Lion de San-Marco

Nous aurions pu vous demander, parmi les question du Grand Jeu de l’été réservé à nos abonné-e-s : Où est situé ce Lion de Saint-Marc ? ».

Mais nous avons pensé que la question était bien trop difficile pour vous, seuls nos abonnés dauphinois auraient été en mesure de trouver, et encore… il faut être rompu à la découverte des vieilles pierres pour débusquer et admirer ce Lion de Saint-Marc en terre dauphinoise. Car c’est bien en France, dans la capitale du Dauphiné que se cache ce « Leonne di san-Marco » !

C’est en effet à Grenoble que la façade de l’hôtel de François Marc (conseiller au Parlement de Grenoble), rue Barnave, datant de 1490, possède un beau portail en arc brisé rehaussé d’un écu sculpté d’un lion (symbole de l’évangéliste Marc), porche voûté d’ogive et anciennes fenêtres gothiques sur cour carrée. Dans un angle de mur, caché en partie par des camions en train de décharger ou de stationner là en plein centre ville piéton et des enseignes de boutiques, cette petite merveille n’est pas très visible dans la ville de Stendhal qui met bien mal en valeur son patrimoine artistique et architectural.

A cette époque, Grenoble n’était plus Cularo (le cul de la montagne) et se prenait pour le Lion ayant dompté la nature (de l’Isère) comme nous le rappelle la symbolique de la fontaine au lion :

Du haut du campanile de San Giorgio Majore

Nous avons pris un peu de hauteur pour vous écrire aujourd’hui… 75 mètres au dessus des eaux de la lagune, très exactement, en haut du campanile de San Giorgio Majore. Ici, l’ascension ne se fait pas à pieds, marche après marche, mais avec un bel équipement moderne, vitré, qui laisse apercevoir la structure de la tour. Celles et ceux qui ont vécu cette montée au ciel en compagnie d’un moine en gardent encore un souvenir impérissable.

L’actuel campanile, projet de Benedetto Buratti fut achevé en 1774. La tour carrée, surmontée par le clocher en pierre d’Istrie et de la flèche conique, offre une vue unique de Venise et la lagune. A l’Est, le bassin de San Marco, la piazzetta, le palais des Doges et toute l’animation touristique grouillante sous vos yeux.

Lors de la fondation de la ville de Venise, l’île était sous la possession de la famille des Memmo ce qui lui valait son nom d’Île Memmia. Puis, l’île fût dénommée l’Ile aux cyprès bien qu’elle fût couverte de vergers et de vignes. Elle avait d’abord accueilli un moulin et des salines.

Au Nord, l’île et le canal de La Giudecca. L’île était connue à l’origine sous le nom de Spina Lunga (« Longue Arête », de spina, arête de poisson) à cause de sa forme courbe et allongée.

A nos pieds, le monastère de San Giorgio Maggiore qui fut fondé en 982 suite à la donation du Doge de Venise Tribuno Memmo au premier abbé du monastère Giovanni Morosini.
Au cours des siècles, il devint un centre théologique, culturel et artistique de première importance en Europe. De cet endroit, on peut voir les deux cloîtres…

Vers l’Ouest, notre regard porte sur les iles de la lagune, Isola La Grazia, Isola di San Clemente, Isola Santo Spirito, et au fond l’Isola Sessoia.

La Basilique San Giorgio Maggiore de Venise est desservie par les Bénédictins de la congrégation de Subiaco.
Commencée en 1566 par Andrea Palladio, elle est achevée un siècle plus tard par Simone Sorella. L’église est célèbre pour son chœur décoré de toiles du Tintoret : La Manne (mur de gauche) et surtout La Cène (mur de droite), l’une des toiles les plus célèbres du maître (nous vous en parlerons plus en détail lors de la visite détaillée de la Basilique)

Au sud, la vue porte sur Castello, les Giardini, San’Elena et au fond, le Lido di Venezia, qui ferme l’Adriatique. A droite, l’île de San Servolo, de sinistre mémoire…

Durant la période napoléonienne, la vie religieuse fut presque complètement supprimé. L’île devint un lieu de décision militaires et le resta aussi sous les gouvernements de l’Empire d’Autriche-Hongrie et du Royaume d’Italie. Sur le versant nord de l’île fut créée la Darsena séparée du bassin de Saint-Marc par un quai et des magasins de service. L’île peut être considérée en ce cas comme une zone franche.

En 1951, le gouvernement italien concéda l’usage du monastère et des aires adjacentes à la Fondation Giorgio Cini mettant en place les prémisses du travail de restauration. Un amphithéâtre ouvert, le Teatro Verde fut créé à l’intérieur et inauguré en 1954. Il fait partie des théâtres comme Théâtre de verdure des villes vénitiennes. L’école nautique Giorgio Cini se trouve toujours présente sur l’île.

Tous les jours, à midi précise, vous aurez droit au carillon, à quelques mètres au dessus de vous têtes…

Certains n’apprécient pas du tout !

Nous ne sommes tout de même pas montés ici, précisément à cette heure pour bouder notre plaisir …

N’oubliez pas, en venant à San Giorgio Majore, avant de monter au campanile, de vous munir de jumelles et de téléobjectifs pour vos appareils photos, cela vous permettra de vues inédites de la lagune et de la sérénissime :

… et la plus grande menace que l’homme à fait planer sur Venise :

Carnaval de Venise 2012 : « La vita è teatro. Tutti in maschera »

En marge d’une conférence de presse qui a eu lieu vendredi dernier à la Ca’ Farsetti nous avons obtenus en exclusivité des informations sur le prochain Carnaval 2012, le petit délais entre le 29 jour de l’annonce faite à Venise et la parution de notre article étant lié à sa validation par monsieur Rampello.

Autour de Davide Rampello, qui continue sa participation comme directeur artistique du Carnaval de Venise, pour la deuxième année, et en présence du maire de Venise, Giorgio Orsoni, sont intervenus, Roberto Panciera, conseiller communal chargé du Turismo e alla Promozione della Città, delle sue Tradizioni e Manifestazioni storico culturali, Piero Rosa Salva président de Venezia Marketing & Eventi.

Le maire a exprimé sa  satisfaction pour la réussite du carnaval de cette année, et Davide Rampello à été reconduit dans ses fonctions à la direction artistique pour l’année 2012.

Le carnaval durera environ trois semaines, du 4 au 21 Février 2012 : il débutera par une régate et se terminera par la « Vogata del silenzio » pour souligner la particularité de la ville lagunaire. Un carnaval de 17 jours, donc, comme aux origines, fait pour que le fête soit celle des vénitiens autant que celle des étrangers venus des 4 coins du monde. En effet, après le Carnaval des vénitiens des 3 et 4 février, les activités culturelles à travers le ville (expositions, concerts, spectacles) feront le lien jusqu’à l’évènement planétaire touristique qui débutera le samedi 11.

Davide Rampello nous a expliqué le thème choisi pour la prochaine édition : « La vita è teatro. Tutti in maschera » (La vie est théâtre. Tous en masques) …

Pour 2012, le thème du Carnaval de Venise permettra de revenir par le théâtre, à « l’âme » qui a marqué sa fortune aux origines. Aux XVII et XVIIIèmes siècles, la ville était parsemée de théâtres, et la saison du Carnaval coïncidait avec les grandes périodes de productions artistiques. Pendant les trois semaines du Carnaval, Venise deviendra un théâtre à ciel ouvert, où les acteurs seront des centaines de milliers de personnes qui vont égayer la fête dans les calli et les campi. Ce sont les spectateurs eux même qui par leur créativité vont colorer la vie de la cité lagunaire jusque tard dans la nuit.

La créativité sera récompensée par une inscription au « Registre des masques vénitiens », c’est une nouveauté, qui sera une sorte de collection des plus beaux costumes vus pendant le Carnaval, avec les noms, prénom et origine des créateurs et porteur.

Les expériences artistiques : musées ouverts tard le soir, concerts, visites, qui ont eu tant de succès seront reconduites cette année en impliquant fortement toutes les institutions culturelles de la ville.

Nous espérons, à présent, recueillir prochainement des indiscrétions sur le futur programme, et nous vous informerons, bien sûr au plus vite, dès que nous en connaîtrons tous les détails (en fin d’année probablement).

La nouvelle organisation réponds également aux demandes des professionnels du tourisme qui avaient empêché, l’an dernier, l’organisation d’un Carnaval plus long. Quand aux lettres écrites par des pseudo représentant des costumé-e-s du monde, autant Davide Rapello que Piero Rosa Salva, nous ont affirmé qu’ils les prenaient pour ce qu’elles sont : « il vantarsi loro che mina la loro autori » qui ne seraient, d’après leurs dires, que des « ciarlatani pretenziosi » ….

Catherine, princesse à San Michele – III

Pour les hommes à la cour du Tsar, le jeune et nouvelle Ekaterina Petrovna Troubetzkoy incarne la « Beauté Pavlovienne » et continue d’être admirée et sollicitée. Lasse des aventures de son désormais mari, Catherine s’en ouvrit dès 1837 au Tsar Nicolas Ier, lequel la consola et….

Le 25 mars 1838* naquit à Saint-Petersbourg Sofia Sergeïvnaya Troubetzkaya (Софья Сергеевна Трубецкая). Catherine ayant été l’objet des empressements de Nicolas 1er et ne dissimulant point une amitié vive pour Kisseleff, elle ne pouvait empêcher qu’on en parlât dans le monde. Des médisants prétendaient qu’elle vivait dans une grande incertitude sur la question de savoir si sa fille Sophia était du Tsar Nicolas Ier de Russie, de l’ambassadeur Pavel Dmitrievitch Kisseliov (Па́вел Дми́триевич Киселёв) ou du prince Serge Troubetzkoï.
Elle n’a jamais rien dit à ce sujet.
Pour ce dernier, l’incertitude vraiment était la plus grande, puisque, au moment de la conception, il était supposé se trouver dans le Caucase.
L’histoire, la petite comme la grande, à d’ailleurs reconnu que Sophie était certainement la fille du Tsar Nicolas 1er.
Le mariage n’a pas duré longtemps et a été très houleux. Les deux jeunes époux, qui s’entendaient comme chien et chat, ont consacré leur temps en disputes sur leurs condition de vie.

Quoi qu’il en soit, dans l’été 1838, peu de temps après la naissance de sa fille Sofia, Ekaterina Petrovna décide de quitter définitivement son bref époux et la Russie. En fin de compte, elle demanda au tsar la permission d’aller vivre à Paris avec sa fille.  Ces deux requêtes ont étés accordées sans problème alors que les Russes avaient toujours des difficulté à pouvoir quitter le pays.
Dans un premier temps, elle va s’installer à Paris, comme secrétaire à l’ambassade où le comte Paul Kisseleff était ambassadeur, ce qui ne manquera d’alimenter encore les ragots mondains, tant à Saint-Pétersbourg, que, cette fois, à Paris.

Catherine possédait le don de plaire, qui ne va pas sans un grain de coquetterie. Elle souriait des méchants propos que l’on proférait parfois à son égard au sein de la société russe qui vivait à¨Paris et gardait, l’enjouement et la grâce attirante, qui l’y faisaient rechercher.

A Paris, elle a été considérée comme une sœur de Pouchkine, bien que le rapport avec le poète était fort lointain.
Elle a été reçu dans l’intimité de la reine Marie-Amélie et fut rapidement entourée de nombreux artistes (Chopin, Musset, George Sand, Balzac, Mérimée, etc) venus l’entendre parler de Pouchkine.

De retour dans son pays en 1835, le comte Paul Kisseleff entre au Conseil d’État de l’Empire russe, participe aux commissions secrètes recherchant les meilleures conditions de l’émancipation des serfs. Le résultat de ces travaux présenté au tsar lui attire l’hostilité des propriétaires terriens conservateurs. En 1837, Kissellef est nommé Ministre d’État chargé des propriétés publiques, poste qu’il occupe pendant 18 ans avec beaucoup d’efficacité. Il réforme l’administration des serfs d’état et institue un système d’école pour leur les enfants de ces paysans. Il se heurte toutefois aux forces réactionnaires encouragées par les options politiques rétrogrades du tsar Nicolas Ier de Russie.
Après la mort de ce dernier, son fils et successeur Alexandre II de Russie dépêche en 1855 Paul Kisseleff à Paris comme « Ministre plénipotentiaire » afin de tenter de désamorcer les tensions qui allaient aboutir à la Guerre de Crimée. Malgré l’échec de cette mission, Kisseleff demeure dans la diplomatie et poursuit une carrière à l’étranger jusqu’en 1862. Il ne reviendra jamais en Russie jusqu’à sa mort à Paris en 1872.

Paul Kisseleff avait épousé Sophie Pototski (Sofia Stanislavovna Pototskaya  – София Станиславовна Потоцкая 1801-1875)) fille du comte polonais Stanislaw Szczęsny Potocki. Après la mort de leur fils unique, Włodzimierz, en bas âge, le général Kisseleff n’obtient jamais du tsar l’autorisation de divorcer mais il vécut pourtant  en Suisse avec une noble roumaine rencontrée à Bucarest qui lui donna six enfants.

* Nous avons parfois trouvé, dans certaines généalogies, la date du 25 mars 1836. Cette date nous semble peu probable, car Catherine était enceinte au moment de son mariage avec Serge, c’est attesté, et ce mariage à eu lieu après la mort de Pouchkine. Ce sont des raisons suffisantes, car datées, pour privilégier donc la date du 25 mars 1838. Plus tard, lors de son mariage en Espagne, Sophia déclarera « être née à la veille de Noël ».

Ana de Sagrera à cherché à Saint-Pétersbourg au couvent de Saint Andreï Newsky, mais les dossiers ont été brûlés lors du siège de Leningrad. Finalement ils ont envoyé une copie du baptème de Sofia à l’archevêché de Paris pour le mariage avec Alcañices, et il y a été déclaré qu’elle était baptisée à Saint-Pétersbourg le 5 avril 1838.

Vous souhaitez connaître la suite de la vie romanesque de notre Catherine ?
Alors, rendez-vous bientôt pour la suite de notre histoire d’une princesse russe à l’époque du Romantisme …

Carnaval de Venise 2011

Pour nous commémorer le Carnaval 2011 en attendant que nous vous proposions des informations exclusives, prochainement, sur ce que sera l’édition 2012, voici quelques vidéos que nous n’avions pas eu le temps de mettre en ligne dans le fil de l’actualité…

Preuve que les organisateurs du carnaval ont été sensibles à l’attention des français, à leur participation importante, mais aussi à certaines lettres de menaces envoyées par des « représentants des Masqués Vénitiens Français » écrites au nom de « tous les costumés français participant au carnaval » (extraits du fac similé de l’une des lettres qui nous a été transmise), notre premier document est une :

Interview en français avec Davide Rampello – directeur artistique du Carnaval de Venise 2011

Comment ne pas avoir envie de revoir cette angélique descente, un des plus beaux vols de l’ange qu’il nous ait jamais été donné à voir, alors, pourquoi ne pas revoir encore la belle, souriante et gracieuse Silvia Bianchini dans son extraordinaire prestation ?
Nous on ne s’en lasse pas !
Le Vol de l’Ange 2011 :

La vidéo officielle vendue par Venice Events

Un montage de notre ami Alain Hamon :

Toujours offert par notre ami Alain Hamon, un autre moment fort du Carnaval, le défilé historique avec la procession des Marie  :

… et enfin, le Carnaval de Venise 2011 vu par Jenny (et ses deux amies), étudiante en troisième année de licence en Lettres Modernes, à l’Université de Bourgogne, et se destinant à être professeur certifiée, voir agrégée, à Dijon, sa ville natale, ou ailleurs…

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Pour ce qui est du Carnaval de Venise 2012, dans les prochaines heures nous vous dévoilerons nos informations exclusives sur le thème et les projets de Davide Rampello qui en sera directeur artistique pour la deuxième année consécutive.

Grand Jeu de l’Été – Partie III

Notre jeu semble, visiblement, trop facile ! Nous en connaissons qui attendent la suite avec impatience depuis longtemps. Mais ne confondez pas vitesse et précipitation… ce n’est pas le premier qui aura terminé qui aura forcément répondu juste au plus grand nombre de questions…

Voici donc de quoi torturer un peu vos méninges, avec cette avant dernière série de questions…

Question 1Vera da pozzo : Saurez-vous nous dire où est situé ce puits ?
  Question 2Par la volonté d’une religieuse nommée Chiara, le bordel situé dans cette cour fut transformé en couvent en 1400. Quelle est cette cour ?
Question 3Un soir, dans l’un de ces débits de vin du quartier du Rialto, un vieux et une vieille convaincus que jamais l’Etat ne s’engagerait dans la construction d’un nouveau pont, firent un étrange pari. Le vieux dit : « Si jamais le pont se construit, qu’il me pousse un énorme ongle entre les cuisses » et la vieille qui ne voulait être de reste ajouta : « Et moi, que les flammes me dévorent le sexe !« . C’est à ces étranges promesses, qui s’étaient répandues dans toute la ville, que font allusion deux sculptures. où se trouvent elles, et qui en est le sculpteur ?
  Question 4Victime d’une attaque cérébrale le 15 avril, ce doge meurt quelques mois plus tard à l’âge vénérable de 94 ans. Son couteux tombeau a été détruit par les troupes de Bonaparte en 1807. Où était situé le tombeau de ce doge ?
Question 5Dans beaucoup de villes, on avait imposé un signe de reconnaissance aux prostituées ; par exemple, Leipzig imposait un petit manteau jaune avec des rubans bleus, Vienne un mouchoir jaune sur les épaules, Berne et Zurich des bérets rouges, Parme un petit manteau blanc, Milan des capes noires et grises, Trévise un petit chapeau rouge, et à Venise ?
Question 6Quand il arrive pour la première fois à Venise en 1819, ce peintre de 44 ans est en pleine gloire. Il reviendra spécialement à Venise pour des séjours prolongés en 1833 et 1840.  Qui est ce peintre ?
  Question 7Où se trouve ce cloître ?
Question 8Qui est cette femme, née en 1546, éduquée et protégée par sa mère qui fut elle même courtisane. Elle était belle mais aussi brillante, cultivée et poétesse. Deux recueils de ses poèmes sont encore conservés.
Question 9Originaire des Balkans, sa date exacte de naissance et celle de son arrivée à Venise ne sont pas connues, mais il y travaille autour de 1496 à l’atelier d’Alvise Vivarini. Ses tableaux sont à sujet religieux et aussi des portraits et il utilise des couleurs vives dans ses tableaux contrairement aux usages de l’époque. Qui est ce peintre ?
  Question 10Où peut on voir à Venise un arbre sortir d’une maison ?
Question 11Certaines femmes de Venise ont acquis une réputation sulfureuse.
« Qui rode sur la rive ?
Lucieta la bela
Et sa sœur la sourde
La Trona, la Benzona…
 »
Qui sont ces femmes évoquées dans cette épigramme populaire ?
Question 12L’usage des masques était permis à partir de la San Stefano, pendant tout le carnaval, à l’exception des fêtes de la Circoncision et de la Purification. Ils étaient permis aussi dans la quinzaine de l’Ascension et, plus tard de l’Ascension jusqu’au 15 juin. Encore à la période du couronnement des doges et des banquets publics solennels, des fêtes extraordinaires et du 5 octobre au 16 décembre. Pouvez-vous nous dire à quelle époque est apparu le métier de fabriquant de masques ?
Question 13Davide Rampiello avait déjà été directeur artistique du Carnaval de Venise. Quelles années ?
Question 14Mais que se passe t’il donc au 721 fondamente de le Convente le mardi matin ?
  Question 15Où peut-on voir cette vierge à l’enfant ?
  Question 16Quel est le nom de ce rio ?
  Question 17Où, à Venise, retrouve t’on des rosettes semblables à celles de la façade du palazzo Dario ?
Question 18« D’une extrême beauté, [….] avait des cheveux blonds et le regard doux… mais sa constitution était délicate et elle était affligée de fréquentes maladies« . Qui est cette poétesse lettrée ainsi décrite par Emmanuele Antonio Cicogna ?
Question 19D’où vient le nom de la Fondamenta degli Ormesini ?
Question 20Le 23 septembre 1908, Raymond Laurent met fin à ses jours sur les marches de l’église de la Salute d’un coup de révolver. C’est la conséquence d’une dispute avec un de ses condiciples du lycée Condorcet. Où a eu lieu cette dispute, qui en a également été le témoin ?
  Question 21Quels sont ces ponts ?
Question 22Quel est le nom de ce masque ovale de velours noir qui était populaire aussi bien chez les femmes de condition noble ou humble ?
Question 23Où peut on lire cette inscription (dont la transcription est) ?

1989

LE 18 JUIN

BUDA

FUT ASSIEGEE ET LE 2

SEPTEMBRE ELLE FUT PRISE

1985

  Question 24Quel saint est vénéré dans ce tabernacle ? Où peut-on le voir ?
  Question 25Que représente ce tableau ?

Lettre du 1er août 1819

Presque personne n’exerça, sur l’esprit du XIXème siècle, une influence aussi durable que Lord Byron, qui vécut au Palazzo Mocenigo de 1816 à 1819. Il décrivit de manière théâtrale une traversée mouvementée en gondoles jusqu’au Lido.

A son retour, sa maîtresse, Margarita Cogni, l’attendait devant son palais, complètement affolée :

« Un jour d’automne, alors que je me rendais au Lido avec mes gondoliers, nous fûmes surpris par une rafale qui mit en danger les gondoles : chapeaux emportés par le vent, barque prenant l’eau, aviron perdu, mer déchainée, tonnerre, torrents de pluie, tombée de la nuit et vent ininterrompu.

A notre retour après une lutte serrée, je la trouvai dehors, sur les marches du palais Mocenigo, sur le Grand Canal, ses cheveux noirs défaits, trempés, ruisselants en travers du front et de la poitrine.« 

Fame un spritz de Sir Oliver Skardy & Fahrenheit 451

C’est pour tous les vénitiens le tube de l’été indispensable sur les plages, accrochés aux falaises, dans les refuges de montagne et les parcs de la ville et campis de la ville, surtout le soir à l’heure de l’apéritif…
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C’est également une affaire « entre vénitiens », une chanson en dialecte, pour que les bobos qui se saoulent du côté du Campo Santa Margherita imaginent qu’ils ne participent pas à cette arnaque touristique que devient de nos jours l’apéritif symbole de Venise, une tradition authentique à son tour dévoyée à des fins commerciales.
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Enregistré par Sir Oliver Skardy & Fahrenheit 451
Musique par Andrea MANZO – Roberto PETTENELLO
Paroles Andrea MANZO – Roberto PETTENELLO – Skardy
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Refrain: Fame un spritz, fame un spritz,
famelo bon co ‘na fetta de limon
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Che caldana par Venessia in camminada
umido, suori, maieta petada
le alghe fa spussa da fogna
se bevo so come ‘na spugna
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A mexogiorno so come ‘na fritata
go la gola che par carta vetrata
l’oasi del campo se ciama ostaria
xe meio ‘na sosta, dopo vado via
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Refrain:
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Sta ostaria che xe sempre bèa piena
chi xoga le carte chi va via a pansa piena
ti magni, ti bevi e ala fine ti paghi
vecioti o studenti va tutti imbriaghi
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Bridge: Costava poco un spritz ai nostri tempi
desso xe un lusso par fighetti dementi
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Refrain:
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‘Ndemo fora a ciapàr un fià de aria
caigo fisso dal Lido ala Baia
bicieri de carta, bicieri de vero
ma queo de sora xe incassà nero
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Largo ai giovani, va remengo el vecio,
gerimo in cale el ne ga lavà col secio
el dise che el xe stufo, che ciama la Polissia
e dopo i se domanda perchè i fioi scampa via
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Refrain: Fame un spritz, fame un spritz,
famelo bon co ‘na fetta de limon
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tanto ‘ndemo fora a tirar su un trombon
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Worldwide owned by:
OSSIGENO Srl Via Torre Belfredo, 122 – 30174 Venezia Mestre (Italy)  www.o2pub.com

Léonard Antié

Voilà un homme dont l’Histoire à retenu simplement le prénom : « Le Grand Léonard« , et un livre : « Souvenirs de Léonard, coiffeur de Marie-Antoinette 1838 » réédité il y a peu sous le titre « Le journal de Léonard, coiffeur de la Reine« . Le cinéma qui aime les icônes, l’a représenté sous les trait d’une caricature stupide. En réalité, peu de personnes connaissent l’homme…

Sur son patronyme même subsiste un doute : Autié, Antié ou Antier, en tout cas, il vécut de 1740 à 1819.

Qui connaît Léonard, le coiffeur de Marie-Antoinette ? Sorti de l’oubli par le film Marie-Antoinette de Sofia Coppola, Léonard Antier (ou Antié) fut une véritable star de l’Ancien Régime.
Léonard Antier n’a pas été seulement un grand coiffeur. Ami des arts, il ouvre, en 1788, avec le violoniste Viotti, le théâtre de Monsieur, frère du Roi.
Le Roi Louis XVI apprécie ses qualités de serviteur et d’ami fidèle. En 1790, au moment du fatal exode de la famille royale à Varennes, le souverain le dépêche comme courrier au marquis de Bouillé, commandant de Metz, pour l’avertir de sa fuite.
Notre coiffeur ne fut pas vraiment à la hauteur de sa mission, et le marquis de Boullié rebroussa chemin sans avoir lui non plus rempli son office…

Contrairement à une légende très répandue Léonard Antié, coiffeur de la Reine Marie Antoinette de la comtesse Du Barry, ne périt pas sur l’échafaud.
Après la mort de Louis XVI et de Marie Antoinette, Léonard devient l’un de ces émigrés royalistes qui sillonnent l’Europe. A t’il été comme il le prétendra plus tard, agent du comte de Provence ?
Il ne reviendra à Paris, la ville de sa gloire, qu’en 1814, cinq ans avant sa mort survenue en 1819.
Par contre, son frère, Jean-François Antié dit le jeune, fut guillotiné en 1794 et repose dans la fosse commune du cimetière de Picpus.
Son journal vient d’être réédité, ses souvenirs sont sans doute apocryphes, mais se lisent avec beaucoup de facilité et de plaisir.

Reposes t’il parmi les hôtes prestigieux du Père Lachaise ? Beaucoup tiennent la chose pour avérée et lui rendent de temps en temps, discrètement, une petite visite…
Il reposerait dans la 39eme division, dans une sépulture surmontée d’une stèle en très mauvais état, sans plaque ni inscription, envahie par un arbre de belle taille…
F. T. Salomon dans son Recueil des sépultures au cimetière du Père Lachaise, le place dans la section n°6 et à la place n°21 du plan (sous toutes réserves).

La chapelle du campo San Vio

En fait, notre histoire a commencé alors que nous recherchions les lieux du tournage du film mythique « Vacances à Venise », de David Lean, avec la belle Katharine Hepburn… 

Dans le film, la Pensione Fiorini a sa terrasse… en plein sur le campo San Vio. C’est donc là que nous sommes allés tenter de retrouver Katherine (mais en réalité, c’est une autre histoire que nous vous raconterons, peut-être, une autre fois).

Pendant que nous furetions sur le campo, Klod fut attiré par une chapelle votive, persuadé de l’avoir déjà vue quelque part, et qu’il en connaissait l’histoire

Autrefois il y avait ici une église, après l’invasion française elle fut démolie sur ordre de Bonaparte en 1813 après avoir été fermée au culte en 1808.  Cette église avait la forme d’une basilique vénéto-byzantine à trois nefs. Elle abritait, entre autres, le tombeau de l’artiste peintre et pastelliste Rosalba Carriera  (7 Octobre 1675 – 15 Avril 1757) qui habitait le quartier au XVIIIème siècle – on peut voir ses œuvres non loin de là, dans les salles de l’Accademia et dans les salons du Palazzo Rezzonico.

Vers 1865, des habitants du quartier demandèrent l’autorisation au Vatican, d’élever une chapelle en commémoration de l’ancienne église, sur un projet de Giovanni Pividor. On y remploya, surtout sur la façade, des vestiges de l’antique basilique détruite qui avaient été pieusement conservés. Comme autrefois son ancêtre, cette chapelle connut récemment le sort malheureux d’être désaffectée. Mais les temps ont changé : plutôt que de la détruire, elle à été vendue.
Son propriétaire actuel est un architecte et décorateur d’intérieur d’origine milanaise, Piero Pinto qui en a fait sa résidence. A l’arrière de la chapelle, côté abside, un joli petit jardin privé.
Si Klod a de suite reconnu l’endroit c’est que la chapelle et son propriétaire on fait l’objet, déjà de nombreux articles (donc, nous n’allons pas recommencer ce qui est déjà écrit partout)…
Notamment deux beaux articles dans les blogs de nos ami-e-s :
Vous trouverez des photos de ce magnifique intérieur dans plusieurs livres sur Venise. Notamment dans L’Art de vivre à Venise de Frédéric Vitoux (p.132), dans Living in Venice d’Elizabeth Vedrenne (p.160-165) et dans Venise imprévu de Cesare M. Cunaccia (p. 117 et 126).

Entrons…

Tous les murs ont été grattés, la brique et le marbre remis à nus. Sous le symbolique lion de Venise, le tissus du canapé imite le marbre. Le propriétaire des lieux n’échappe par à la tradition vénitienne des collections. Sur le guéridon, une petite collection de boites en ivoire et en nacre faiblement éclairées par un oculus en a quatre lobes.

Autre collection de verres, coupes, pots et flacons de diverses couleurs, provenant de Bohême,de Turquie ou, bien sûr de Venise.

Le salon est dans la nef de la petite église. l’escalier métallique mène à une mezzanine suspendue dans l’espace, qui dessert les petites chambres qui font plus penser à des alcôves.  Le décors est chargé, comme presque toujours à Venise, tissus somptueux, marbre (d’origine ou rajoutés), sculptures, tapis et tissus précieux qyui, tous unis créent une ambiance qui rappelle également l’Égypte natale du propriétaire.

Le petit jardin est un havre de paix au cœur de Venise…

La rotonde de Longueville fête ses 100 ans

L’année 2011 coïncide avec l’anniversaire des 100 ans de l’édification de la rotonde de Longueville. Localisé à mi-chemin entre Paris et Troyes, le dépôt de Longueville a en effet été ouvert en 1911, après une construction intervenue au milieu des années 1900 sous la direction de l’ingénieur Muntz.
Autre anniversaire, ce seront également les 100 ans de la locomotive 3.628 Nord qui a rejoint la collection il y a tout juste 2 ans et qui a pu être magnifiquement restaurée.

Pour fêter de manière marquante ce premier siècle d’existence, l’AJECTA va organiser à Longueville au mois de septembre un regroupement de machines d’une ampleur inégalée. Celui-ci s’articulera sur la mise en marche d’un train au long cours au départ de Toulouse et Clermont-Ferrand jusqu’à Longueville, en passant par Orléans. Sont prévues pour la traction de ce train les 141 R 1126 de l’association du train à vapeur de Toulouse, 141 R 420 de l’association de même nom, 141 TD 740 du Chemin de Fer Touristique Limousin-Périgord, 141 R 840 de la AAATV-Centre et 231 K 8 du MFPN. Vous pouvez dès maintenant télécharger le bulletin d’inscription au voyage et si vous le souhaitez celui de la réservation des repas en voiture restaurant. Des informations plus complètes seront très bientôt consultables sur les pages spécifiques de cette circulation, complétées au fur et à mesure de l’avancement du projet.

Pour les Journées du Patrimoine les samedi 17 et dimanche 18 septembre, toutes ces machines vont se retrouver à Longueville pour des circulations spéciales en compagnie de la 141 TB 407 et de la 020 Suzanne, mais aussi avec la Mallet à voie normale 020+020 (ex ABC) venue du chemin de fer touristique Thur Doller. Chaque jour, trois destinations verront des circulations vapeur:

Voir le programme de la fête (nouvelles infos sur le programme des journées)
–  Train spécial Toulouse / Longueville
–  Trains spéciaux Paris / Longueville
–  Navettes vapeur autour de Longueville
–  Accéder à toutes les rubriques (visites du musée, voyages en train à vapeur, etc… )

L’association mettra à la disposition de l’association Ministère des Modes (partenaire depuis de nombreuses années) un wagon pour que les costumé-e-s puissent se changer, dress code : 1860 à 1950.
Si vous êtes intéressé-e, alors veuillez contacter Kathia sur sa page Facebook.

Mariano Fortuny Marsal

Marià Fortuny est né à Reus en Catalogne le 5 juin 1838 dans une famille de condition très modeste. C’est à l’école primaire de sa ville natale qu’il apprend les rudiments de la peinture et du dessin. A l’âge de 12 ans il devient orphelin et est dès lors élevé par son grand-père. Son talent de dessinateur est reconnu à un âge précoce et la municipalité de Barcelone lui accorde une bourse afin qu’il poursuive des études. Il entre à l’Académie des Beaux-Arts de Barcelone où il est l’élève de Claudi Lorenzale, obtenant un diplôme et une bourse lui permettant de poursuivre ses études à Rome en 1857. Il y passe deux années à copier les œuvres des Maîtres anciens.
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Il se rend à Paris en 1868 et peu de temps après se marie avec la fille de Federico Madrazo, le directeur du musée royal de Madrid. De cette union naitront deux enfants :  Maria Luisa et Mariano (1871-1949), futur peintre mondain et créateur de tissus.

L’œuvre de Maria Fortuny doit son charme et sa célébrité à la virtuosité de sa touche et de ses coloris. Henri Focillon qualifia sa manière de ‘chiffonné fringuant’.
Ce peintre brillant, également très bon dessinateur et graveur à l’eau-forte, a exprimé son talent dans des compositions orientalistes (importante production marocaine), des scènes de genre de style plus ‘pompier’ ainsi que des sujets de la vie quotidienne.
Peintre vagabond à la carrière précocement interrompue, il voyagea intensément et entretint même des relations avec le milieu artistique parisien. Malgré des influences diverses, son style est très espagnol, qualifié de ‘sauvagerie bohémienne’ par l’américain Edward Sulllivan1 et tranche avec l’esprit français et le classicisme italien de l’époque. Sa manière et le choix de ses sujets apportaient un ton nouveau dans l’internationale orientaliste.
Il fut l’un des peintres espagnols les plus admirés par ses contemporains, en Espagne mais aussi en Europe et aux États-Unis.

Après un nouveau séjour à Paris en 1870 et deux années passées à Grenade, il retourne à Rome où il meurt à l’âge de 36 ans, le 21 novembre 1874 du paludisme, contracté l’été précédent alors qu’il peignait en plein air à Naples et Portici

De nos jours, Maria Fortuny reste très méconnu du public français pour deux raisons : d’une part, parce qu’il n’y a pas de tableau de lui accroché à Orsay (qui possède cependant plusieurs aquarelles de premier plan) et surtout parce qu’on le confond avec son fils Mariano Fortuny y Madrazo (1871-1849), peintre mondain et créateur de tissus qui affadit le style de son père (lui est bien présent à Orsay par sa belle Femme à la gondole, à la manière d’Albert Besnard).

Bibliographie succincte
Charles Davillier : Fortuny, sa vie, son œuvre, sa correspondance (Paris, 1876)
Charles Yriate : Fortuny (Paris, 1889)
Catalogue de l’exposition Fortuny, Barcelone, Museu Nacional d’Art de Catalunya, novembre 2003-février 2004.
Catalogue de l’exposition Mariano Fortuny et ses amis français rédigé par Claudie Ressort, Castres, Musée Goya, 22 juin-1er septembre 1974.
Les orientalistes de l’école espagnole (ARC Edition).

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