Chacun des chevaux pèse environ 875 kg, et les têtes n’ont certainement pas été remises à leur juste place après le déménagement de Constantinople. Le char antique, lui, a entièrement disparu.
Ces chevaux de bronze sont en réalité, d’après les analyses chimiques pratiquées dans les années 1980, de cuivre doré presque pur. Ils ne remontent probablement pas au-delà du IIème siècle, selon la plupart des historiens actuels.
Inutile de préciser que cet envahisseur qui dépouilla Venise est particulièrement haï des vénitiens. En 1805, Venise rejoignit le royaume d’Italie.
En 1815, après la bataille de Waterloo et la chute de Napoléon, le Congrès de Vienne les restitua les chevaux aux Autrichiens qui les ramènent à Venise. En 1828 le sculpteur Bosio les remplaça sur l’Arc de Triomphe du Carrousel par la copie que l’on y voit encore, en les faisant conduire par une allégorie de la Restauration tandis que l’empereur Napoléon Bonaparte déchu était remplacé par une représentation de la Paix.
Venise récupèrera son quadrige en 1815, mais ne se dépara plus de sa haine envers Napoléon, les chevaux, eux regagnent le balcon de la basilique San Marco.
C’est Vicenzo Chilone qui a peint le retour des chevaux de San Marco en 1815.
Dans les années 1980, les chevaux originaux ont été placés dans le musée de la Basilique et remplacés par des répliques pour les préserver de la pollution atmosphérique. Déjà ternies au bout de vingt ans, les répliques ont dû être nettoyées et restaurées en 2006.