Venise dans l’oeil de Willy Ronis

Willy Ronis, en 2000, devant l’Eglise Sainte-Anne à Arles - photo M. Vinvent

Dix ans après les célèbres « écuyères du cirque Zavatta« , Willy Ronis est à Venise…

Willy Ronis, photographe français, est un représentant de « la photographie humaniste ». « Que signifie être photographe humaniste ?« , lui avait-on demandé. « Si je peux employer une métaphore, c’est faire de la photo comme l’oiseau chante. Il ne se pose pas la question« , avait déclaré le photographe.

Willy Ronis explique comment fut prise cette photo : « J’avais équipé mon appareil d’un téléobjectif moyen (90 mm) pour rapprocher un peu l’arrière-plan, et je forme des vœux pour que quelqu’un franchisse ce mini-pont de fortune (…) Et le miracle souhaité se produit. Je dois courir pour me remettre à la bonne place et, dans l’urgence à libérer le déclic au moment optimum, mon cadrage est un peu basculé. J’ai pris soin de déclencher à l’instant où les deux pieds de la fillette sont au contact du sol.« 

Willy Ronis en 10 dates :

1910 : Naissance le 14 août, à Paris.
1926 : Premier appareil. Photos de vacances et première série de Paris.
1936 : Son père décède. Il décide d’être photographe reporter indépendant et quitte l’atelier. Premières parutions dans Regards. Reportage sur le Front Populaire.
1938 : Reportages sur les conflits sociaux chez Citroën.
1945-1949 : Grands reportages pour Point de vue, L’Écran français et Regards.
1950 : Travaille comme illustrateur pour Le Monde illustré. Il entre à l’agence Rapho.
1979 : Participe à la Mission photographique pour la direction du Patrimoine, à la demande du ministère de la Culture et de la Communication. Reçoit le Grand Prix national des Arts et des Lettres pour la photographie.
1981 : Reçoit le Prix Nadar pour Sur le fil du hasard publié l’année précédente par Contrejour.
1996 : Grande rétrospective, avec plus de 240 photographies de Paris, au Pavillon des Arts.
2005 : « Willy Ronis à Paris », exposition à l’Hôtel de Ville de Paris en hommage au photographe à l’occasion de son 95e anniversaire.

Il meurt dans la nuit du 11 au 12 septembre 2009, à l’âge de 99 ans.

Marie – Poèmes de Venise

Lors de leur séjour vénitien de 1901, Marie de Régnier, inspirée par Venise, compose quelques poèmes qui seront insérés dans son recueil de poésies paru en 1930.

Alors que son mari, Henri de Régnier est cloué au lit par une pneumonie, durant les longs après-midi passés auprès de lui, elle écrit sur Venise et Vérone. La série de poèmes sera publiée dans la « Revue des deux mondes » en janvier 1902. Ceux concernant Venise : « Verrerie » ; « Marée basse » ; « Jardin de la Guidecca » ; « Campo san Stefano » ; « Jardin Capello » n’apporteront rien à sa gloire, tant l’inspiration y semble si conventionnelle.

Sensible à la magie de la ville, elle discerne aussi, derrière le masque galant, le visage de la gueuse :

Mirant dans l’eau doueuse,
Qui stagne aux carrefours,
Ton visage de gueuse,
Et tes sales atours,

Tu me plais ô marine!
Ô galante! dont l’art
Mélange en ma narine
Ta crasse avec ton fard.

Extrait de « Marée basse« .

Henri de Régnier écrivait que « Venise est construite en couleurs dans la lumière« .

Marie fut, elle aussi, très sensible aux lumières et aux couleurs de la ville :

Tour à tout orangée, ou rouge, ou rose, ou grise,
Découpée ou cassante au soleil qui l’irise,
Comme le reflétaient les détours des canaux
Je la revois, changeante en ses légers cristaux,
Voluptueuse, triste et fardée, et fragile.
Le verre bleuissant mire toute la ville
Matinale et riante, au fond du vase aimé,
Ou me la rends nocturne en son cristal fumé ;
Le dôme de Saint-Marc s’arrondit dans sa panse
Et le col des pigeons en a recourbé l’anse,
Tandis qu’en carillons tintent les pendentifs,
Liquides et gelés, des lustres aux feux vifs.

Extrait de « Verrerie« 

Toutes les photos et vidéos des sorties en costumes du mois de Mai 2012

En mai, fais ce qu’il te plaît !

En mai, nous avons donc fait ce qu’il nous plaisait de faire. 😀

Une fois passé ces considérations historiques, le mois de mai, mois des fleurs, fut également le théâtre, moins médiatisé, il est vrai, de belles fêtes en costumes, dans des décors printaniers et fleuris.

Melanie Talkington et ses amies de Lace Embrace Atelier

Mois de mai, moi des pleurs, nous a gratifié d’une météo exécrable comme à son habitude. Mai rempli les nappes phréatiques, fait pourrir les cerises sur l’arbre, et nous embrume nos dimanche au bord de l’eau. Bref, il fallait prévoir parapluie et imperméable pour admirer ces belles fêtes costumées. Ainsi va du mois de mai, qui permet ainsi, depuis la nuit de temps, d’être aussi le temps des amours, car, quand il pleut, que pensez-vous faire d’autre ?

Ne dit-on pas que le mois de mai marie le paysan aussi bien que sa fille ?

Vème Fête Vénitienne à Sauvian

Le soleil était au rendez-vous, pour les 12 et 13 mai.Un carnaval avec beaucoup de jeunes, qui, espérons-le continueront à nous faire rêver et que nous reverrons lors d’autres manifestations en France ou à Venise.

Parade vénitienne d’Yvoire

Également les 12 et 13 mai, la parade vénitienne a largement profité d’un temps agréable et du beau décors offert par un des plus beaux villages de France au bord du lac Léman.

Carnaval vénitien au château de Breteuil

Un pique-nique à Paris … ou a Pilgrimage to the isle of Kythira

Un pique-nique dans un esprit des lumières, joie de vivre et bien agréable sûr l’île de Cythère. Quelques tendres jours du XVIIIème avant la révolution, pas loin de la maison de naissance de Watteau à Nogent-sur-Marne, Paris.

Avec la participation de la maison d’art Bernard Anthonioz.

A pleasant parisian picnic with some new friends in Paris. My time machine travels to the heady days just before the French Revolution of 1789. The park is not far from the birth place of Antoine Watteau.

Les Costumés de Venise aux Jardins d’Annevoie

Nos amis belges savent recevoir et organiser. Danielle n’a pas failli à la tradition, et, en cette deuxième année, et malgré une météo bien mariale, la fête fut belle. Le détour par les jardins d’Annevoie est donc devenue, très vite, un chemin obligé pour tous les amateurs de beaux costumes dans un cadre hors norme. Nos costumés se sont fait admirer auprès d’un public averti, et les très nombreux photographes se sont régalés, avant que ne vienne l’orage.

Il existe une page dédiée sur Facebook et un groupe sur Flickr… un article sur L’Avenir Régions

Journées Grand Siècle au Château de Vaux-le-Vicomte

Beaucoup ont craint de s’y rendre, en raison de la météo, par crainte d’y abimer leurs beaux et couteux costumes, fruit d’un long travail. Aussi, certain ont gardé de cette édition l’image de costumes « moches » et de beaucoup de perruques façon « caniche » en poils de pneumatiques recyclés (traduisez en synthétique).

Pourtant, malgré la pluie toute la semaine, de la pluie annoncée, mais peu importe, les amoureux du XVIIème siècle ont répondu présent à cette journée qui fut magnifique pour les participants et un régal pour les photographes.

Bref, la pluie n’a pas été bonne pour les châtelains qui n’ont pas engrangé le succès espéré (et les sous qui vont avec).

Ainsi que sur le site de Citizen

Petite sortie costumée à Bagatelle

L’association Bal de Versailles organisait une sortie costumée pour ses adhérents.

Parco Sigurtà – Lazise – il Giardino egli Ulivi

Nos amis transalpins sont très dynamiques aussi, entre autre cette belle manifestation dans la région du lac de Côme.

A ce propos, nos amis transalpins proposent une manifestation costumée en solidarité avec les victimes des séismes en Émilie Romane :

samedi 7 juillet 2012
Crotto Rosa location Erba (co) Italy
via Crotto Rosa 6/a, 22036 Erba, Italy

Il semblerait, une fois de plus que des « photographes », aient tenté de l’occasion donnée par l’une ou l’autre de ces manifestations pour faire du business et tenter de revendre sans votre autorisation des photos de vos costumes.

Nous devons donc rappeler aux photographes indélicats (et aussi aux autres), que les costumes, vénitiens ou historiques, sont des œuvres d’art protégées à ce titre par la loi. Plus précisément la Loi n°92-597 du 1er juillet 1992 Journal Officiel du 2 juillet 1992 — À jour au 2 octobre 2006.

Si vous retrouvez des photos de vos costumes proposées à la vente sans votre accord écrit, vous devez donc déposer une plainte auprès de la gendarmerie la plus proche, ou auprès du Procureur de la République. Si vous constatez un vendeur (de photos ou de livres de photos) lors d’une manifestation, vous devez avertir la police locale ou la gendarmerie, afin qu’un flagrant délit puisse être constaté.

Si le délit est constaté sur Internet, utilisez ce lien :

Escroqueries

https://www.internet-signalement.gouv.fr/

Rappel :

Art. L 112-2 (modifié par la loi no 94-361 du 10 mai 1994). – Sont considérés notamment comme œuvres de l’esprit au sens du présent code :

9o Les œuvres photographiques et celles réalisées à l’aide de techniques analogues à la photographie ;

14o Les créations des industries saisonnières de l’habillement et de la parure. Sont réputées industries saisonnières de l’habillement et de la parure les industries qui, en raison des exigences de la mode, renouvellent fréquemment la forme de leurs produits, et notamment la couture, la fourrure, la lingerie, la broderie, la mode, la chaussure, la ganterie, la maroquinerie, la fabrique de tissus de haute nouveauté ou spéciaux à la haute couture, les productions des paruriers et des bottiers et les fabriques de tissus d’ameublement.

Art. L 121-1. – L’auteur jouit du droit au respect de son nom, de sa qualité et de son œuvre.

Ce droit est attaché à sa personne.
Il est perpétuel, inaliénable et imprescriptible.
Il est transmissible à cause de mort aux héritiers de l’auteur.
L’exercice peut être conféré à un tiers en vertu de dispositions testamentaires.

Art. L 122-5 (modifié par les lois no 94-361 du 10 mai 1994, no 97-283 du 27 mars 1997 , no 98-536 du 1er juillet 1998 et no 2000-642 du 10 juillet 2000). – Lorsque l’œuvre a été divulguée, l’auteur ne peut interdire :

1o Les représentations privées et gratuites effectuées exclusivement dans un cercle de famille ;
2o Les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, à l’exception des copies des œuvres d’art destinées à être utilisées pour des fins identiques à celles pour lesquelles l’œuvre originale a été créée et des copies d’un logiciel autres que la copie de sauvegarde établie dans les conditions prévues au II de l’article L 122-6-1 ainsi que des copies ou reproductions d’une base de données électronique ;
3o Sous réserve que soient indiqués clairement le nom de l’auteur et la source :
a) Les analyses et courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information de l’œuvre à laquelle elles sont incorporées ;
b) Les revues de presse ;
c) La diffusion, même intégrale, par la voie de presse ou de télédiffusion, à titre d’information d’actualité, des discours destinés au public prononcés dans les assemblées politiques, administratives, judiciaires ou académiques, ainsi que dans les réunions publiques d’ordre politique et les cérémonies officielles ;
d) Les reproductions, intégrales ou partielles d’œuvres d’art graphiques ou plastiques destinées à figurer dans le catalogue d’une vente judiciaire effectuée en France pour les exemples mis à la disposition du public avant la vente dans le seul but de décrire les œuvres d’art mises en vente.

Séisme ressenti à Venise le 3 juin 2012

Aujourd’hui, dimanche 3 juin, à 21:22 une secousse à été ressentie à Venise et à Mestre. A Padoue la population est de nouveau dans les rues…

Anche oggi, domenica 3 giugno, una lunga scossa di terremoto si è avvertita distintamente a Mestre e Venezia alle 21.22. A Padova la gente si è riversata per strada…

magnitude 5.1, épicentre à San Giacomo delle Segnate, profondeur 9 kilomètres.

Une histoire des tremblements de terre à Venise

La première mention que l’on retrouve, d’un tremblement de terre à Venise remonte à 745 (et / ou 758), il est dit, alors, que Venise à été frappé ar un tremblement de terre « qui a mis en ruines de nombreux bâtiments et qui a été terrible pour les îles ».

Si toute l’Italie est ravagée depuis la nuit des temps par les séismes, Venise n’est pas dans une zone où l’activité est forte. Il n’y a donc pas un grand danger réel pour la ville lagunaire, du moins directement. Il semble peu probable que la ville soit un jour à l’épicentre d’un séisme.

La carte ci-dessus montre les différentes failles qui parcourent l’Italie, et qui, lorsque les plaques se chevauchent et bougent, provoquent ces catastrophes.

La sismicité historique connue dans cette région ne dépasse pas des magnitudes de 5.9 à 6, et Venise se trouve en bordure, à plus de 100 km de la zone la plus active.

Si les magnitudes des séismes possibles dans la zone demeurent moyennes, la faible profondeur des hypocentres augmente d’autant l’intensité ressentie en surface. Enfin, les effets de site liés à la géologie de la plaine du Pô (liquéfaction des sols) peuvent aussi augmenter la sévérité des dommages.

Dans les temps anciens, le plus grave séisme connu pour Venise fut celui de 1093 qui « storse il Campagnel di S. Angelo e ne seguì, addietro mortalità e carestie« .

Au début du XIIème siècle, on retrouve la trace dans la littérature de deux séismes, le premier en 1106, dit « tremblement de terre de Malamocco », et en 1117 le « Tremblement de terre de S. Ermagora ».  Le premier séisme s’est suivi d’un tsunami qui a dévasté Malamocco : « il mare, come scosso dal suo fondo, penetrando furioso per tutti i porti e le aperture della laguna superava i lidi e tutto inondava. Tante case rovesciate, tanti fondaci guasti. Un’intera isola scomparve ingoiata dai flutti, l’antica Malamocco » (A ce propos, lisez, en italien, Gastone Geron, “Il tesoro di Metamauco“, 1977, éditions Fratelli Fabbri, 152 pages. et parcourez ce site : L’isola sommersa: Metamauco, la piccola Atlantide di Venezia tra storia e leggenda.) Le second était beaucoup violent et ressenti dans tout le nord de l’Italie et en Suisse, et, à Venise « fu un grandissimo tremuoto, e venne un’acqua sulfurea (forse metano) che appiccò fuoco alla Chiesa di S. Ermagora …« 

Au XIVème siècle, le 25 janvier 1348, Venise subit un violent tremblement de terre, le séisme de Villaco en 1348 fut ressenti, moindre, à Venise, mais il détruisit de nombreuses tours. On observa alors les effets inverses d’un tsunami : « Il Canal Grande rimaneva ogni tratto asciutto in modo da lasciare vedere il fondo, mentre l’acqua si riversava ora da un lato ora dall’altro« . La catastrophe fait des centaines de victimes, détruisant de nombreux édifices et provoquant une terrible épidémie de peste qui ne prend fin qu’en 1350, décimant pendant ces deux années le tiers de la population.

Il convient également de rappeler le tremblement de terre du Frioul de 1511. Nous apprenons dans les chroniques l’existence de destructions et de victimes à Venise par la chute de cheminées, statues, ornements et l’effondrement de vieilles maisons et des remparts.

Au cours des siècles ultérieurs, on semble voir une diminution de l’intensité des tremblements de terre, tout en constatant un augmentation de la quantité et de la précision des informations sur les séismes enregistrés aux XVIIème et XVIIIème siècles. Et même le dix-neuvième siècle a été caractérisé par un certain « calme sismique » dans la région de Venise.

En réalité, de petites secousses, liées à une activité sismique constante, secouent la région quotidiennement. Mais on ne les ressent pas.

Un risque majeur avec un séisme dévastateur n’est pas exclu pour la cité lagunaire, mais d’après les études actuelle, il semble que le plus gros danger sismique pour Venise, serait un tsunami provoqué par un séisme au large de la Croatie…

Catherine, princesse à San Michele – XIII

Marie semblait avoir une confiance absolue dans sa sœur Éléonore, pour preuve, la procuration qu’elle lui fait le 10 septembre 1930 :

« du dix septembre dix neuf cent trente. Procuration spéciale .. .. de
Melle Ennès Marie, sans profession, en faveur de sa sœur, mademoiselle
Ennès Éléonore, tous deux domiciliées à Venise à qui elle donne
pouvoir de pour elle et en son nom rendre, citer et transférer
demander et opérer conversion, transferts, mutation ou remboursement
ou faire le dépôt de tous titres d’actions, obligations et inscriptions
de rentes ou autres valeurs nominatives ou titres au porteur, ou de …
titres au porteurs en titres nominatifs.
Aux effets ci-dessus passer et signer tous actes, élire domicile
substituer une ou plusieurs personnes dans tout ou partie des présents
pouvoir et généralement faire tout ce que la mandataire jugera
utile et nécessaire »

Marie Ennès, qui était surnommée Marousia (diminutif russe de Maria), alors institutrice à Besançon, est décédée le 5 janvier 1932, à l’âge de quarante deux ans, dans la calle del Traghetto à Venise, une maison proche du Grand Canal, dans la paroisse de San Felice. L’adresse civile de cette maison étant 3693 Cannaregio. Dans un premier temps, elle fut inhumée dans le champ commun de l’enclos I. On peut supposer que c’est à ce moment que Éléonore, la dernière survivante de la famille s’est préoccupée de la sépulture de sa sœur, et de la sienne.

Marie à été transportée dans la concession N° 27 du secteur Grec, voisine de leurs parents et grand-mère, le 4 février 1932. Le monument funéraire que nous connaissons à été posé le 9 juin 1932.

Éléonore est morte le 5 janvier 1977 à six heures, au N° 47 de la via Torni, à Mogliano Veneto, un petit village de la terre ferme au nord de Burano. Elle a été inhumée avec sa sœur, qui, le 25 de ce mois à été exhumée et enterrée de nouveau dans cette concession à perpétuité.

Après cette date, l’ensemble des biens de la famille à Venise ou à Paris à été vendu.

Olga Petrovich, la dernière gouvernante de la famille est morte, dans l’oubli général et l’indifférence totale le24 octobre 1993. Elle repose désormais, selon ses vœux, près de la famille qu’elle a servi toute sa vie, dans une concession achetée pour elle par Lori (surnom donné à Éléonore dans les dernières années de sa vie).

… avec elle sont parties les dernières traces de l’histoire de Catherine Troubetskoy.

Pietro Cesare Alberti

Les Italiens ont toujours pris une grande place dans l’histoire de New York. Le premier à être arrivé, en 1635 selon les registres, s’appelait Pietro Cesare Alberti (Peter Caesar dans les documents américains). Il avait alors acheté une ferme à Brooklyn (aujourd’hui Fort Green Park) pour y cultiver du tabac.
Par la suite, les immigrants Italiens ont été les plus nombreux et influents dans la ville de New York. Ils importèrent alors avec eux de célèbres institutions : Little Italy, la mafia et la pizza.

Le 2 juin 1635, Pietro Aberti pose pour le première fois un pieds sur la terre américaine à La Nouvelle Amsterdam (qui deviendra New-York). L’Histoire retiendra qu’il est le premier immigrant italien. Pour nous, c’est un vénitien qui s’arrache à sa patrie natale pour conquérir de nouveaux territoires, perpétuant ainsi une longue tradition depuis Marco Polo…

Pietro Cesare Alberti à été baptisé le 20 juin 1608 dans l’église de San Luca à Venise.

Il s’embarque le 10 juillet 1634, auprès du capitaine David Pieterson De Vries, sur le navire hollandais « King David » au départ de Texel, un port alors en pleine extension de la Compagnie Hollandaise des Indes, bateau à destination de la Guyane, puis de la Virginie. Pietro Cesare Alberti était membre de l’équipage, mais on suppose que le noble vénitien était associé avec ces hollandais, alors stationnés sur l’île de Malamocco, au large de Venise, ayant négocié un grade d’officier à bord d’un navire étranger.

Quand le « King David » accoste à la Nouvelle Amsterdam, Pietro Alberti décide de quitter le navire, suite à un différent avec le capitaine qui avait menacé de le débarquer à Cayenne. Ce n’est qu’après avoir engagé des poursuite après cet homme qu’il put recouvrir ses gages.

Seul italien dans la ville, son nom fut mutilé par les scribes néerlandais, et les registres publics conservent de nombreuses orthographes qui font souvent sourire de nos jours : Cicero Piere, Cicero Alberto, Peter the Italian, Caesar Albertus, Pieter Mallenmook, etc Au cours de plusieurs générations, ses descendants ont généralement été appelé par le nom Albertus, enfin Burtus et Burtis, qui a finalement été anglicisé en Albertis, se rapprochant ainsi du nom original italien Alberti.

Le 24 août 1642, Pietro Cesare Alberti épousa Judith Jans  Manje, également orthographié Magnée, (également enregistrée comme Jans) fille de Jean Van Manje, de New Kirk, et Martha Chambert, d’influents colons Wallons, tous deux originaires des Flandres. Les fiancés ont hérité d’une grande maison à côté d’un canal qui traversait l’actuelle Broad Street à Manhattan.

Pietro Cesare Alberti et Judith Manje ont tous deux été tués lors d’une attaque des indiens en 1655.

Source : Long Island First Italian

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