La naissance de Venezia

L’Adriatique, rencontrant plusieurs fleuves de la plaine du Pô, avait formé un dédale de lagunes, de rivages, d’îles et de terrains vagues couverts de roseaux qui à marée basse émergeaient des fonds boueux, alors qu’à marée haute, ils étaient recouverts part des eaux saumâtres chargées d’un limon boueux…

Un peuple, jaloux de sa liberté, et repoussé là par la terreur des hordes barbares qui dévastaient la région y chercha refuge, acceptant dès lors d’affronter cette terre incertaine. Ces populations italiques trouvèrent refuge dans des lagunes d’où nul ne viendrait les déloger. Nul n’oserait s’aventurer dans ce lacis de chenaux, de vasières, de joncs masquant la vue.  Ce monde aquatique inhospitalier où terre et eau se fondaient et se confondaient. On commença par signaler, dans les eaux, les lieux possibles d’accostage et les passages sûrs en y plantant des milliers de poteaux, les « bricoles. »

Le milieu le plus accueillant, bien égoutté, protégé du large par les dunes de sables était la longue langue de terre étroite, sableuse, qui signait la limite entre la mer et la lagune. Les premiers réfugiés construisirent là les huttes colonisatrices qui deviendraient, bien plus tard, des villages de pécheurs. Ensuite, sur les eaux calme de la lagune, autour de ces iles, cette poignée de réfugiés commença, sans le savoir, probablement, à construire ce qui serait une civilisation. Ils posèrent alors les premières pierres, le premiers pieux d’une cité merveilleuse dont ils avaient rêvés. Une cité paisible tournée vers le hommes et la beauté, sortie de leurs rêves et de leur imagination, comme d’un de ces épais brouillards qui enveloppent la lagune.

Dédale de passes et d’ilots, ce refuge stratégique apportait quelque chose de plus, une protection comme maternelle dans cet élément pâteux, empli d’une eau consistante, substantielle, une eau propre à engendrer la vie, la matière première de la ville naissante. Dans ces longues étendues plates de la lagunes, les premiers habitants inventèrent un mode d’exploitation original, genèse de la richesse de Venise pendant des siècles. Combien fallu-il de tâtonnements pour inventer les marais salant, combien d’échec, combien de ruines, combien de tempêtes hivernales détruisant le travail inachevé à cause des pluies de l’automne.

Ainsi, pierre après pierre, pieux après pieux, vie après vie, pendant des siècles allait se bâtir une œuvre qui dépasse les hommes et qu’il est de notre devoir de respecter et protéger désormais : La Sérénissime.

Ces quelques lignes nous ont été inspirées par les sublimes photos de Fulvio Roiter (né à Meolo, près de Venise), que nous avons extirpées de son très bel album « Vivre Venise » publié en novembre 1978.

Les traces de Giacomo… pendant l’exécution de Damiens

Le jour de l’exécution de Damiens, pendant que le condamné subis la sentence dans d’atroces douleurs, ils se passe, derrière la fenêtre où Casanova et ses amis se sont regroupés pour « le spectacle », des choses bien étranges…

Au supplice de Damiens j’ai dû détourner mes yeux quand je l’ai entendu hurler n’ayant plus que la moitié de son corps ; mais la Lambertini et Mme XXX ne les détournèrent pas ; et ce n’était pas un effet de la cruauté de leur cœur.

Elles me dirent, et j’ai dû faire semblant de leur croire, qu’elles ne purent sentir la moindre pitié d’un pareil monstre, tant elles aimaient Louis XV.

Il est cependant vrai que Tireta, dit « Six coups », qui ne parlait pas français mais seulement italien, tint Mme XXX si singulièrement occupée pendant tout le temps de l’exécution qu’il se peut que ce ne soit qu’à cause de lui qu’elle n’a jamais osé ni bouger, ni tourner la tête.

Etant derrière elle, et fort près, il avait troussé sa robe pour ne pas y mettre les pieds dessus, et c’était fort bien.

Mais après j’ai vu en lorgnant qu’il l’avait troussée un peu trop ; et pour lors déterminé à ne vouloir ni interrompre l’entreprise de mon ami, ni gêner Mme XXX, je me suis mis de façon derrière mon adorée que sa tante devait être sûre que ce que Tireta lui faisait ne pouvait être vu ni de moi ni de sa nièce.

J’ai entendu des remuements de robe pendant deux heures entières, et trouvant la chose fort plaisante, je ne me suis jamais écarté de la loi que je m’étais faite.

J’admirais en moi-même plus encore le bon appétit que la hardiesse de Tireta, car dans celle-ci j’avais été souvent aussi brave que lui.

Quand j’ai vu, à la fin de la fonction, Mme XXX se lever, je me suis tourné aussi.

J’ai vu mon ami gai, frais et tranquille comme si de rien n’était ; mais la dame me parut pensive, et plus sérieuse que d’ordinaire.

Elle s’était trouvée dans la fatale nécessité de devoir dissimuler et souffrir en patience tout ce que le brutal lui avait fait pour ne pas faire rire la Lambertini, et pour ne pas découvrir à sa nièce des mystères qu’elle devait encore ignorer.

Veni Vidi Venezia à Vienne le samedi 14 juillet

Le « Carnaval de Venise » – vivant à Vienne!
Der Karneval von Venedig“ – live in Wien!

Vous êtes-vous jamais demandé qui se cache derrière les masques de Venise? – Des vénitiens, pensez-vous ? – Loin de là !
Haben sie sich schon einmal gefragt, wer sich hinter den Masken von Venedig verbirgt? – Venezianer, denken sie? – Weit gefehlt!

Laissez-vous emporter par deux initiés dans les coulisses du Carnaval de Venise et une soirée consacrée à la face cachée de ce monde magique.

Grâce aux images et sons capturés par le cinéaste et photographe Peter Aigner.
Soirée organisé par Daniela Schmid, l’un des plus impressionnant masques du carnaval.

Voyage de temps : 14 Juillet 2012 à 19:00 (les portes ouvriront à 18:00 heures)
Destination : Salle de bal du Kurhaus des Otto Wagner Spital
1140 Wien, Sanatoriumstrasse 2
Entrée : 10 €uros

Extraits du programme:
Diaporama «Les masques de Venise», «Dans les coulisses du carnaval », « Fun-tastic moments »
ouverture photo
Premiere du documentaire «Veni, vidi, Venezia »
Vivez des performances originales des masques vénitiens

Sandwiches et boissons
(En raison de la réglementation interne de l’hôpital Aussschank seulement les boissons gazeuses)

Photographier est expressément autorisé et encouragé, n’oubliez pas votre appareil photo!

Confirmation de votre présence / et informations complémentaire : Daniela Schmid et Peter Aigner
En raison de la forte demande, réservation recommandée.

Lassen sie sich von zwei Insidern hinter die Kulissen des Karnevals von Venedig entführen und entdecken sie einen Abend lang die verborgene Seite dieser zauberhaften Welt.

In Bild und Ton eingefangen von dem Filmemacher und Fotografen Peter Aigner.
Organisiert von Daniela Schmid, einer der eindrucksvollsten Masken des Karnevals.

Reisezeit: 14.Juli 2012 19:00 (Einlass ab 18:00)
Destination: FESTSAAL im Kurhaus des Otto Wagner Spital
1140 Wien, Sanatoriumstrasse 2
Checkin: € 10,-

Auszüge aus dem Programm:
Diashow „Die Masken von Venedig“ , „Hinter den Kulissen des Karnevals“,
„Fun-tastische Momente“
Fotovernissage
Premiere des Dokumentarfilms „Veni, vidi, Venezia“
Live-Auftritt original venezianischer Masken

Brötchen und Getränke
(aufgrund spitalsinterner Auflagen nur Aussschank alkoholfreier Getränke)

Fotografieren ausdrücklich erlaubt und erwünscht, also Fotoapparat mitbringen!!

Auf Dein / Euer Kommen freuen sich
Daniela Schmid & Peter Aigner
Wegen der großer Nachfrage Reservierung dringend erbeten.

Tromba d’aria a Venezia

Lundi 12 juin, vers 11 heures du matin, une tornade à ravagé la lagune de Venise, notamment entre le Lido et les îles de Sant’Elena, Sant’Erasmo et la Certosa.

Ce déchainement climatique imprévisible à semé la terreur dans la lagune pendant une dizaine de minutes, et de nombreux vénitiens et touristes ont immortalisé l’évènement. Le ciel est devenu rapidement très noir…

Cela a duré une dizaine de minutes, une éternité pour des vénitiens déjà psychologiquement ébranlés par les séismes à répétition depuis un mois. Après la terre, voilà que le ciel se met en colère à son tour. Après avoir ravagé la lagune la tornade s’est dirigée vers Cavallino, Eraclea et Caorle mais à épargné Jesolo e Bibione.

Il y a eu des dégâts impressionnants. Le marché du Lido à été mis sens dessus dessous, mais heureusement aucune victime. Des dizaines de bateaux ont été empilés les uns au-dessus des autres sous la violence des rafales. Les pompiers sont intervenus pour sauver des gens, y compris des enfants de l’École de Voile, coincés par les chutes de branches. Les enfants ont été immédiatement secouru par des membres du Club Nautique présents à proximité.

La partie sud de Sant’Erasmo, connue comme étant le « granaio di Venezia » (le grenier à grains de Venise) à été entièrement ravagé : toitures envolées, serres détruites, arbres fruitiers ou chênes arrachés, serres pulvérisées, et les cultures en plein champ déchiquetées. Il ne reste plus une seule tomate, un seul concombre, courgettes, poivrons, mais la tornade à aussi dévasté les vignobles et le meilleur de l’offre agricole luxuriante en cette saison. Tout à été détruit par la brutalité de la tornade. Un vrai désastre qui fait planer une menace sérieuse pour la production de cette année.

Les photos aériennes transmises par les Vigili del Fuego témoignent des dégâts causés par la violence de la tornade :

Stefano Soffiato lance un appel à la collecte de photos : « Raccolta di foto e di video tratte da internet della tromba d’aria in laguna il 12 giugno 2012« 

Tromba d’aria a Venezia il 12 giugno 2012

Voir le reportage, à chaud, de Claudio Boaretto.

Quand à nous, à Lignano Sabbiadoro (et oui, nous faisons des infidélités à notre chère lagune), nous n’avions rien vu, rien entendu !

Heureusement, la tornade n’a pas causé de victimes, comme ce fut le cas par le passé !

L’Aigle et le Lion – Napoléon et Venise (1796-1814)

Napoléon et Venise : la chute de la Sérénissime République a été racontée bien souvent.

Mais la liaison forcée entre Napoléon et Venise ne s’arrête pas à ces prémices. Elle se prolonge tout au long de la prodigieuse épopée de l’Aigle, dans un chaos d’événements qui vont bouleverser la carte de l’Europe, et singulièrement celle de l’Italie.

Aucun livre n’avait jusqu’à présent relaté l’étroite et étrange relation qui, de 1796 à 1814, s’est établie entre le conquérant le plus célèbre de toute l’Histoire moderne et la ville la plus célébrée dans toutes les littératures. En cédant, après l’avoir trahie et dépouillée, la vieille dame des lagunes à l’Autriche qui en rêvait depuis toujours, Bonaparte ouvrait la route de la fortune à Napoléon.

Ce forfait allait salir durablement sa gloire. Devenu président de la première République italienne, empereur des Français, il n’aura de cesse de coiffer la couronne de fer des rois lombards pour racheter sa faute et régner sur cette Italie dont Venise était le joyau.

Venise  » napoléonisée « , c’est aussi une page mal connue de cette histoire que la légende a quelque peu escamotée. Malgré une visite réussie dans la Cité des Doges et de sérieuses réformes pour la sauver de la ruine, l’aventure se solda par un échec cuisant et le rejet complet de la présence française.  » Je serai un Attila pour Venise « , la terrible menace prononcée par le général en chef de l’armée d’Italie en 1797 était décidément prophétique. L’Aigle et le Lion n’ont jamais fait bon ménage.

L’histoire du jeune général républicain Bonaparte et de la vieille République Sérénissime de Venise fut celle d’une incompréhension totale. Les pratiques politiques et diplomatiques des Vénitiens se virent confrontées à la puissance et à la violence de l’étoile montante de la Révolution. L’ouvrage d’Amable de Fournoux nous en fait la démonstration mais va au delà de la disparition de la Sérénissime. Il nous présente également les rapports difficiles de la cité en déliquescence sous l’occupation napoléonienne.

Napoléon et Venise (1796-1814)
Amable de Fournoux

  • Broché: 366 pages
  • Editeur : Editions de Fallois (19 février 2002)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2877064328
  • ISBN-13: 978-2877064323

Et si la Ca’ Dario avait été un palais « complet »…

Le palazzo Dario, tel que nous le connaissons et tel qu’il a été représenté au fil des siècles, semble avoir toujours été un palazzo « tronqué », sans aucune symétrie… mais, en a-il toujours été ainsi ?

Nos longues recherches dans les archives et les bibliothèques nous ont permis de retrouver de troublants documents.

En effet, il était coutume, à ces époques troublées, de prévoir la construction, très onéreuse des palais vénitiens, en plusieurs étapes, en fonction des rentrées d’argent et des opportunités cadastrales. Par exemple, le palazzo Zorzi est un très beau modèle de « réemploi » d’une construction existante au préalable, quand à la Ca’ Rezzonico, il ne fut réellement terminé qu’au XVIIème, après la construction d’un ultime étage sur le Grand Canal.

On peut donc penser que l’extension du palais aurait dû être le résultat du mariage entre Vicenzo Barbaro et Marietta Dario. Nous vous avons déjà expliqué qu’il en fut autrement, et raconté les histoires liées à ce mariage. Toutefois, dès l’entrée dans le sottoportego, des signes nous montrent que, ce que nous avons découvert, était bel et bien prévu.

Voici donc comment vous auriez dû connaître le palazzo Dario si les hommes et l’Histoire en avaient décidé autrement :

Sur ce plan de la façade, on comprends alors la réelle symétrie du palais, tel qu’il avait été élaboré par son concepteur. Et dans l’analyse ci-dessous, on voit que les bases du nombre d’or étaient parfaitement respectées dans l’élaboration de ce projet, conformément à l’architecture grecque en vogue à l’époque.

L’histoire de Françoise d’Aubigné et de Louis de Mornay

Nombreuses et nombreux, sont nos lectrices et lecteurs à nous avoir questionnés après la publication d’un tableau représentant Madame de Maintenon en « Diane« … voici donc, le récit complet des évènements que nous pouvons lier à ce tableau, dont nous vous donnons, ci-dessous, une autre représentation de meilleure définition.

Louis de Mornay (1619-1691), était marquis de Villarceaux et Capitaine-Lieutenant des Chevaux-Légers de Monseigneur le Dauphin, futur Louis XIV.

Il rencontre Anne Lenclos surnommée Ninon de Lenclos, la belle qui collectionne les amants comme certains collectionnent les plaques de Champagne. Célèbre par sa beauté et par son esprit, Ninon de Lenclos, a vécu au carrefour de tous les courants libertins du XVIIème siècle. On ne compte plus ceux qui se sont glissés dans son lit : elle fut d’ailleurs surnommée « Notre Dame des Amours ». Elle décide très jeune de vivre indépendante ; ses liaisons amoureuses sont nombreuses et éphémères : une nuit ou trois mois, les hommes ne restent jamais longtemps auprès d’elle, un mois tout au plus. Le jour de ses 70 ans, Ninon coucha avec l’abbé Nicolas Gédoyn. Saint-Simon a dressé d’elle ce portrait lapidaire : « désintéressée, fidèle, secrète, sûre au dernier point« .

Avec Louis de Mornay, qui l’installe à Chaussy, dans son manoir, la passion durera trois ans (un record) et un fils naît de leurs amours : Louis, Chevalier de la Boissière qui sera officier dans la Marine royale. Il mourra à près de 80 ans.

Ninon rencontre Françoise d’Aubigné, alors âgée d’à peine 16 ans.
Françoise d’Aubigné (petite fille du poète Agrippa d’Aubigné) naît le 28 novembre 1635, à la prison de Niort, où son père est détenu. Recueillie par sa tante paternelle protestante, Madame de Villette, elle est élevée avec tendresse au château de Murçay près de Niort.
Son père est libéré vers 1645 et emmène sa famille en Martinique où il développe une fortune considérable aussitôt perdue au jeu.
Madame d’Aubigné et ses enfants reviennent en France sans ressources.

Ninon de l’Enclos et Françoise d’Aubigné deviennent amies (voire plus) et Ninon apprend l’art de l’amour à sa protégée qui épousera plus tard Scarron. Ninon invite Françoise à la rejoindre à Villarceaux. Louis de Mornay n’est pas insensible au charme de Mademoiselle d’Aubigné.

Alors que la relation avec Ninon bat de l’aile, Louis de Mornay prend pour maîtresse une Duchesse plutôt âgée. Ninon, sachant que le Marquis espère bien ajouter la jeune Françoise Scarron à son tableau de chasse… elle écrit à la Duchesse :
« Non, madame, ce n’est pas moi qui ai la barbarie d’éloigner Villarceaux de vous, mais un ennemi mortel de l’amour, qui sert à-la-fois à le faire naître et à le détruire, et cet ennemi cruel c’est le temps. Sans doute il est affreux que n’ayant pas encore diminué vos charmes il ait le pouvoir de les faire oublier… « 

Il est difficile de savoir si le Marquis est parvenu à ses fins avec Françoise. En lisant la correspondance que cette dernière échangea avec Ninon, chacun se fera son idée ; mais toujours est-il que Mornay peignit un tableau de Madame Scarron, en Diane, fort suggestif, loin des tableaux que nous connaissons de Madame de Maintenon. Si vous voulez voir ce tableau, rendez vous donc au Château de Villarceaux, dans le Val d’Oise, à 40 km de Paris.

Le village de Chaussy est l’un des plus remarquables du Vexin français, son nom vient des importantes carrières de calcaire situées sur la commune.
Le Domaine de Villarceaux, fut successivement un manoir « le Manoir de Trie » dont il reste des vestiges, puis le Manoir Renaissance, et enfin le château du XVIIIème siècle.

Quand à Françoise d’Aubigné elle fit la connaissance de Scarron, poète infirme, dont la compagnie et l’esprit sont prisés de la belle société. Il remarque les qualités de Françoise qui devient son élève prodigue.
On la désigna bientôt sous le nom de Belle Indienne en référence à son voyage et au récit qu’elle en fit. A 17 ans, orpheline, sans famille et sans biens, elle doit choisir entre l’entrée dans les ordres ou le mariage avec Paul Scarron, de 22 ans son aîné. Elle choisit le mariage. Ce dernier expire huit ans plus tard, en 1660 en la laissant dans la détresse. Femme d’esprit séduisante, vertueuse et inaccessible, elle trouve appui et réconfort au sein de la bonne société que fréquentait le poète défunt, demeurant à « l’hôtel de l’impécuniosité », nom donné par Paul Scarron à leur domicile parisien.

En 1669, Françoise d’Aubigné, veuve Scarron, entre « au service de Madame de Montespan », favorite de Louis XIV, en tant que gouvernante de leurs enfants illégitimes. Elle vit à l’écart de la Cour et des regards indiscrets. En 1673, les bâtards sont légitimés, Madame Scarron s’installe alors à la Cour. Le 27 décembre 1674, suite à d’importantes gratifications pécuniaires du roi pour ses services, Madame Scarron achète la seigneurie de Maintenon et devient un an plus tard Madame de Maintenon. En 1680, elle est nommée dame d’atour de la dauphine. Elle entre progressivement dans l’intimité et le cœur du roi et renonce à un exil en ses terres.

En octobre 1683, quelques mois après la mort de la reine Marie-Thérèse d’Autriche, Madame de Maintenon épouse en secret Louis XIV. En 1698, sans descendance, elle lègue le domaine de Maintenon à sa nièce Françoise Amable d’Aubigné en vue de son mariage avec le maréchal Adrien-Maurice duc d’Ayen, puis duc de Noailles. En 1715, à la mort du roi, elle se retire à la Maison Royale de Saint Louis à Saint-Cyr, pensionnat pour jeunes filles nobles et pauvres qu’elle a créé en 1685. Elle y décède en 1719 à l’âge de 84 ans.

La Vengeance du Vénitien

Cette histoire complète imaginée par Régine Véran est parue dans Histoires en Images du 17 juin 1930.

A cette époque, Marino Sanudo gouvernait Venise…

Encore un séisme au nord de Venise

La terre a une nouvelle fois tremblée, à 4:04 heures, le samedi 9 juin 2012, mais cette fois, l’épicentre du séisme était un nord de Venise, dans les montagnes, entre Claut (dans le Pordenonese) et Chies d’ Alpago.

« Momenti di panico, timore per danni agli edifici ma alla fine, dopo i sopralluoghi, allarme rientrato. Lo dice Lorenza Barattin sindaco di Chies d’Alpago, dove e’ stato registrato l’epicentro del terremoto delle 4.04.  »C’e’ qualche cornicione che manifesta delle crepe, qualche … » Madame le maire de Chies d’Alpago, Lorenza Barattin, nous confirme la panique et la peur de voir s’écrouler quelque bâtiment. Mais finalement tout est redevenu normal.

Le tremblement de terre à été ressenti dans toute la région, avec moins de force que les derniers, toutefois à Venise…

Les experts de l’Institut National de Géophysique et de Volcanologie ont jugé que le choc n’est pas lié à ceux qui frappent depuis plusieurs jours maintenant l’Emilie.

La zone du piémont de Venise était calme depuis une longue période. Le dernier tremblement de terre dans la région de Belluno remonte à Octobre 1936 et avait été un tremblement de terre de magnitude 5,9 a dont l’épicentre se situait entre Trévise, Belluno et Pordenone.

Molière dans tous ses éclats

Du 15 au 24 juin 2012, Pézenas « Ville de Molière » lève le rideau sur la 4ème édition du festival Molière dans tous ses éclats. Laissez-vous entrainer dès le premier jour dans la ronde des masques et des costumes du carnaval de Venise.

Ville de tous les talents, de toutes les cultures, Pézenas vous invite à vivre pleinement ce festival, vous offrant de nombreux spectacles accessibles à tous.

Participez en famille à ces divertissements à la Cour du Prince de Conti et savourez les nombreuses représentations théâtrales classiques et contemporaines (Molière, Shakespeare, Koltès, Sophocle…), concerts, spectacles et théâtre de rue et sur tréteaux, expositions de costumes, lectures, conférences, projections… qui animent les lieux historiques que fréquentèrent Molière et sa troupe… et rayonnent dans les Villages de l’Agglomération Hérault-Méditerranée.

Les 3 coups du festival marquent le lever de rideau sur le Théâtre historique de Pézenas, qui rouvre ses portes en 2012 et sert d’écrin prestigieux à certains spectacles, et visites théâtralisées.

Après une journée historique, où le cœur de Ville bat au rythme d’une ambiance XVIIème et où chacun peut « vivre une histoire en costume sous le regard de Molière », le festival se clôture autour du feu de la Saint Jean.

Sans oublier les soirées exceptionnelles dans les lieux au riche passé, déclinant avec talent l’expression théâtrale dans tous ses éclats.

Prenez plaisir à participer à cette fête du théâtre dans le cadre exceptionnel du Versailles du Languedoc !

  • Programme détaillé de la manifestation

A partir du 16 juin Maison des Métiers d’Art « Le costume dans tous ses éclats » Exposition
Du 16 au 24 juin Hôtel Flottes de Sébasan « Photographies Molière 2011 » Exposition
Du 20 au 25 juin Cinéma Molière « Molière » de Laurent Tirard
Juin Médiathèque « Photographies Molière 2011 » Exposition
Juin Office du tourisme Maquettes de théâtre Exposition

Vendredi 15 juin
Journée Illustre théâtre Rencontres Théâtrales Théâtre scolaire
21h Cinéma le Molière « Ridicule » Film
21h Caux « Les Insomnies de Molière » Théâtre

Samedi 16 juin
14h Hôtel Flottes de Sébasan Présentation du programme
15h Place Gambetta « Fabula Buffa » Théâtre sur tréteaux
15h Centre historique « Sur les pas de Molière » Visite guidée
15h Office de Tourisme « Le Médecin Volant » Vidéo
16h30 Place Gambetta « Mr de Pourceaugnac » Théâtre sur tréteaux
16h30 Cinéma le Molière « Ridicule » Film
17h Office de Tourisme « Le Médecin Volant » Vidéo
A partir de18h Centre historique
Inauguration : Déambulation de personnages masqués et costumés
21h30 Théâtre historique « Carte Blanche aux acteurs» Théâtre

Dimanche 17 juin
11h Office du tourisme « Histoire de la Commedia dell’arte » Conférence spectacle
14h Hôtel Flottes de Sébasan « Charradissa » Rencontre public/artistes
14h Centre historique Déambulation de personnages masqués et costumés
15h Office de Tourisme « Le Médecin volant » Vidéo
15h30 Place Gambetta Club d’escrime de Pézenas
16h30 Place Gambetta « Fabula Buffa » Théâtre
17h Office de Tourisme « Le Médecin volant » Vidéo
18h Eglise Sainte Ursule « Ensemble Claire Garonne » Chant- Choral
20h30 Butte du château « Les Insomnies de Molière » Théâtre
21h45 Place Gambetta « Traces de feu » Spectacle sur échasses
22h30 Place Gambetta « Cartouche » Cinéma plein air

Lundi 18 juin
10h30 Gare du Nord « Molière, écrit à plusieurs mains » Théâtre scolaire- Primaire
14h Hôtel Flottes de Sébasan « Charradissa » Rencontre public/artistes
15h Gare du Nord « Molière, écrit à plusieurs mains » Théâtre scolaire- Primaire
15h Théâtre historique Visite guidée
18h30 Butte du château Lectures de Pierre Astrié et de Jean-Pierre Pélaez
21h Cinéma le Molière « Ridicule » Film
21h Nizas « Mon histoire du Théâtre » Théâtre

Mardi 19 juin
10h Auditorium Boby Lapointe « Instantanés… » Théâtre scolaire- Collège
11h Théâtre historique Visite guidée
14h Hôtel Flottes de Sébasan « Charradissa » Rencontre public/artistes
14h30 Auditorium Boby Lapointe « Instantanés… » Théâtre scolaire- Collège
15h Butte du Château Dominique Richard + élèves Lectures de Théâtre Jeunesse
18h30 Butte du Château Lecture de Claire Rengade et Jean Cagnard
21h Cinéma le Molière « Molière » Film
21h Castelnau-de-Guers « Mon histoire du Théâtre » Théâtre

Mercredi 20 juin
14h Hôtel Flottes de Sébasan « Charradissa » Rencontre public/artistes
15h30 Théâtre historique « L’avare » Théâtre marionnettes
18h30 Butte du château Lectures de Daniel Lemahieu
18h30 Cinéma le Molière « Molière » Film
21h Cazouls d’Hérault « Mon Histoire du Théâtre » Théâtre
21h Illustre Théâtre « Molière » Théâtre

Jeudi 21 juin
11h Théâtre historique Visite guidée
14h Hôtel Flottes de Sébasan « Charradissa » Rencontre public/artistes
16h Musée Vulliod Saint Germain Concert de Harpe
A partir de 17h Centre historique / Place du 14 juillet Fête de la musique
18h30 Butte du Château Lectures de Moni Grégo et De Sarah Fourage
21h Lézignan La Cèbe « Les Insomnies de Molière » Théâtre

Vendredi 22 juin
Journée Centre historique « L’ombre de Molière » Déambulation sur échasses
11h Office de tourisme « Molière, le Théâtre Total» Conférence
14h Hôtel Flottes de Sébasan « Charradissa » Rencontre public/artistes
14h45 Centre historique « Poésies au bord du Je(u) » Théâtre scolaire – Lycée
15h Office de tourisme « La psyché de Molière » Conférence
18h30 Butte du château  Lecture/ Rencontre avec Chochana Boukhobza, Cécile Ladjali, Guillaume Lebrun, Eric Fottorino
18h30 Cinéma le Molière « Molière » Film
19h Lieu Ressources « Un nuage en pantalon » Théâtre
21h30 Théâtre historique « La nuit juste avant les forêts » Théâtre

Samedi 23 juin
Journée Centre historique « L’ombre de Molière » Déambulation sur échasses
Journée Centre historique « Une histoire à vivre sous le regard de Molière… »
14h Hôtel Flottes de Sébasan « Charradissa » Rencontre public/artistes
15h Office de Tourisme « Le Médecin Volant » Vidéo
17h Office de Tourisme « Le Médecin Volant » Vidéo
21h30 Butte du Château « Antigone » Théâtre
23h Centre historique Final « Une histoire à vivre sous le regard de Molière.. .»

Dimanche 24 juin
Journée Centre historique « L’ombre de Molière » Déambulation sur échasses
11h Office de tourisme « Mon histoire du Théâtre » Théâtre
11h Théâtre historique Visite guidée
14h Hôtel Flottes de Sébasan « Charradissa » Rencontre public/artistes
15h Cour de l’Hôtel Flottes de Sébasan « Molière en 22 mn » Théâtre/ marionnettes
15h Cinéma le Molière « Molière » Film
15h30 Place Gambetta « Mr de Pourceaugnac » Théâtre sur tréteaux
16h Office de tourisme La perruche et le poulet Théâtre amateur
17h30 Butte du château « Les Insomnies de Molière » Théâtre
18h Cour de l’Hôtel Flottes de Sébasan « Molière en 22 mn » Théâtre/ marionnettes
21h30 Centre historique Saint Jean Théâtre de rue

Un GRAND MERCI à Marie et Mike !

Francesco Guardi nous montre les fêtes vénitiennes

Note à l’intention de personnes mal intentionnées : Comme beaucoup de nos lecteurs le savent déjà, pour assurer la parution quotidienne de nos articles sur le blog, nous écrivons des articles « intemporels » plusieurs mois, à l’avance. Ces articles peuvent alors être déplacés selon les besoins de l’actualité. Par exemple, l’article ci-dessous à été écrit il y a plus d’un an. Donc, si des esprits éclairés, après nous avoir bloqué l’accès à leur forum de frustrés, imaginent que nous avons quelque intérêt à quoi que ce soit, ils se donnent une importance que nous serions bien loin de leur accorder (n’ayant plus rien à faire sur un forum dont on nous a privé l’accès, si un lecteur assidu ne nous avait informés de ces médisances, nous ne nous serions même pas aperçu de cette chose). Nous n’avons aucun besoin de « pourrir la vie » que qui que ce soit, même si ces gens-là s’ingénient à tenter de médire sur notre travail. Toutefois, les prochains articles programmés ont été vérifiés, et, le cas échéant, reprogrammés à une date ultérieure afin « de ne plus apporter de réponse et pourrir le jeu de 3 crétins jaloux et prétentieux« .

Nous remercions nos lecteurs assidus qui eux, respectent et apprécient le travail énorme que représente ce blog et la parution quotidienne d’un article qui demande d’importantes recherches pour proposer des informations pertinentes. Évidemment, devenir le premier blog francophone sur Venise (et même le second site après e-Venise) , avec ses 300 abonné-e-s et son millier de lecteurs quotidiens provoque des jalousies et des petites mesquineries de basse cour.

Les chiens aboient, la caravane passe…

Le doge, assis, est entouré de ses conseillers. On distingue le grand tableau de Véronèse. Le doge Sébastien Vernier accompagné de divers saints remerciant le Seigneur de la victoire de Lépante, au-dessus d’eux, au fond de la salle du Collège.

La tableau appartient au Musée du Louvre, actuellement prêté au Musée des Beaux-Arts de Dôle. Il provient d’une saisie révolutionnaire de la collection du comte de Pestre de Seneffe (1797). Il appartient à la série des fêtes vénitiennes comprenant douze tableaux.

Aile Denon, premier étage, section 23

Les dix tableaux de Francesco Guardi accrochés dans cette salle, évoquant les solennités organisées en 1763 lors de l’élection du doge Alvise IV Mocenigo (1763-1778) qui est peut-être à l’origine de la commande, font partie d’une série de douze. Guardi peindra les cérémonies du mois de mai 1763, ainsi que les fêtes qui suivront à différents moments de l’année. La série sera sans doute exécutée entre 1775 et 1780, d’après des gravures de Giambattista Brustolon (1712-1796) réalisées à partir de 1776 sur des dessins de Canaletto. Les deux tableaux manquants, le doge à San Marco et le doge sur la place San Marco, sont respectivement conservés, depuis 1802, aux musées de Bruxelles et de Grenoble.

Le doge s’apprête à participer à l’événement majeur des fêtes de l’Ascension, le mariage de Venise avec l’Adriatique (Spozalizio del mare), qui commémore la conquête de la Dalmatie au XIVème siècle. Il va gagner le Lido à bord du Bucentaure.

Le doge, entouré des autorités ecclésiastiques et civiles, se rend à l’église San Zaccaria l’après-midi du jour de Pâques. Il est précédé de dignitaires portant la couronne ducale.

Le doyen des électeurs place la couronne dogale sur la tête du nouvel élu. Des arquebusiers se tiennent de chaque coté de l’escalier des Géants. A droite, sous une arcade, un tapis indique l’endroit d’où le doge s’adressera à la foule.

Le doge est à gauche, sous l’arcade centrale du palais ducal. Une construction provisoire, sorte de temple symbolique portant ses armoiries, a été édifiée sur la Piazzetta. Une pyramide humaine issue d’un concours de gymnastique se dresse à coté d’elle.

La procession solennelle passe sous un long dais dressé à l’occasion des fêtes du Corpus Domini et faisant le tour de la place. Le doge est visible sous la seconde arcade, alors que la tête de la procession est déjà sous la tour de l’horloge, à droite.

Le doge se rend à San Nicolo de Lido pour écouter la messe, après le mariage de Venise avec l’Adriatique (Spozalizio del mare) qui commémore la conquête de la Dalmatie au XIVème siècle. Il s’apprête à remonter sur le Bucentaure après être passé sous un dais tendu pour l’occasion.

Au Musée des Beaux-Arts de Nantes :

Le doge offre un déjeuner aux ambassadeurs dans la salle dite des Banquets, après les avoir reçu dans la salle du Collège du palais. De nombreux convives ont le visage recouvert de la bauta, le masque blanc porté à l’occasion du Carnaval.

Assis sur le trône placé sous le Paradis de Tintoret et entouré du Conseil des Dix, le doge remercie le Conseil majeur dans la salle du palais ducal portant ce nom.  Saisie révolutionnaire de la collection du comte de Pestre de Seneffe (1797).

Au Musée de Grenoble :

Aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique :

Journées Vénitiennes de Lourmarin

C’est un des plus beaux villages de France, situé au cœur d’une Provence belle et généreuse qui accueillera les 23 et 24 juin les Journées Vénitiennes de Lourmarin.

Le village se situe à la sortie d’une combe portant son nom, la combe de Lourmarin, passage entre le petit et le grand Luberon rejoignant le village de Bonnieux à 11 km au nord.

Une forteresse fut créée au XIIème siècle. Par une bulle datée de 1189, Clément III plaça sous sa juridiction les Hospitaliers du Pont de Bonpas qui tenaient Maison à Lourmarin, sur le chemin menant d’Aix-en-Provence à Apt, à l’entrée de la combe « passage des plus dangereux de la Basse Provence ».

Au XVème siècle, à la renaissance, le château Renaissance de Lourmarin fut reconstruit par Foulques d’Agoult sur les restes de l’ancienne forteresse. Le Château comprend deux parties, la plus ancienne date du XVème siècle. C’est la famille d’Agoult qui l’habita pendant trois siècles, François 1er y séjourna en 1537.

La Fontaine aux Trois Masques, près du château, oeuvre du sculpteur Louis Didron, a été réalisée pendant la seconde guerre mondiale. Les trois masques représentent le Rhône, la Durance et le Luberon.

A voir également lors de votre visite à Lourmarin, un clocher-mur qui abrite l’horloge du village. Le clocher a été classé en 1942 et possède une cloche splendide, œuvre d’un fondeur de Carpentras.

Le vignoble de la commune est classé dans l’appellation d’origine contrôlée (AOC) côtes du Luberon.

Au cimetière du village
Philippe de Girard, (1775-1845 à Paris) : ingénieur et inventeur
Raoul Dautry (1880-1951 à Lourmarin) : ingénieur et homme politique français
Albert Camus (1913-1960 à Villeblevin) : écrivain, prix Nobel de littérature, qui y possédait une maison.
Henri Bosco (1888-1976 à Nice) : écrivain

Programme des Journées Vénitiennes :

Samedi :

10 H Rassemblement et parade dans les rues du village
Ouverture de l’exposition photos et des masques décorés par les enfants de l’école du village. Positionnement des costumés dans différents lieux, places, ruelles, château ……

12/13 H Un défilé sur podium avec pour fond mélodieux des musiques du XVIIIème siècle ensemble de musique de chambre.
Apéritif d’honneur offert par la municipalité, sur la place du village.

15/17 H Promenade des artistes costumés, rencontre avec les habitants et visiteurs.

19 H 30 Grand repas sur la place du marché.

Dimanche :

10/12 H Les enfants viennent retirer les masques à l’exposition.
Promenade des costumés dans les rues du village et défilé final sur podium, allocution et remerciements.

Pour plus d’informations, contactez : Claude Mariaccia

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