’église sans avoir admiré la sacristie et ses armoires baroque :

Le plafond de la sacristie, en trompe-l’œil, à été peint par Romualdo Mauro, un peintre du XVIIIème siècle.

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