L’île peut être atteinte en bateau depuis Burano en empruntant le canale della Dolce. Elle était réunie à d’autres petits îlots et autrefois faisait partie d’un archipel plus vaste part de Costanziaca.
Fondée par des réfugiés de Altino, elle se développa rapidement et les habitants ont construit de nombreuses églises et palais. Les principales églises étaient S.S. Sergio e Bacco et S. Matteo.
Ces îles, cependant, ont été abandonnés à la fois en raison de la migration progressive vers les villes près de la mer, et aussi en raison de l’engorgement d’une branche de la rivière Sile, qui a modifié la salinité de l’eau et fait apparaitre des maladies apparentées telles que le paludisme.
Les derniers temps l’île a été utilisée comme une zone pour l’élevage de poissons, dont sont encore visibles les vallées de culture.
La présence d’une source d’eau douce a permis, dans le passé, de développer de nombreuses productions agricoles, et, à cette époque, on avait construit une cavana (abri pour l’amarrage des bateaux), désormais réduit en ruines.
L’île a récemment fait l’objet de fouilles archéologiques ont mis en lumière les traces de l’ancienne colonie (VII siècle).
Nous vous emmenons aujourd’hui dans une zone de la lagune nord de Venise qui est accessible à pieds ou, mieux, en bicyclette. Pour vous y rendre, vous devrez, en voiture, faire le tour de la lagune jusqu’à Jesolo, puis prendre en direction de la grande station de vaporetto de Treporti.
De suite après le pont, juste avant le cimetière de Treporti, vous prendrez alors à droite, la via Saccagnana qui longe le canal du même nom. Puis, vous prendrez à gauche après le gardien de caravanes, la via del Prà en direction de Lio Piccolo.
On peut y aller également en vaporetto et en bicyclette depuis Venise. Prendre le vaporetto jusqu’à Treporti, puis suivre la même route…
Per i nostro amigui venexiani, è possibile arrivare in barca, per il canale San felice e poi, il canale Riga e accostare vicino di una casa al norte de Lio Piccolo.
Si vous regardez une carte, avant de partir, vous aurez l’impression que vous allez découvrir une vaste étendue d’eau.
Mais la réalité, vue d’avion est toute autre…
Suivez-nous à la découverte de la vallée d’Olivari.
En réalité, comme nous allons nous promener, soit à pieds, soit en bicyclette, nous allons restreindre notre parcours à une zone assez restreinte de cette partie de la lagune qui couvre tout de même 64 hectares.
Les périodes les plus propices pour une visite sont le printemps, l’automne et le tout début de l’hiver, on accède à la vallée juste après le hameau de Lio Piccolo (si vous y accédez en voiture, vous pouvez la laisser juste en face l’embranchement vers le hameau ou sur la place devant l’église). Le nom de Lio Piccolo provient du latin Litus Minor, qui se rapproche de Litus Maior, qui désigne Lio (ou Lido) Maggiore di Jesolo. Lio est donc une forme désuète de Lido.
Le tout petit village de Lio Piccolo n’est pas plus grand qu’un hameau. On peut y visiter son église du XVIIème siècle dédiée à Santa Maria della Neve et la petite place en face du palazzo Boldù Arena (fin du XVIIème siècle).
Bien que Lio Piccolo soit à notre époque un village purement agricole et dépeuplé, les preuves archéologiques décrivent l’endroit comme un prospère port de commerce dans la période impériale romaine dans la contiguïté de Lio Maggiore et d’Altino. On avait retrouvé, à demi immergés, les vestiges de deux grands greniers avec de riches sols en mosaïque .
Les sources historiques indiquent, aux XI et XIIIème siècles, un monastère, une église paroissiale dédiée à San Salvatore et une autre église dédiée à Santa Maria. Parallèlement à Torcello et d’autres villes de la lagune Nord, Lio Piccolo a également commencé à décliner vers le XIVème siècle, principalement en raison de l’aggravation des conditions climatiques et environnementales. La paroisse a été soumis d’abord à celle de Lio Maggiore, puis à celle de Torcello.
Lio Piccolo et Le Mesole sont des lieux avec beaucoup charme, désuets, coins cachés à découvrir, offrant des points de vue pour observer discrètement la flore et la faune de la lagune.
Dirigez vous vers la sortie du village à travers les jardins de courgettes et d’artichauts qui font que ce coin de la lagune soit particulièrement pittoresque. La faible végétation caractéristique des marais salants cache une faune riche et intéressante. C’est un lieu privilégié de repos pour les oiseaux migrateurs, surtout les canards, en cas de temps défavorable.
La flore est typique des barenes et des sols salins : obione faux-pourpier ou arroche faux-pourpier (Halimione portulacoides), aster maritime (Aster tripolium), statice commun (Limonium serotinum), spergulaire maritime Spergularia media), des salicornes : (Salicornia sp .), soude maritime (Suaeda maritima), soude commune (Salsola soda), inule fausse criste ou inule perce-pierre (Inula crithmoides), des graminées maritimes : (Puccinellia palustris), troscart maritime (Triglochin maritimum). La flore présente également des zostères submergées (Zostera sp.).
Des tamaris ont été plantés pour tenir les berges.
Du côté des animaux, vous pourrez voir quelques amphibiens, si vous êtes suffisamment discrets, dont le crapaud vert (Bufo viridis) et des reptiles, la couleuvre à collier (Natrix natrix) et la couleuvre en damier (Natrix tessellata)…
Si vous savez rester discrets, vous pourrez observer quantité d’oiseaux, surtout en période de nidification. Veillez cependant à ne pas les déranger pour ne pas perturber le délicat moment de la nidification.
On notera la présence de :
Blongios nain(Ixobrychus minutus) une espèce de héron nicheur et migrateur qui appartient à la famille des Ardéidés. C’est le plus petit des hérons européens et on l’appele ici Tarabusino.
Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax), ou Héron bihoreau, est une espèce d’échassiers de la famille des Ardeidés. Son nom vulgaire dans la lagune est Nitticora.
Canard colvert (Anas platyrhynchos), Germano reale en italien.
Busard des roseaux ici nommé Falco di palude (Circus aeruginosus) qui gite dans les roselières.
Gallinule poule d’eau (Gallinula chloropus) ou plus simplement poule d’eau, une espèce d’oiseau appartenant à l’ordre des Gruiformes et à la famille des rallidés. On la reconnaît à son bec rouge à la pointe jaune. Elle est très farouche, ici on la nomme Gallinella d’acqua c’est presque pareil !
Chevalier gambette (Tringa totanus) : c’est un oiseau limicole, de la famille des scolopacidés, d’environ 25 à 30 cm, aux pattes rouge vif et au plumage à dominante brun gris. Vous l’entendrez nommer Pettegola par les vénitiens.
Bouscarle de Cetti (Cettia cetti), une espèce de passereaux au plumage brun roux foncé uniforme sur le dessus et blanc terne sur le dessous teinté de brun grisâtre sur les côtés de la gorge et de la poitrine. Remuante, elle agite la queue et les ailes et circule souvent la queue levée. Les habitants de la lagune la nommeront Usignolo di fiume.
Foulque macroule (Fulica atra) autrefois aussi nommée Morelle par Buffon, en raison de sa couleur noire. Vous la reconnaîtrez aisément grâce à son bec blanc surmonté d’une plaque frontale également blanche. Dans la lagune, c’est la Folaga.
Goéland argenté (Larus argentatus) et sterne commune (Sterna hirundo) restent omniprésents et peu farouches.
A lire avant de partir :
Caniato G., Turri G., Zanetti M., 1995, La Laguna di Venezia, Cierre Edizioni, Verona
Bon M., Cherubini G., Semenzato M., Stival E., 2000, Atlante degli uccelli nidificanti della Provincia di Venezia, Provincia di Venezia Ass. alla Caccia, Pesca, Polizia Provinciale, Prot. Civ, Pari Opp., Padova
Bon M., Cherubini G., 1999, I censimenti degli uccelli acquatici in Provincia di Venezia, Provincia di Venezia – Associazione Faunisti Veneti
Rallo G., Pandolfi M., 1988, Le zone umide del Veneto, Muzzio, Padova
Nous retournons aujourd’hui dans l’archipel des îles autour d’Ammiana, à l’emplacement d’Ammaniella, l’ancienne cité engloutie sous la lagune, pour évoquer la suite de l’histoire de cette île, et expliquer ainsi son nom actuel de saline… .
Son nom vient du canal qui la longe, le canal de San Felice, et de sa fonction jusqu’en 1914 : la production de sel.
En 1844 la motte de San Felice, abandonnée depuis des siècles, a été choisie, par l’expert français et entrepreneur Charles Astruc, comme siège d’une grande usine pour la production de sel marin situé au plus près de l’Adriatique dans les marais voulue par le Baron S. M. de Rothschild.
Au cours des travaux d’excavation sont apparues les fondations de l’église médiévale dédiés aux Saints Felice et Fortunato qui avait été construite, avant 889, par les moines bénédictins de San Stefano d’Altino. Des relevés précis ont été effectués à cette époque. L’aménagement des salines a été achevé en 1857.
La production de sel dans l’île a cessé en 1913 et quelques familles de paysans se sont installées, qui vivaient dans des maisons détruites par l’entreprise, et qui se sont consacrés à la culture des arbres fruitiers et des activités de pêche.
Sur les inventaires de 1932, on note un grand bâtiment avec une cour, qui servait probablement autrefois pour les salines, et qui n’était plus en usage. deux autres bâtiments subsistaient, qui semblaient être des tours d’angle. Les deux bâtiments qui ont survécu aujourd’hui semblent être les tours angulaires de cette structure.
En 1992 ce fut l’abandon de toute activité sur l’île, qui, depuis, est retournée à une végétation abondante. Il y a encore une petite source de gaz naturel : l’île et sa région sont connus depuis la nuit des temps pour la production de gaz naturel issu de la fermentation des sédiments au fond de la lagune.
En 1999, l’île est devenue une propriété privée, ses bâtiments utilisés pour une activité d’agrotourisme « Le Garzette » avec , avec deux chambres disponibles, pour trouver la fraîcheur, paix et le repos de l’esprit … et les salines désormais exploitées pour la pisciculture.
Pour se rendre sur l’île, remonter le canal de San Felice (8 mètres de profondeur en moyenne), afin d’ancrer dans le canal à l’ouest de l’île. Vous débarquez sur le ponton parce qu’il n’y a pas assez d’eau pour aller plus avant avec le bateau.
Merci aux membres de l’association I Venturieri pour leur aide à propos de la navigation et la mise à disposition de quelques photos.
Sources à la bibliothèque Marciana de Venise :
– Nicolò Federico Erizzo, Cenni storico-statistici intorno alla nuova Salina di S. Felice in Venezia fondata dal cav. Carlo Astruc, Venezia, co’ tipi della Gazzetta uffiziale, 1854;
– Federico Federigo, Delle antiche e delle nuove saline veneziane. Cenni storico-tecnologici, Venezia, Giuseppe Antonelli, 1854;
– Giovanni Tomasoni, Della Salina di S. Felice nelle lagune di Venezia. Indicazioni, Milano, presso la Società degli editori degli Annali universali delle scienze e dell’industria, 1854;
– Estratto dagli Atti della distribuzione dei premj di agricoltura ed industria fatta dall’I. R. Istituto Veneto nell’anno 1854, [Venezia, Naratovich, 1854];
– Plan général de la Concession et situation relative de la Saline dans la Lagune de Venise e Plan de la Saline de Venise, s.n.t.
– Plan général de la Concession et situation relative de la Saline dans la Lagune de Venise e Plan de la Saline de Venise ; Bâtiments de la saline de Venise, s.n.t. (due carte; sul margine alto della seconda, a destra, si legge manoscritto: Offert à l’I. & R. Bibliothèque de St. Marc Par M. C. Astruc, fondateur de la Saline de Venise. Venise 30 Janvier 1854.).
– Plan de la Saline S. Felice fondée par M. Le Baron S. M. de Rothschild et Charles Astruc dans la Lagune de Venise, Venise, Lith. Ripamonti Carpano, [185?].
Nous vous emmenons aujourd’hui vers un endroit mythique, puisque la légende le la lagune veut que c’est ici que le trésor d’Attila serait encore caché.
C’est une petite île (0,13 ha) de la Lagune Nord de Venise, le long du canale Silone, dans la partie septentrionale des palude della Rosa. Le nom fait référence à une ancienne légende, rapportée par Paoletti, selon laquelle Attila, pourchassant les habitants après avoir détruit Altino, serait resté embourbé dans les marais de la lagune et aurait perdu son butin de guerre, chargé sur le plus gros et le plus lourd des charriots, qui aurait disparu dans les sables perfides.
D’ailleurs, tous les pêcheurs de Burano vous raconteront que, la nuit, on peut encore voir les esprits des soldats Huns qui veillent sur le trésor maudit, promettant à ceux qui tenteraient de le chercher une mort violente. D’ailleurs, les palines voisines portent encore de bien curieux reliefs :
La région était habitée par des réfugiés de l’intérieur du pays qui ont érigé un monastère bénédictin et une église dédiée à San Cataldo. Il semble aussi que se trouvait ici aussi le séminaire du diocèse de Torcello.
La zone s’est dépeuplée vers la fin du Moyen Age, et la partie immergée s’est considérablement réduite, plus tard ce lopin de terre a été utilisé pour construire un petit poste militaire, avec une cinquantaine de soldats, une position intermédiaire entre les principaux points fortifiés, dans le but de contrôler également les canaux secondaires d’accès à la lagune.
En 1848, les insurgés Vénitiens ont construit un fort, développé plus tard par les Autrichiens. Il fut ensuite utilisé par l’armée italienne pendant la Première Guerre mondiale, aujourd’hui il reste qu’un amas, une bosse de forme arrondie, où il n’existe aucune trace des anciens bâtiments et où vous pouvez prendre le temps de déguster de délicieuses mûres sauvages en rêvant de trésors cachés…
En 1994, l’État italien, alors propriétaire de l’île l’a adjugée à un « ingénieur sicilien ».
Sur l’île de San Ilario, situé sur la bordure ouest de la lagune de Venise, entre Myrtle (autrefois Anconetta) et Gambarare (à l’emplacement de Dogaletto), le doge Angelo Partecipazio construisit une abbaye qu’il confia aux Bénédictins.
On ne sait que peu de chose à propos de l’île, mais l’abbaye bénédictine possède une longue histoire.
L’abbaye de Saint-Hilaire et Benoît a été fondée en 819 par les moines de San Servolo qui s’étaient installé dans une ancienne chapelle, grâce à une subvention du doge Angelo Partecipazio et de son fils Justiniano. L’institution était située dans une zone stratégique, entre le continent et la lagune, le long des cours d’eau importants qui reliait le continent au duché. L’endroit avait cependant aussi quelques inconvénients, car il était à la frontière avec les territoires rivaux de Padoue et Trévise , et a été exposé aux ambitions des familles féodales locales.
L’abbaye a ensuite étendu ses possessions, dans les vallées du fleuve Brenta (ou Val d’Agredo) et de la rivière Tergola, favorisée par la proximité des principales routes et des rivières sur des territoires de Padoue et Trévise.
Les Doges Pietro Orseolo et Vitale Candiano se retirèrent dans l’abbaye après leur abdication.
L’abbaye fut donc sous la protection d’un groupe d’aristocrates puissants, sous l’égide desquels s’était également réalisé le transfert de la capitale de la lagune, depuis Malamocco à Rialto.
Les actes notariés qui témoignent de cet héritage au travers des donations nous donnent l’image d’un paysage, près de la ville de Mira, profondément différent du paysage actuel. Le monastère était en fait, au milieu des marais, dans une zone densément sillonnée de rivières et de canaux. Selon toute probabilité, il n’a pas été construit là par hasard, mais dans un lieu stratégique qui contrôlait les routes d’accès à la lagune.
Puis, quand à la fin du Moyen-âge, les padouans modifièrent le cours de la Brenta à la hauteur de Fiesso d’Artico (1143), la conditions hydrogéologiques de toute cette zone ont radicalement changée. Les marais se sont rapidement envasés et sont devenus insalubres, et l’abbaye s’est retrouvée envahie par les eux, obligeant les religieux à fuir ce lieu et se réfugier à Venise, près de l’église San Gregorio.
Constamment, Trévise a continué à réclamer l’abbaye, en ayant parfois recours à la violence.
La mort du dernier représentant de la famille Peraga, vers le milieu du XIIIème siècle, a conduit au démembrement des fiefs de sant’ Ilario, qui a commencé à être vendue à des tiers.
Au XVIIème siècle, il ne subsistait de l’abbaye qu’une chapelle dans la localité de Dogatello, près de la Malcontenta.
Bibliographie :
Alessio Sopracasa, Sui falsi del monastero veneziano dei Ss. Ilario e Benedetto (secc. IX-XIV) in Storia di Venezia – Rivista, II, 2004, pp. 127-146, ISSN 1724-7446
Les Motte di Volpego sont de petits affleurement qui émergent des eaux de la lagune méridionale de Venise, au sud de Fusina.
Motte, en vénitien, signifie petite colline, dos.
A proximité se trouve une station d’étude des marées de l’ISPRA (ex APAT).
La dénomination ancienne, Vulpegus qui devint, au moyen âge Volpadego nous indique que c’était, dès l’Antiquité un lieu destiné à la chasse. Près de là existait un bosquet connu sous le nom de Ponte del Lovo.
Près de ce lieu on désigne une fosse sous le nom de Tajada delle Gambarare, qui communique avec le canal Volpadego avant son débouché dans la lagune. Il y avait alors, une église dédiée à S. Lunardo di Fossa mala.
Tout près de ces affleurements se trouve l’île, désormais immergée de San Marco in Boccalama dont nous vous avons déjà parlé.
Il est possible que, vers 1013, lorsque la première église San Marco de Lama a été construite, tout une vaste île réunissant ces divers affleurement émergeait dans la lagune. Un colonie s’était installée en ce lieu, où certains historiens attestent de la présence d’une église dédiée à Marie dès 960.
V. Piva écrivait à ce propos : « S. Maria (Assunta) de Boccalama (in isola), fondata nel 960 su di una delle tre isole, vicina l’una all’altra, site alle foci di un ramo del Brenta, detto Lama come si ricava da un antico codice manoscritto da anonimo cronologo del sec. XV. Era officiata da Regolari di ignoto istituto, che alla fine del 1300 dovettero abbandonare il luogo, divenuto insalubre.«
Campana était une des sept batterie qui depuis les temps de la Sérénissime faisaient partie d’un système de défense basé sur les petits forts.
C’est une petite île d’environ 5000 mètres carrés situé au milieu de la lagune sud, au Nord–Ouest des Alberoni et au Sud–Est de Tronchetto.
Les bâtiments, d’abord très simples, ont été renforcées par l’armée autrichienne et ont été utilisées ensuite par la marine italienne.La construction de ces fortins autrichiens était toujours à peu près identique : un fortin à huit côtés (d’où le noms d’octogone donné à certaines de ces îles : sept petits côtés qui définissent la forme semi-circulaire et un côté long), et les rives de l’île protégées par des récifs de rochers rapportés d’Istrie pour leur résistance au sel.
Le fort de Sopra a été transformé au cours de la Première Guerre mondiale en batterie anti aérienne pour défendre la ville de Venise. Sur le côté ouvert, on peut encore voir les restes d’un étage en briques et certains tronçons de fondations qui sont les vestiges les plus probables du vieux réduit, tandis que sur le côté nord une grande partie de la digue s’est effondrée.
Actuellement, ce qu’il reste des constructions sur l’île est en ruines, et les quelques traces restantes des bâtiments sont couvertes de ronces entremêlées et impossibles à surmonter.
En 1996, la Società « Canottieri Bucintoro » avait organisé, autour de l’île, une manifestation festive pour inaugurer un capitello à la Madonna di Marina.
Comme la plupart des petites îles, c’est devenu une propriété privée.
Pourtant, comme presque toutes les îles de la lagune vénitienne, cette île possède également un mystère bien caché.
Une légende populaire, enracinée dans la lagune, raconte que l’île était habitée par un énorme chien, une bête noire, féroce et très agressive, avec deux yeux jaunes et ronds, apparaissant dans la nuit et empêchant quiconque mettre le pied sur l’île.
Le chien, selon la légende, gardait un grand trésor qui semble avoir été enterré quelque part sur le territoire de Campana. Le trésor, cependant, était d’une valeur inestimable, et de provenance douteuse tant et si bien que le chien ne serait autre que Cerbère, le chien à trois têtes mythique de l’enfer, envoyé directement par le diable en personne pour garder quelque chose de très précieux.
Certains disent que le trésor était constitué de bijoux, pierres précieuses, des objets rares et inestimables apportés là, puis enterré.
Mais pour la plus grande majorité des habitants de la lagune, Campana est seulement l’île où diable a créé son dernier refuge pour quelque chose auquel il tient plus que n’importe quel trésor: lesâmes des enfants qui meurent prématurément.
San Marco in Boccalama était une île, aujourd’hui submergée, dans la partie centre-méridionale de la lagune de Venise. Elle était insérée entre l’ex batterie Campana ou Podo, Sant’Angelo della Polvere et le motte di Volpego. Le nom fait référence au fait que l’île, sur laquelle s’élevait une église de San Marco, se trouvait à l’embouchure du Lama, un antique bras du fleuve Brenta.
Un premier oratorium de San Marco de Lama serait déjà présent, selon de vieilles chroniques non documentées, en 1013. Plusieurs chercheurs s’accordent sur la présence d’un monastère à l’époque précédent le XIVème siècle. Un document fournissant d’importantes informations est daté de 1328, quand Nicolò, un prieur des Augustins, débuta la restauration de la l’hôtellerie et d’une cavana (abri à bateaux) mise à la disposition des marins et des pèlerins qui transitaient le long de la route fluviale (concession du Maggior Consiglio du 28 juillet 1328). Il est probable que les épaves retrouvées ensuite, réutilisées comme grands coffrages, soient liées à cette activité de restauration de l’île. Peu d’années après la subsidence et l’érosion rendirent inhabitable le monastère.
En 1348, l’île fut utilisée comme fosse commune pour les morts de la grande épidémie de peste qui débuta cette année-là ; ensuite les informations historiques s’arrêtent autour du XVIème siècle, époque qui correspond à la submersion définitive de l’îlot.
Une importante découverte fut faite : il s’agit de deux épaves découvertes par l’archéologue Marco D’Agostino et le plongeur Eros Turchetto, dans la seconde moitié des années 1990, à la suite des activités de monitorage demandées par le magistrat des eaux de Venise. Les deux navires furent identifiés comme une embarcation de transport à fond plat et d’une galère (navire), le premier et unique exemplaire de cette importante typologie navale découverte jusqu’à aujourd’hui.
La fouille et le relevé de photogrammétrie de cet important témoignage d’archéologie navale du Moyen Âge, ont été réalisés en 2001 selon deux phases complexes. La fouille stratigraphique des épaves a été exécutée entièrement sous les eaux, selon les classiques méthodes archéologiques. Le relevé des deux navires a été réalisé après la mise au sec du périmètre médiéval de l’île. Cette longue campagne de fouille et de documentation a été financée par le magistrat des eaux – Consorzio Venezia Nuova, et par le Consorzio Venezia Ricerche. Voir l’article en italien de notre ami Gilberto Penzo sur Veniceboat.
L’île est aussi protagoniste du roman de Valerio Massimo Manfredi intitulé L’isola dei morti, publié en 2002.
Les sources bibliographiques sont abondantes du fait des recherches :
AA.VV., 2002, La galea ritrovata. Origine delle cose di Venezia, Venezia
AA.VV., 2003, La galea di San Marco in Boccalama. Valutazioni scientifiche per un progetto di recupero (ADA – Saggi 1), Venezia
CAPULLI M. – FOZZATI L., 2005, « Le navi della Serenissima: archeologia e restauro (XIII°-XVI° sec.) », in Rotte e porti del Mediterraneo dopo la caduta dell’Impero d’Occidente, IV seminario ANSER (Genova giugno 2004), Soveria Mannelli.
D’AGOSTINO M., 1998, Relitti di età post-classica nell’alto Adriatico italiano. Relazione preliminare, in Archeologia Medievale, XXV 1998, p. 91-102
D’AGOSTINO M. – MEDAS S., 2003, I relitti dell’isola di San Marco in Boccalama, Venezia. Rapporto preliminare, in Atti del II Convegno nazionale di Archeologia Subacquea. Castiglioncello, 7-9 settembre 2001, Edipuglia, Bari, p. 99-106
D’AGOSTINO M. – MEDAS S., 2003, Laguna di Venezia. Lo scavo e il rilievo dei relitti di San Marco in Boccalama. Notizia preliminare, in Atti del III Congresso Nazionale di Archeologia Medievale, Salerno 2-5 ottobre 2003, Ed. All’Insegna del Giglio, Firenze, p. 224-227
D’AGOSTINO M. – MEDAS S., 2003, Excavation and Recording of the medieval Hulls at San Marco in Boccalama (Venice), in the INA Quarterly (Institute of Nautical Archaeology), 30, 1, Spring 2003, p. 22-28
D’AGOSTINO M. – MEDAS S., 2006, I relitti medievali di San Marco in Boccalama. Campagna di scavo e rilievo 2001, in NAVIS 3, p. 59-67
Il y a eu également de nombreux articles dans la presse, dont :
Massimo Spampani, Riaffiora a Venezia una galea della Serenissima, Corriere della Sera, 20/08/2001, p. 23
Cinzia Dal Maso, Riaffiora dalla laguna di Venezia la galea fantasma di San Marco, la Repubblica, 21/08/2001, p. 25
Enrica Salvatori, L’isola che non c’era, Quark, n. 10, novembre 2001, pp. 52-59
Marina Bassani, Daria Egidi, La miniera delle galee, La Macchina del Tempo, dicembre 2001, pp. 32-37
Sant’Erasmo est dans la lagune Nord pas loin de Venise et est, après son extension, la plus grande île de la lagune avec ses 4 km de long, surtout si l’on considère que Venise est en réalité une multitude de petites îles reliées par des ponts.
On considère que Sant’Erasmo est le jardin potager de Venise (orto di Venezia), et cela depuis, au moins, le XIVème siècle, ainsi que le mentionne Francesco Sansovino : « alla città copia di herbaggi, e di frutti, in molta abbondanza e perfetti«
Un île un peu différente des autres puisqu’on y circule autrement qu’à pieds : c’est le royaume des triporteurs, essentiellement des Vespa, et des cyclistes.
Le monument le plus célèbre de l’île est la Torre Massimiliana, nous en reparlerons un jour dans un article.
Le roi des jardin de Sant’Erasmo, sans conteste est l’artichaut, qui a même sa fête, au printemps, la Festa del carciofo violetto avec vente directe et dégustations sur place, avec des démonstrations de multiples recettes à base d’artichauts.
Très appréciés dans la lagune, sont les typiques castraure des artichauts cueillis précocement, petits et tendres, et dont il n’est pas nécessaire d’enlever la pubescence encore très tendre.
Dans cette terre bien drainée et riche en matières organiques laissées par les alluvions, tout pousse rapidement et à merveille.
Les productions de Sant’Erasmo, sont vendues sur tous les marchés de Venise, dont le Rialto.
Pour traverser l’île, le mieux est de descendre au premier arrêt (Capannone) près de la Torre Massimiliana où vous trouverez très vite les premières cultures d’artichauts.
Les motoscafi qui desservent l’île acceptent de transporter vos cycles. C’est donc en bicyclette que nous vous conseillons une belle balade dans l’île où il y a autant à voir qu’à déguster (ne manquez pas de gouter aussi les vins délicieux qui sont produits ici).
Par ailleurs, la nature sauvage est superbe au printemps, avec les tamaris en fleur…
… une balade en barque avec nos amis de Terra & Acqua par exemple vous passerez une journée hors du temps dans un cadre enchanteur.
C’est sur cette île que fut tourné le film Impardonnables (2011) d’André Téchiné.
Voici les informations que vous attendiez patiemment !
Voici comment participer vous aussi, où que vous habitiez à la souscription pour que l’ile de Poveglia reste un espace public : Poveglia per tutti 99×99 (99 €uros pour 99 ans), c’est maintenant !
Le site pour envoyer devenir membre de l’association et envoyer votre participation financière est en ligne.
Rialtofiladhère àsouscrire pour soustraire l’île de Poveglia à une énième spéculation immobilière, et invite ses lecteurs à faire de même.
Sur la page officielle de l’Associazione Poveglia – Poveglia per tutti qui totalise près de 8.000 j’aime, nous sommes déjà 120.000 personnes du monde entier qui se sentent impliquées par ce projet : une grande partie de toute l’Italie (93.000), et le reste principalement des États- Unis, de Grande-Bretagne et de France.
La mairie de Venise a tenté d’approcher l’administration des Domaines pour négocier un « fédéralisme domanial » avec le feu vert du maire de Venise Giorgio Orsoni. C’est Luigi Bassetto, directeur des Affaires Institutionnelles qui a reçu un large mandat pour négocier avec l’État, mais ce dernier reconnaît la difficulté de sa tâche, car l’État a mis la concession de 99 ans aux enchères, et les réponses doivent être données le 6 mai. L’autre hypothèqe serait que la ville exerce son droit de préemption, mais même si la concession est donnée autour de 3-400.000 €uros, la ville de Venise, surendettée, n’a pas l’argent nécessaire.
De toute façon, les vénitiens n’ont plus aucune confiance dans les hommes politiques qui les ont trahis depuis des décennies. C’est pourquoi les politiciens ont peur de ce mouvement si important en faveur du rachat de Poveglia par l’association spontanée de citoyens du monde entier, tous unis derrière les habitants de La Giudecca qui, les premiers ont versé 99 €uros pour sauver l’île des spéculateurs. Un ferment nouveau qui montre la réalité d’un « grand mouvement civique qui veut devenir actif dans le gouvernement de notre pays« , comme l’a déclaré Maurizio Adamo, fondateur du premier restaurant musical à Venise, le Paradisio Perduto… « parce qu’il n’y a pas seulement Poveglia, mais aussi Sant’Andrea, l’Idroscalo et la moitié de la lagune« . C’est bien connu, quand les citoyens commencent à bouger et prendre leur destin en main, la caste des politiciens a peur.
Nous vous rappelons les règles adoptées pour ce projet qui vise à empêcher qu’une autre île de la lagune de Venise soit laissé en pâture à des spéculateurs pour des projets hasardeux qui connaîtront le même avenir que celui de l’hôtel de luxe créé à San Clemente.
L’île de Poveglia se trouve dans la lagune de Venise, ville ancienne dans la ville, dont la concession pour les 99 années à venir est actuellement mise aux enchères par l’État italien. Nous ne pouvions pas rester les bras croisés, sans rien faire et constater une fois de plus qu’une île revienne à des intérêts privés.
Pour cette raison, nous allons concourir pour le bail de 99 ans. Nous voulons que cette île reste publique, et soit accessible et ouverte à tous. Si cette idée vous séduit, vous pouvez nous aider et vous porter acquéreur d’une part pour la somme de 99 €. Si notre offre emporte les enchères, la communauté des participants agissant en tant que « Associazione Poveglia » , gérera l’île démocratiquement et à des fins publiques .
Tous les mercredi, des réunions publiques sont organisées dans des lieux différents de Venise.
En 4 points, les principes de cette initiative :
1 . La zone verte de l’île sera constituée de jardins publics et d’un parc librement accessible à tous.
2 . La partie construite de l’île accueillera des activités et des entreprises dont les finalités éthiques devront être cohérentes avec nos principes. Les sommes générées par cette activité seront utilisées pour payer les frais de fonctionnement de l’île dans son ensemble.
3 . La gestion de l’île sera à but non lucratif et respectueuse de l’environnement. Tous les bénéfices seront intégralement réinvestis dans l’île elle-même.
4 . Si nous remportons l’enchère, votre part vous permettra si vous le souhaitez de participer également aux décisions concernant le sort de Poveglia . Cette part ne donnera en aucun cas un quelconque droit de propriété ni aucun privilège d’utilisation et ne sera pas génératrice de participation à de quelconques bénéfices.
Concrètement, nous vous demandons d’adhérer à l’association pour un coût de 19 euros (somme qui comprend les frais d’inscription , les abonnements , les frais bancaires et comptables et les frais de participation à la vente aux enchères ) et de faire un don d’au moins 80 euros . Si par malchance nous ne remportons pas l’enchère, votre don ( 80 € ou plus ) vous sera intégralement restitué une fois le dépôt de garantie pour la vente aux enchères rendu à l’ Associazione Poveglia .
C’est un défi : nous unir afin de récupérer un morceau de la ville et en assurer et garantir l’utilisation publique.
Ne laissons pas la lagune peu à peu être mise en pièces et devenir un parc d’hôtels de luxe.
Rejoignez-nous dans notre utopie et devenez vous aussi acteur de l’île de Poveglia pendant 99 ans pour 99 €.
L’association « Associazione Poveglia » Pour plus d’infos et adhérer : associazionepoveglia@gmail.com
Mais avant de vous dire comment adhérer, nous vous proposons quelques vues pour revoir l’évolution de l’île au fil des siècles.
Au XIIème siècle, l’activité des marais salants était déjà en déclin comme nous l’indiquent des comptes rendus de jugements.
En mai 1163 à Malamocco, un juge et deux témoins attestent que le gastaldo (administrateur ducal), sur demande du doge Vitale Michiel, a fixé clairement les limites d’une palude (marais) à Poveglia où son père se consacre à la pèche en payant une rente à son propriétaire Giovanni Succugullo. Il est précisé dans ce document qu’il s’agit d’un ancien marais salant autrefois exploité par Succugullo qui y produisait du sel, avant de devoir cesser son activité en raison de son âge. le marais est désormais utilisé pour la pêche et la chasse en hiver.
Un siècle plus tard, les juges de Poveglio visitent les lieux en 1287 et constatent qu’il est impossible de comprendre où sont les limites en le domaine public et la propriété privée. Il reviennent plusieurs fois, avec entre autres un certain Don Giovanni Succugullo, un lointain descendant de l’ancien propriétaire des salines. Finalement, et avec l’aide de personnes âgées, ils fixent les limites de la propriété avec des pieux de bois afin que tous les habitants puissent savoir où pêcher et chasser sans avoir à payer de droits à un propriétaire.
L’île Poveglia au XVIème siècle.
Sur ce plan partiel des Savi ed Esecutori alle Acque, dis. 155, retrouvé aux Archives d’État de Venise, on devine une partie de l’île où l’on ne retrouve plus aucune trace des activités du passé, aucune palude n’étant indiquée sur la carte. Soit elles ont été définitivement comblées par l’homme, soit, au contraire, faute d’entretiens, elles sont désormais submergées.
A l’époque de Giacomo Guardi (1764-1835), Poveglia est une petite ville avec ses pêcheurs et ses maisons autour de l’église dédiée à San Vitale.
Sous la seconde domination autrichienne, à partir de 1814, Poveglia devient le centre de quarantaine de tous les ports autrichiens.
Toutes les urgences furent toujours couronnées de succès, même en 1822 lorsque le choléra est arrivé d’Extrême-Orient. Entre 1831 et 1832 ont été accueillis sur l’île les équipages de 702 navires ; 49 venaient de lieux infectés.
Au début de 1900, l’île est devenue un Centre de Santé Marittime (Stazione Sanitaria Marittima), et de nouveau en 1957, convenablement équipé pour la quarantaine de passagers et de marchandises.
En 1963, G. Lorenzetti dans son Venezia e il suo estuario parle d’une maison de repos pour personnes âgées. Elle gardera cette fonction jusqu’à sa fermeture définitive par l’État en 1968. Seule l’ile située à gauche sur la photo sera encore exploitée en vigne et jardins par la famille de Gildo Sgarbi qui avait obtenu en 1935 la concession jusqu’à la fin du siècle.
Entre 1978 et 1998, les autorités italiennes ont complètement laissé l’île dans un abandon total. L’ensemble des vingt-huit mille mètre cubes de bâtiments s’est alors fortement dégradé du fait du manque d’entretiens et des dégradations humaines de visiteurs peu scrupuleux.
Vous avez tout lu ?
Vous voulez nous rejoindre, aux côtés des vénitiens en compagnie de citoyens du monde entier ?
Pour cela, les volontaires de l’association vous demandent de leur envoyer votre message dans une bouteille…
« Nous avons reçu des lettres de partout dans le monde, et de toutes les parties de l’Italie et de l’Europe« , explique un responsable de l’organisation, « des lettres de gens qui aiment Venise, qui soutiennent notre projet Poveglia vert et respectueux de l’environnement, et surtout ceux qui veulent des jardins librement accessible à la population. Les lettres les plus touchantes pour nous sont celles des descendants des émigrants« , nous ont également écrit des « petits-enfants d’anciens gardiens de l’île, de personnes qui, de diverses façons, ont travaillé à Poveglia dans le passé« …
En français il y a encore plein de fautes, on va y remédier rapidement 😉
Remplissez le formulaire en indiquant vos Prénom / Nom / E-mail
Indiquez vos numéros IBAN et BIC (au cas où il serait nécessaire de rembourser tout le monde si l’offre n’est pas gagnée) puis VALIDEZ.
Vous recevrez ensuite un e-mail qui confirmera les indications qui s’affichent en rouge sur la nouvelle page, avec les instruction pour faire le virement de 99,00 €uros (ou plus si vous le voulez).
Avec ces informations, soit vous procédez au virement en ligne depuis le site de votre banque (avec certaines banques, comme La Poste, pur Klod, il faut un délais de 48 heures). Soit vous allez au guichet avec ces informations et vous procédez au virement.
Si jamais on vous demande le code BIC (mais dans notre cas, il est apparu après avoir saisi le code IBAN), le voici : BAPPIT21712
L’argent sera sur le compte de l’association dans environs une semaine, c’est pourquoi il est préférable de la faire sans tarder. Comme il y aura une multitude de virements en peu de temps, et que tout est géré par des bénévoles, il faudra un peu de patience pour avoir confirmation de votre adhésion (soyez patients !)
Un petit conseil pour ne pas vous tromper dans la multitude de « 0 » partagez le numéro IBAN en séries de 4 chiffres.
Enfin, pour tout découvrir, en français, et participer à votre manière, voici la page Facebook en français : Les amis de Poveglia per tutti
La collecte pour réunir les souscription et l’argent nécessaire pour que les vénitiens conservent l’île de Poveglia pour tous s’organise. Dans quelques heures nous pourrons vous indiquer la procédure pour souscrire au projet Poveglia pour tous 99×99 depuis le monde entier.
Déjà, les vénitiens et celles et ceux d’entre vous qui sont à Venise ces jours-ci peuvent se rendre dans un des points indiqués sur la carte ci-dessous.
1. Bar La Palanca
Giudecca, Fondamenta S. Eufemia 448 – tel 041 5287719
(ouvert lun-sam de 7:00 à 21)
2. OFFicina
Dorsoduro, Calle del Traghetto Ca’Rezzonico 2799 – tel 041 7241214
(ouvert lun-ven 9:00/19:30 et sam 10:00/16:30)
3. Libreria Marco Polo Cannaregio, calle del Teatro Malibran 5886/A – tel 041 5226343
(ouvert lun-sam de 9:30 à 19:30 – ven jusqu’à 23)
4. Il Canovaccio
Castello, Calle delle Bande 5369/70 – tel 041 5210393
(ouvert lun-dim de 10 à 19:30)
5. BrAgorà
Castello, Salizada Sant’Antonin 3496 – tel 041 3190864
(ouvert lun-sam 9:30/19:30 et dim 10:30/18:30)
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Tous les mercredi une réunion publique est organisée dans un lieu différent, lors de la dernière, 250 personnes ont déjà apporté les 99 €uros de leur souscription.
La prochaine réunion est organisée après-demain soir, mercredi 23 avril à 18:30 heures, à Mestre, Palaplip Via San Donà 195/c.
Ringraziamo vivamente tutti coloro che hanno già aderito e i tantissimi che ci stanno chiedendo come fare!
En attendant que vous puissiez, vous aussi, contribuer à sauver cette île de la rapacité des bétonneurs et des investisseurs peu scrupuleux, nous vous offrons, en exclusivité, une vue aérienne géante de l »île de Poveglia :
Avec la complicité de l’historien Davide Busato, nous allons vous conter d’autres bribes de l’histoire de cette île qui n’a rien de maudite, contrairement aux allégations de légendes urbaines modernes.
En Juin 1305 Tolberto da Camino, Iacopo Ricco, Guido Avogaro et Pirolino de’ Costantini, ambassadeurs de Gerardo et Rizzardo da Camino et de la commune de Trévise, demandèrent au Doge de Venise que leurs soient livrés certains coupables de « machination », contre Da Camino et la municipalité de Trévise. Le Doge leur a répondu qu’il était désolé, mais qu’il ne pouvait pas les « livrer comme des étrangers, mais qu’il les avait déjà fait arrêter à Poveglia où ils seraient jugés.
Mais qui administrait la justice à Poveglia ?
Dans les premiers siècles, la justice à Poveglia était administrée par un intendant (gastaldo) qui en référait au Palazzo Ducale.
Compte tenu de l’importance prise par la population de île, le 30 Décembre 1339, par une résolution du Grand Conseil, on chargea le Podestà de rendre la justice, et on élu Pietro Lando, podestà de Poveglia.
Le nouveau podestà avait compétence sur Malamocco, Pellestrina et Pastene. Chaque lundi il devait aller à Malamocco et un autre jour de la semaine à Pellestrina. Mais comme le voyage à Pellestrina était long et désagréable en hiver, il a été décidé en octobre 1341 d’y suspendre. Le podestà était élu pour un an, et cet homme âgé entre 20 et 50 ans était assisté par un notaire et quatre famuli.
En plus des juridictions civile et juridique, il devait assurer la protection du fragile équilibre environnemental, veiller à l’état des vignes, et faire entretenir les quai et les les rives. Il était également chargé de veiller à la régularité des entrées dans la ville, Poveglia étant le point de passage obligé pour se rendre alors à Venise.
En septembre 1375, notamment, il fit coincer des habitants de Chioggia qui transportaient de nuit à Venise, du vin de contrebande.
Au XVIIIème siècle deux lois furent promulguées pour que les navires dont on soupçonnait la peste à bord puissent rester en quarantaine devant Poveglia.
19 août 1750, not. 34 c.30t “Permettendo circostanze del tempo e dell’acqua, obbligato ammiraglio Malamocco condur bastimenti in una sol volta al loro luogo: li provenienti da luoghi infetti in Fisolo, quelli di minor sospetto in Poveglia […]“
2 décembre 1771, not. 41 c. 153t “Con li metodi prescritti da terminazione 5 febbraio 1760, tradur debbano bastimenti soggetti a contumacia di giorni 40 nel Canal di Poveglia, li soggetti a giorni 28 in quello de’ Marani”
Comment la transformation de l’île se fit depuis ces temps ?
Dans le rapport d’un ingénieur daté du 20 avril 1842, on peut lire que « Le Lazaret de Poveglia a été progressivement amené à cet usage, avec la construction de bâtiments spacieux avec des conditions impérieuses pour la santé... » de nouveaux puits sont construit pour éviter toute contamination possible (avec un seul puits).
Une délibération du 16 février 1833 demande à Giovanni Mora les travaux pour la construction d’un cimetière attenant au Lazzaret de Poveglia.
Mais combien de personnes vivaient sur l’île à cette époque ?
La réponse se trouve dans une merveille historique trouvée aux archives, sur un fascicule d’un procès entre l’évèque de Chioggia et le Magistrato delle Razon Vecchie à propos de la nomination d’un curé à Poveglia « che dal 1423 non essendo habitatore alcuno in Poveglia, ne prete che officiasse quella chiesa a supplicazione delli Gastaldo e cittadini di Poveglia habitanti altrove fu preso in pregadi et confirmato in Gran Conseio […] che le Rason Vecchie potessero spendere 30 ducati l’anno in salario d’un cappellano che celebrasse li divini offici […]«
Pour tout savoir sur Poveglia, sa véritable histoire, les légendes infondées et le mythe de cette île, retrouvez Davide Busato le samedi 20 juin, pour une excursion, de 19:00 à 23:00 heures, au départ des Zaterre.
Parfois, les légendes urbaine modernes trouvent leurs enracinement dans l’histoire … mais ce n’est pas le cas de l’île de Poveglia sur laquelle des légendes ont surgi qui n’ont rien à voir avec son histoire. Nous allons donc vous raconter la véritable histoire de Poveglia, avec l’aide de l’historien vénitien Davide Busato.
A l’heure où les vénitiens se mobilisent pour que cette île ne devienne pas un paradis pour les parvenus et un moyen de blanchir de l’argent douteux pour des investisseurs peu scrupuleux, on voit surgir, dans les médias français, toute une série sur « l’île maudite« , ou « l’île la plus hantée du monde » qui est à vendre.
A Venise, le travail au sein de l’association Poveglia pour mettre rapidement sur pieds le projet Poveglia per Tutti avance.Le groupe qui travaille sur les questions financières a communiqué que dans quelques jours sera activé un compte courant où tout le monde pourra verser son quota ; avant de faire le virement, il faudra remplir un formulaire qui donnera à tous un code alphanumérique, cela permettra la restitution de l’argent si on ne remporte pas les enchères. Il sera activé aussi un compte pay-pal pour permettre des transferts bancaires très vites.
Les hommes politiques locaux, qui n’en manquent pas une… après n’avoir rien tenté pendant des années, s’agitent soudainement. Beppe Caccia par exemple, propose que les Domaines mettent fin à la mise aux enchères et donne l’île de Poveglia, gratuitement, à la ville de Venise « Il Demanio fermi l’asta. #Poveglia assegnata alla città » . Mais pourquoi faire ?
Giorgio Orsoni, le maire de Venise, a pour sa part annoncé qu’il participerait à titre personnel à la souscription lancée par l’association.
Histoires de fantômes de victimes de la peste, des histoires d’hôpitaux psychiatriques, des médecins fou et suicidaire sont légions sur des sites anglophones de chasseurs de spectres, et la presse britannique n’a pas été chercher ailleurs ses sources d’informations, inondant les tabloïds d’articles racoleurs sur « l’État italien qui vends une île maudite« . Suivi, comme toujours, par la presse francophone.
Seulement voilà, d’après les études menées par Davide Busato, Poveglia n’a jamais eu ces usages dans sa longue histoire !
L’île n’a pas été utilisé comme mouroir lors des grandes pestes comme cela s’est produit au Lazzaretto Vecchio et au Lazzaretto Nuovo, n’a jamais été utilisée comme hôpital psychiatrique à la manière de San Clemente et San Servolo … la seule malédiction de l’île de Poveglia est celle de son abandon par les hommes.
Cette île était autrefois appelé « Popilia » ou « Dei Pioppi » (des peupliers) probablement en raison de sa végétation.
Selon Pompeo Molmenti dans la seconde moitié du IXème siècle, l’île a été peuplée par environ deux cents familles de Venise : ils étaient les serviteurs du doge Pietro Tradonico, tué en 864 à la suite d’un complot de nobles vénitien. Ils se barricadèrent dans le Palais des Doges jusqu’à ce qu’on leur assure la vie sauve et une terre où s’installer. Orso Partecipazio, le successeur du doge assassiné, leur accorda l’île et un certain nombre de privilèges.
En moins d’un siècle, la communauté de Poveglia s’agrandit : plus de huit cents maisons furent construites et l’île était riche en vignobles et marais salants. En 1378 elle était devenue une république autonome gouvernée par un Gastaldo ducale et dix-sept Consiglieri.
Le déclin commença après 1379 à cause de la guerre de Chioggia. La population a considérablement diminuée, mais ceux qui sont restés sur l’île n’ont jamais été privés de leurs anciens privilèges, comme l’exemption de taxes.
En 1777, l’île est passée sous la juridiction du Magistrato di Sanità.
Les navires, leurs équipages et passagers ne venaient pas directement au Lido, mais empruntaient le canale di Poveglia et le Teson, et transitaient par Poveglia, où le grand bâtiment servait de stockage. En 1793, on y isola un équipage d’une « tartarella idriotta infetta di peste » mais on n’enregistra aucun mort de la peste.
Au cours du XIXe siècle, l’île a été transformée en une maison de repos de la santé maritime, usage maintenu jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale.
À une époque, il y avait sur une église dédiée à San Vitale, qui possédait un crucifix célèbre, aujourd’hui conservé dans l’église de Malamocco, et un tableau de Titien, mais elle a été fermée en 1806 et plus tard détruite. Il n’en reste plus que le campanile pointu qui a été transformé en phare quand l’île a servi pour mettre les navires en quarantaine.
Au siècle dernier, Poveglia devint une maison de convalescence et de repos pour les personnes âgées jusqu’à ce que, en 1968, elle a été abandonnée définitivement.
Aucun article de journal rapporte que des médecins se soient suicidés sur l’île de Poveglia en se jetant du haut du campanile. Mais les articles des journaux de l’époque et les archives de Venise ne recèlent aucun évènement qui aurait pu expliquer les fantaisies reportées dans les légendes qui courent sur l’île.
Enfin, pour tout découvrir, en français, et participer à votre manière, voici la page Facebook en français : Les amis de Poveglia per tutti