Carnavals et sorties costumées de Mai : toutes les photos

« En mai fais ce qu’il te plaît »… c’est pour appliquer cet idiome que les organisateurs de festivités vénitiennes ont organisé tant de carnavals. Voici les photos que nous avons trouvées de cette maïalique débauche vénitienne. Le mois de mai cette année, en plus d’être le mois des fleurs était aussi celui des belles toilettes et des beaux costumes.

1 mai : Jardins d’Annevoie (voir notre article du 10 mai)

8 mai : Moyeuvre-Petite

Il faisait très chaud en Moselle ce jour-là… et comme toujours avec Violaine et Dan, de grands moments de convivialité et de franche rigolade entre ami-e-s.

Avant de voir les photos, pour vous mettre en appétit, voici une animation proposée par « Les Saltimbanques » :

8 mai : Château de Breteuil

La météo avait annoncé de la pluie, et bien non elle n’est pas venue et les participant-e-s à cette fête vénitienne ont  eu du soleil pratiquement tout le temps. Au moins une cinquantaine de costumé-e-s, au moins autant de photographes amateurs pour leur faire honneur, et, encore une fois un public nombreux qui en a pris plein les yeux.

Vous pouvez voir les impressions d’une costumée sur son blog (et c’est aussi une occasion pour nos lecteurs de le découvrir) : Nath et les masques à Breteuil.

14 mai : Jardin Saint-Adrien

Aucune information ne ne nous est parvenue à ce jour. Mous avons trouvé quelques photos par hasard :

15 mai : Dieuze

Nous avons toujours de gros problèmes de communication avec les organisateurs de ce Carnaval vénitien, autant avant qu’après. Dommage, nous avions été parmi les rares à y croire lors de leur première édition, et nous serions heureux de savoir un peu plus sur leurs succès… donc, nous ne pouvons vous donner que ce que nous en avons trouvé :

15 mai :  Sully-sur-Loire

Les costumés historiques avaient rendez-vous chez monsieur de Sully pour un délicieux week-end

22 mai : Journée Grand Siècle à Vaux-le-Vicomte


Une Journée Grand Siècle qui a tenu ses promesses sous le soleil. De belle toilettes, beaucoup de jolies femmes qui nous ont charmé par leurs élégance et leurs manières, du monde aussi pour admirer pendant une journée « un autre siècles »…

Les membres du forum « Bal de Versailles » trouveront les photos dans cette discussion
Les membres du forum « Le Ministère des Modes » trouveront les leurs dans cette discussion.

Sur Flickr il existe un groupe dédié aux Journées Grand Siècle depuis leur création.

28 mai : Parade vénitienne d’Yvoire

Aucune information, pas plus que le moindre lien vers des photos ne nous à été envoyé. En fouillant un peu nous avons trouvé quelques photos sur Facebook :

La Fiera della sensa

Le jour de l’Ascension (en dialecte vénitien «Sensa») de l’an 1000, le doge Pietro Orseolo II partit à la tête de la flotte de la Sérénissime République, pour aider les dalmates, menacés par les pirates slaves : les «Schiavoni».
La fête de «la Sensa» c’est la fête des Épousailles (le mariage) entre Venise et la mer qui a lieu chaque année, à Venise, le jour de l’Ascension de Jésus-Christ au ciel.

Cette victoire militaire temporaire avait permis l’expansion rapide de l’influence politique et commerciale de la Sérénissime. Cette fête suivait à l’époque un rituel d’une parfaite simplicité : le Doge s’embarquait sur un navire de parade, appelé Bucintoro, escorté de son Grand Conseil et des membres influents et il était accompagné d’un cortège composé d’un très grand nombre de barques recouvertes de sculptures, de peintures et de banderoles, ayant comme destination finale San Nicolò du Lido.

C’était là que le Doge bénissait la mer. Cette cérémonie est devenue plus fastueuse en 1177, lorsque les deux principales autorités européennes, la Papauté et le Saint Empire ont signé un traité de paix à Venise, après plusieurs siècles de luttes intestines, grâce à l’entremise (à l‘intervention) du Doge Sebastiano Ziani. Le pape Alexandre III a témoigné sa reconnaissance au Doge en lui livrant un anneau béni («Ricevilo in pegno della sovranità che Voi e i successori Vostri avrete perpetuamente sul mare») et en lui proposant le lancement de cet anneau béni dans la mer, symbole d’une éternelle alliance entre Venise/lagune et la mer, synonyme de paix et de prospérité pour tous les temps à venir (il ne faut pas oublier la suprématie de Venise, basée sur les rapports commerciaux avec le Proche, le Moyen et l‘Extrême Orient). C’est pourquoi tous les ans le Doge, tout en renouvelant cette tradition, montait sur le somptueux Bucintoro et se rendait jusqu’à San Nicolò du Lido.

Les mauvaises langues disent qu’on allait récupérer l’anneau d’or ensuite…

Actuellement encore cette fête survit même si elle est organisée avec moins de cérémonial qu’autrefois.

Aujourd’hui, c’est le Maire de Venise ou l’un de ses représentants qui répète cet acte d’union avec tous les officiels locaux, militaires et religieux.

Le Maire et les dignitaires embarquent de la Piazzetta San Marco sur la Sérénissima, « le petit Bucintoro » toujours escorté, comme jadis, d’un cortège de barques des sociétés de navigation à l’aviron vénitiens (Voga alla Veneta) , jusqu’à l’église de San Nicolo du Lido, en face de laquelle se passe la cérémonie de l’union avec la mer. Union qui consiste aujourd’hui à jeter une couronne de fleurs.

Liens, pour en savoir plus sur cette fête magnifique :

Les réjouissances passagères à Chambord

Le « Bal Renaissance » du château de Chambord aura lieu cette année (probablement pour la dernière fois*), comme nous l’avions annoncé le samedi 8 octobre 2011 à 21h, sous le nom désormais de « Les réjouissances Passagères ». L’intitulé de « Réjouissances passagères » se réfère au pas de danse « révèrence pasagère » !


Animée par la Compagnie Outre Mesure, cette soirée Renaissance vous propose de vous plonger dans l’ambiance d’un grand bal digne de la cour de François 1er.

Les participants, tous costumés, pourront s’adonner au plaisir des danses anciennes, autour du fameux escalier à doubles révolutions. Des meneurs de bal enseigneront aux débutants les pas des branles, courantes, allemandes, pavanes et autres danses de cour.
Pour l’occasion, les invités pourront déambuler des terrasses au rez-de-chaussée.

Possibilité de louer un costume sur place au prix de 35€.

Tarifs (avec collation) :
Plein tarif : 55€
Tarif réduit : 45€ (groupes de 20 personnes minimum et jeunes de 7 à 18 ans)

Costume obligatoire. Possibilité de le louer sur place au tarif unique de 35€ de 19h30 à 22h.
Vestiaire gratuit pour tous.

Parking gratuit

La plupart des associations proposent à leurs adhérents les tarif de groupe à 45 €uros, à condition d’être adhérent (c’est souvent plus cher pour les non-adhérents).  Nous proposons le même tarif de groupe à 45,00 €uros à l’ensemble de nos lecteurs, sans aucune condition, nous prenons les réservations pour les Réjouissances passagères de  Chambord dés maintenant Very Happy et jusqu’à épuisement des places disponibles  Very Happy

Pour cela il vous suffit simplement de nous transmettre un chèque à l’ordre de « Olga Barrère – BRPC » de 45 €uros par personne, et les Prénom et Nom de chaque participant au Bal, à envoyer à : Olga Barrère (BRPC), 2, allée de la pelouse, 38100 Grenoble – France. En même temps que vous envoyez vos chèques, Olga vous demande de la prévenir par e-mail.

Nous enverrons les réservations au Domaine de Chambord à chaque fois que nous aurons un groupe de 20, au fur et à mesure, accompagné de notre chèque global de 900,00 €uros. Comme le Domaine de Chambord encaisse nos chèques aussitôt, nous encaisserons les vôtres eu moment de l’envoi de la liste. Les annulations ne seront pas remboursées puisque ce sont les clauses du Domaine de Chambord qui prévalent (nous ne pourrons vous rembourser une annulation qui ne nous sera pas remboursée).

Si vous avez des soucis d’hébergement, contactez Olga (dans la mesure des places disponibles encore).

Restez informés en lisant régulièrement notre blog, nous vous dirons prochainement l’ensemble des initiatives organisées autour des Réjouissances Passagères

Après le succès de ses trois précédents bals Renaissance, le Domaine national de Chambord souhaite recréer l’événement en organisant une grande soirée qui sera animée par les musiciens, les meneurs de bal et les danseurs de la Compagnie Outre Mesure.

Dès 21h, paré(e) d’un costume digne d’un(e) courtisan(ne) du XVIème siècle,* vous pourrez vous adonner aux danses de cour et de bal, tant pour couples que collectives. Autour du célèbre escalier à doubles révolutions, vous pourrez, entre duos et farandoles, danser un branle, une pavane, une volte, une courante,… au son des hautbois et autres instruments pratiqués à la Renaissance pour les pièces à danser : cornemuse, bombarde, cornet à bouquin,…

Avec plus d’une centaine de bals Renaissance à son actif à travers l’Europe, la Compagnie Outre Mesure est aujourd’hui l’une des structures les plus novatrices dans cette spécialité. Au-delà de la reconstitution du répertoire Renaissance, la compagnie privilégie les côtés collectifs, créatifs et ludiques en confrontant les répertoires (traditionnel, baroque, contemporain…) afin de les enrichir mutuellement. Situé à Blois, le Lycée des Métiers de l’Hôtellerie et du Tourisme du Val de Loire forme depuis près de 30 ans des professionnels accomplis de très haut niveau en révélant leurs talents et leur offrant un savoir-faire exceptionnel. Cette formation répond à un double objectif : préparer les élèves aux métiers de base en hôtellerie et tourisme et accompagner et encourager les étudiants à occuper des postes à responsabilité. Cette reconduction de partenariat avec le Domaine national de Chambord rentre dans le cadre de l’atelier artistique «Autour de la table : histoires d’un art de vivre» proposé aux élèves de Seconde technologique d’hôtellerie et de 2ème année de BTS d’hôtellerie.

« Il était une fois Louis XII » est une association ‘‘historique et culturelle’’ loi 1901, de Blois, qui confectionnent et louent des costumes médiévaux et Renaissance pour toutes les manifestations.

* L’administration du Château de Chambord à fait savoir que ce serait probablement la dernière fois que le bal Renaissance serait organisé dans ce château.

*Costume obligatoire. Possibilité de le louer sur place au tarif unique de 35€ de 19h30 à 22h.

Le programme de Venise en Seyne

Nous avons tous en tête des images des plus beaux Carnavals du monde. A l’initiative de Christophe Chabert, les festivités vénitiennes vont bientôt animer pour la seconde année la ville de la Seyne-sur-Mer, avec un programme plein d’agréables surprises et de nouveautés.

L’Association des commerçants Vitrines Seynoises à fait les choses en grand, et cette année le spectacle sera encore plus beau pour le public, tout en ménageant les costumés qui devront affronter la chaleur (qui s’annonce caniculaire cette année).

Samedi 11 et dimanche 12 juin la rade de Toulon prendra donc des allures de bassin de San Marco, ne manquera plus que la présence du Bucentaure et le doge apparaissant entre les colonnes de la mairie (mais ce sera pour l’année prochaine, peut-être). Le spectacle offert connaîtra son apothéose avec le spectacle qui sera offert le samedi soir à partir de 21h30 sur le port et dont le point d’exclamation(s) final sera un feu d’artifice.


Les amateurs de belles images seront présent, fidèles, dès le samedi matin où, dès 10h00 les 80 costumé-e-s accueilli-e-s par les commerçants s’offriront à eux dans le rues du centre ville.

Pendant les deux jour, un marché artisanal se tiendra place Perrin, et le pont des chantiers, belvédère qui offre une vue panoramique sur la rade de Toulon et la ville de la Seyne-sur-Mer sera accessible gratuitement de 16h00 à 21h00. En même temps, se tiendra également un grand festival de Bande Dessinée avec le présence de nombreux dessinateurs talentueux.

Samedi, un grand défilé des costumés se déploiera dans la ville à partir de 15h30 (départ devant l’Hôtel de ville), et le dimanche, les costumés déambuleront librement dans le centre ville toute la journée.

Merci à tous les commerçants de l'Association Vitrines Seynoise pourleur accueil merveilleux !

Merci à tous les commerçants de l'Association Vitrines Seynoise pour leur accueil merveilleux !

Journée Grand Siècle à Vaux-le-Vicomte

Nous avons vécu une année exceptionnelle pour cette Journée Grand Siècle au Château de Vaux-le-Vicomte 2011, marquée par un soleil généreux qui aura fait rosir quelques décolletés et se vider plus rapidement quelques bonne bouteilles de vieux millésimes qu’il fallait savoir trouver derrière les bons buissons.


Un année exceptionnelle aussi par la qualité de ce que nous avons vu, n’en déplaise aux esprits chagrins, il y a de moins en moins de fausses notes, on on se croirait vraiment revenu dans un autre temps. Sans que cela puisse être une critique pour les personnes que nous montrons en photos ci-dessous, mais souvenez vous donc un peu les premières années :

Nous n’avons pas vu cette année de paquet de chips enfournés sur un banc en buvant un jus de fruits quelconque de chez Carrefour…

Nous n’avons pas vu de nappe en papier, d’assiette en carton et de boites en plastique…

Les membres de l’association « Bal de Versailles » avaient prolongé la fête par un diner aux chandelles le samedi soir et la participation au tournage d’une émission de Tv. Toutes les photos sur le site de l’association.

Cette année, nous avons vu de très belles choses, des robes éblouissantes portées par des femmes jeunes et moins jeunes mais toutes resplendissantes de gaieté. Ce fut, toute la journée, une salve de sourires, et le plaisir que chacun-e y a pris se voit sur les photos.

Les personnes qui ont participé costumées à ce déjeuner sur l’herbe ont fait l’effort de se présenter dans une belle tenue (souvent réalisée uniquement pour l’occasion), mais ont également pensé à tout le décorum, souvent sorti l’argenterie, nous avons même vu des bougeoirs (un peu déplacés tout de même pour un déjeuner en plein soleil).

Le spectacle était donc au rendez-vous, et si certain s’y croyaient un peu, cela fait aussi partie du jeu. Pourquoi un jour comme celui-là ne pas se croire marquis ou comtesse, surtout que de nos jours on ne risque plus y perdre la tête…

... quoi que !

A cette progression stupéfiante de la qualité de ce que l’on pouvait voir, il faut rendre hommage, certainement au travail qui est réalisé au sein des nombreuses associations qui étaient présentes. un gros travail de préparation, d’information y a été fait, l’entraide, les leçons de couture, les forums montrent ici leur efficacité. Cette belle journée réussie est donc la digne récompense de tout ce travail réalisé par tous ces bénévoles des associations : BRAVO !


Il est probable aussi que les différents concours organisés créent une saine émulation. C’est également une bonne chose, même si par principe nous n’aimons guère que soient portés des classements pour quelque chose qui, de toute manière ne doit rester qu’un jeu, une passion partagée. L’intérêt d’une telle journée est bien de se retrouver, ensemble, autour d’une belle passion, de se faire plaisir et d’offrir du beau autour de soi.

Alors, nous ne donnerons pas les noms des heureux gagnants, pas plus que nous n’alimenterons quelque polémique sur une paire de lunettes ou le prix mis dans un coupon de tissus. Chacun doit pouvoir faire selon ses moyens, en fonction de ses handicaps aussi.  Pourquoi obliger quelqu’un qui ne voit rien à ne pas profiter de la fête comme les autres ? Nos fêtes costumées quelles qu’elles soient ne doivent pas devenir le lieu d’aucune discrimination. C’est là, justement LA différence avec le Grand Siècle !


Toutes les photos, dont on nous a fait part à ce jour, de la Journée Grand Siècle 2011 à Vaux-le-Vicomte peuvent être vues :

Les membres du forum « Bal de Versailles » trouveront les photos dans cette discussion
Les membres du forum « Le Ministère des Modes » trouveront les leurs dans cette discussion.

Sur Flickr il existe un groupe dédié aux Journées Grand Siècle depuis leur création.

Carnaval Vénitien d’Arts et Artistes

Arts et Artistes organise un Carnaval Vénitien sur les quais de Seine de 14h00 à 19h00 le 18 juin 2011 pendant le Pardon de la Batellerie, Conflans et Venise sont deux villes d’eau, alors… !
Carnaval Vénitien d’Arts et Artistes le 18 juin 2011 36 quai de la République Conflans Sainte Honorine.

Les Bateliers en Gondoliers vous attendent pour le Carnaval Vénitien d’Arts et Artistes sur les Quais le 18 juin 2011. Pour participer à cette grande fête sur le thème du Carnaval Vénitien des Artistes, pensez dès à présent à la fabrication de vos costumes et de vos masques.

Concours de Photo Amateurs ouvert à tous 18 Juin à partir de 14h00
Le 18 juin : Avis aux amateurs de photos! De 14h30 à 18h00, des personnages masqués et costumés déambuleront dans le parc classé du Château de Théméricourt, ERPD de la batellerie à Conflans, en bordure de Seine, 36, quai de la République. Nous aurons aussi la possibilité de les photographier sur les Péniches.

Les enfants peuvent se maquiller pour le Carnaval, concours photo ouvert à tous.

Semaine Italienne de Colomiers

Voilà  une information tardive que nous venons juste de recevoir, nous avons donc entièrement reprogrammés tous nos articles prévus en cette fin de printemps pour pouvoir vous la donner avant qu’il ne soit vraiment trop tard.

L’association Le Vocci del Sole  organise une Semaine Italienne à Colomiers (à côté de Toulouse) du 30 mai au 5 juin  pour commémorer les 150 ans de l’unification italienne..

Cette semaine commence par une exposition de photos de notre ami Michel James sur le carnaval de Venise 2011 et se terminera le 4 et 5 juin par un week-end festif

Au programme : des exposants dans le parc Duroch , récitals de chants italiens dans l’église,

Séances photos et défilés de costumés créant ainsi le premier carnaval Vénitien du sud ouest !! Pour les photos, le cadre est superbe avec un beau parc ombragé et de nombreux monuments en brique rouge de la région toulousaine.

Seront présents Mrs. le maire de Colomiers, Mr. le Consul d’Italie, et bien d’autre personnalités….

Chiesa di San Francesco della Vigna

À première vue, l’intérieur de l’église de San Francesco della Vigna semble nue: les colonnes entre une chapelle et l’autre, la succession d’arcs, la corniche qui court tout autour de créer un simple effet. Tout converge vers l’autel, centre architectural et spirituel de l’église. L’intérieur possède la simplicité et la sévérité des églises franciscaines, avec ses piliers doriques en pierre d’Istrie.

L’église actuelle fut dessinée dans le style Renaissance par Jacopo Sansovino conseillé par le moine franciscain Francesco Zorzi (Francesco Giorgio – 1460-1540) qui appliqua ses théories sur la Kabbale*, et basa l’architecture sur le chiffre de la Trinité. La nef devait être large de neuf pas et longue de vingt-sept et les chapelles collatérales larges de trois pas. Sa construction fut commencée en 1534. Son plan sobre en croix latine consiste en une nef unique, obtenue en transformant les deux collatéraux en chapelles, et un chœur profond.

* Francesco Zorzi affirme que l’église, dans ses mesures devrait guider les travaux de la sagesse divine, exprimée dans la création et en particulier dans le corps humain , un chef-d’œuvre de la création qui atteint sa perfection en Jésus-Christ. Il affirme que le début de la perfection est le numéro 3, car il contient trois fois lui-même, et que la perfection complète est le numéro 27, car il contient trois fois les trois multiplié par lui-même (3×3 = 9, 9×3 = 27) : voir De Harmonia Mundi tria cantica totius (Venise, 1525).

Le lieu doit son nom aux vignes qui y étaient cultivées. Le terrain fut donné par Marco Ziani en 1253 pour la construction d’un monastère.
La première église était de style gothique à trois nefs construite par Marino da Pisa. Un couvent hébergeait les frères mineurs de l’Observance alors que les Frères mineurs conventuels occupaient les Frari de l’autre côté de la ville. Au début du XVIe siècle, il devint nécessaire de restaurer le bâtiment.
Deux raisons principales conduisirent à la reconstruction de l’église : la première fut la réforme de l’ordre franciscain des Observants et la seconde le souhait du doge Andrea Gritti, dont le palais familial voisinait l’église. En 1534 il posa la première pierre du couvent et de l’église qui répondraient aux exigences des habitants qui s’étaient installés dans la zone de l’Arsenal et qui manquaient d’un centre religieux pour pouvoir prier.

Pour se procurer les fonds bien nécessaires à la construction, les chapelles furent vendues pour 200-350 ducats aux nobles donateurs qui purent y placer leur blason et s’y faire enterrer avec leur famille. Pour obtenir le droit d’être enterré devant le grand autel, le doge Gritti versa mille ducats.

Le plan de l’église est une croix latine, avec une large nef centrale flanquée d’une série de cinq chapelles latérales, fermé sur le front par une balustrade de marbre et une élévation en trois étages pour le plan de la nef. L’église se terminera avec une grande nef, divisée en deux parties autour de l’autel principal, derrière lequel est placé le chœur des frères. Dans les deux parois arrière du transept s’ouvrent les entrées latérales, l’une sur la gauche menant à la sacristie et le cloître, la droite qui mène dans le domaine de San Francisco.

 

San Francesco della Vigna secret

Les visiteurs qui découvrent an Francesco della Vigna ont accès à une infime partie de l’ensemble conventuel. Chacun peut librement accéder à :

  • L’église de San Francesco della Vigna (2)
  • Le grand cloitre, autrefois cimetière, pavé de monuments funéraires (3)
  • Le petit cloître, et son puits central qui a conservé sa ferronnerie (4)

Sous certaines conditions, il est également possible d’accéder à la bibliothèque (1)

Nous allons vous emmener à présent, dans des endroits qui ne se visitent pas, au sein de la vie monastique, en suivant les pas de notre guide, un aspirant orthodoxe qui nous a accompagné pour nous permettre de découvrir cette immense partie cachée de l’ensemble conventuel de San Francesco della Vigna.

Derrière une petite porte dont il faut connaître l’existence, nous avons rendez-vous, à 10 heures précise avec un moine. Cette visite, nous l’avions préparée de longue date, on ne pénètre point ici par hasard. Sitôt passé la porte, c’est l’émerveillement, ce grand cloître (5) est un jardin !

Nous avons fait profiter de l’aubaine deux de nos ami-e-s campiellistes, aussi dingues de Venise que nous, Svetlana nous accompagne également.

Le moine commence par poser les règles de notre incursion dans leur monde : ce que nous avons le droit de faire et ce qui nous est interdit, ce que nous pouvons photographier et ce que l’on nous demande respecter.  Voilà qui a le mérite d’être clair.

Nous venons de pénétrer dans un grand jardin où s’activent des hommes, bordé par un péristyle sur deux côtés.  Le jardin est entretenu avec attention.

Potager, herbes aromatiques, et bien entendu de la vigne…

Au centre, un hangar à bateaux qui donne directement sur la lagune (et qui sert d’hospice à quelques chats qui ont élu domicile dans ce havre de paix).

Comparé aux deux cloîtres désormais accessibles au public, celui ci est simple, aucune tombe, pas de statue ni de puits, pas d’ornementation.

Juste une plaque au dessus d’une porte …

… qui nous semble rappeler :

« PERISTYLIUM HOC PERVESTUM
PLUXU TEMPORIS ET RERUM CORRURTUM
FRATES AD VISEAM COMMORANTES
AUSU MAGNO MAIORI PIETATE
FELICI LABORUM EPUGTU
REDINTEGI AP ANT »

Une autre porte permet aux moines de se rendre directement à la bibliothèque sans passer par l’extérieur.

Puis nous suivons notre guide le long d’interminables couloirs sombres… et le temps d’apercevoir un « Christ en Croix » dans un escalier…

Nous parvenons à un campiello (6) à l’intérieur de l’ensemble conventuel qui est comme un village dans la ville, entièrement isolé du monde soit par des hauts murs, soit par des bâtisses.

Une petite chapelle rappelle le lieu où, selon la légende, l’évangéliste Marc trouva refuge lors d’une tempête et fut salué par un ange avec les paroles suivantes « Pax tibi Marce Evangelista meum », qui devinrent la devise de la Sérénissime.

Puis, lorsque son corps fut ramené à Venise, c’est dans cette chapelle qu’il fut entreposé avant d’être emmené en grande pompe dans la basilique San Marco.

L’intérieur de la chapelle est quasiment en ruine et n’est jamais accessible. Le lieu n’a d’intérêt que par rapport à la légende de Venise, mais c’est déjà, pour cela un grand intérêt pour nous, du moins.

Monastères de San Francesco della Vigna

Les costumé-e-s qui, chaque année, de plus en plus nombreux, viennent poser à l’intérieur du cloître de San Francesco della Vigna sont certainement loin de se douter de l’immensité du complexe conventuel, ni de sa richesse artistique. Nous espérons que notre présentation de cet ensemble vous donnera envie de le découvrir… du moins ce qui est accessible au grand public.

En effet, les couvents autour de l’église San Francesco della Vigna sont toujours le lieu d’une vie religieuse intense, plus ou moins isolée du monde des laïcs.

L’Istituto di Studi Ecumenici S. Bernardino accueille toujours des religieux, ou de futurs religieux, venus du monde entier, et appartenant à divers ordres. La biblioteca San Francesco della Vigna à été fondée en 1256 et est accessible à tous, religieux ou laïcs.
C’est donc un lieu magique, car chargé d’histoire, vivant, une oasis de paix, de sérénité et de silence, méconnue des touristes et dont il convient de respecter la quiétude quand vous y pénétrez.

Autrefois, autour de San Francesco della Vigna, on était à la campagne.
Les nobles vénitiens y montaient à cheval et s’adonnaient à la pratique du tir à l’arc. Au moyen âge, on y cultivait la vigne, vous l’aviez deviné.
En 1253, le terrain fut mis à la disposition de l’Ordre des Franciscains, pour la construction d’une église, qui fut réédifiée entièrement en 1534 par Sansovino sur le plan habituel d’une croix latine à nef unique dans le style de la Première Renaissance, empreinte de sobriété.

La façade austère est de Palladio, en 1572. Le campanile, très élevé, rappelle celui de Saint Marc.
Il faut regretter de ne pas avoir de recul pour la contempler aisément, dans ce lieu très urbanisé. Elle est massive et majestueuse, avec un frontispice inspiré de l’entrée des Temples antiques.

L’intérieur, très beau, compte de nombreuses œuvres d’art parmi lesquelles « La Vierge adorant l’Enfant » d’Antonio da Negroponte, œuvre très délicate.

La chapelle Giustiani est ornée de sculptures de Piero Lombardo et de ses élèves.

Au niveau du transept de gauche, on passe dans la Chapelle Sainte. Sur l’autel se trouve la peinture de Giovanni Bellini, Vierge avec quatre Saints.

On traverse la sacristie pour entrer dans le cloître du XIVème siècle, recueilli et enfoui dans la verdure.

Un second cloître, plus petit, succède au premier.

Convento di San Francesco della vigna frati francescani minori
campo San Francesco della vigna castello
2786 Venezia
telefono 041-5222476

Giovanni, notre gondolier préféré.

C’est peut-être parce qu’ils ont exactement le même âge, tous les deux, que Giovanni et Klod s’entendent si bien ? … mais ce qui est certain, c’est que ce gondolier-là, n’est pas du tout comme les autres. C’est de loin, le plus sympathique gondolier de tout Venise.
Et en plus, comme disent les filles… il est beau !

Giovanni Battista Danilo Doria

Son père, Angelo Elio Doria, à remis au goût du jour une antique tradition de la Voga Veneziana menacée de disparaître : Le Sandolo.

Précurseur, il créa la première Coopérative San Giorgio Sandolisti car il était persuadé que l’union fait la force, et qu’il était nécessaire de perpétuer cette tradition, non plus pour le quotidien des vénitiens, qui avaient tourné la dos aux gondoles pour les bateaux à moteur, mais parce qu’il était persuadé que ce serait un réel service touristique pour la découverte de la Sérénissime.

De nos jour, la mémoire d’Angelo Elio Doria est toujours très présente dans le cœur de chaque gondolier qui sait qu’il doit, à cet homme, son travail et son statut.  Après la mort de son père, Giovanni membre de la Confartigianato devint, en 1984 le président de la catégorie sandolisti.

« NEI CANALI DELLA LAGUNA SCIVOLI COL TUO SANDOLO I RAGGI DELLA LUNA TI FANNO SEMPRE VISIBILE« 

Naviguer avec Giovanni Doria, c’est comme lire la sérénissime dans un livre ouvert. Natif de la ville, il en connaît chaque méandre, et sait parler de sa ville avec amour.

Plus que tout, Giovanni partagera avec vous son amour pour les gondoles, ces œuvres d’art flottantes sur lesquelles il veille comme un père, sur le métier de Gondoliere et sur les traditions qui y sont attachées. Cet homme ne travaille pas pour promener les touristes, il vit une passion pour la rame et c’est admirable.

Photo Giovanni Doria

Cette passion, il la partage dans son superbe site, en italien, que nous vous invitons à découvrir. Les images y sont somptueuses, et ce sera pour vous un plaisir de découvrir ce site, même si vous ne comprenez pas le vénitien.

Ne manquez pas de visiter la page sur l’Art des rameurs, Paolo Brandolisio, c’est très, très beau !

L'arte Dei Remeri Paolo Brandolisio

Pour le rencontrer, à Venise, le plus souvent vous le trouverez campo Santa Maria Formosa, si vous allez le voir de notre part, dites-lui que vous l’avez connu grâce au blog de ses amis « masherati francesi delle campiello Widmann », et si vous naviguez en sa compagnie, vous apprécierez sa grande culture et sa gentillesse…

Ciao ! Ciao ! A presto ! (Klod, Olia e Giovanni)

 

 

L’aquarelle de Brodsky

“Piotr Vaïl : A présent quel tableau, quelle image visuelle est liée pour vous à Noël ? La nature ou un paysage urbain ?
Joseph Brosky : La nature, bien entendu. Pour toute une série de raisons, par-dessus tout parce que nous parlons d’un phénomène organique, naturel. Qui plus est, du fait que l’histoire de noël reste pour moi liée à une peinture, la cité y apparaît rarement. Quand la toile de fond représente la nature, le phénomène devient plus… éternel, j’imagine. Tout au moins, plus intemporel.
Si je vous ai parlé de paysage urbain, c’est parce que je me rappelle avoir entendu dire que aimiez fêter noël à Venise ?
Ce qu’il y a de plus important là-bas, c’est l’eau – qui n’a pas un rapport direct avec noël, mais avec chronos, le temps.

(Conversation avec Joseph Brodsky sur le thème de la nativité,
in Le Lecteur, n°2, nouvelle série, janvier 2004)

Iossif (Joseph) Alexandrovitch Brodsky (en russe: Иосиф Александрович Бродский) est un grand poète russe né à Léningrad le 24 mai 1940 et mort à New York le 28 janvier 1996. Il fut lauréat du prix Nobel de littérature en 1987.

Il y a de cela des lunes, le dollar valait 870 lires et moi j’avais trente-deux ans(…)

La lente avancée du bateau à travers la nuit était comme le passage d’une pensée cohérente à travers le subconscient. Des deux côtés, baignant dans l’eau d’encre, se dressaient les énormes coffres sculptés de sombres palazzi remplis d’insondables trésors – de l’or assurément, à en juger par la faible lueur électrique jaune qui sourdait parfois par la fente des volets. L’atmosphère de tout cela était mythologique, cyclopéenne pour être précis : j’étais entré dans cet infini que j’avais contemplé sur les marchés de la stazione et voilà que je passais au milieu de ses habitants, devant une troupe de cyclopes endormis reposant dans l’eau noire et qui, de temps à autre, se dressaient et soulevaient une paupière. (…) Débarquant sur le ponton de l’Académia, nous redevîmes la proie de la topographie du ferme et du code moral qui lui correspond.(…) Voilà comment je me retrouvai pour la première fois dans cette ville.

 

Brodsky est issu d’une famille juive russe démunie de Léningrad. Il interrompt ses études à l’âge de 16 ans et vit de divers petits métiers. Il apprend seul le polonais et surtout l’anglais puis s’initie en autodidacte aux sciences humaines ainsi qu’à l’histoire, la littérature, la philosophie et la mythologie. Il intègre les cercles littéraires d’Union des Républiques Socialistes Soviétiques et fréquente entre autres Evgueni Reïn et Anna Akhmatova. Impressionnée par la force de ses premiers textes, cette dernière le pousse à continuer dans cette voie.

Si on se passait ses poèmes sous le manteau en Union Soviétique, il n’était pas vraiment connu en Occident. Alors que sa popularité ne cesse de croître en U.R.S.S, il est arrêté en 1964.
Il aura fallu un procès digne de celui des blouses blanches pour appréhender la haute stature de Brodsky qui ne plia pas devant ses juges de Leningrad. Il se dressa fièrement au nom des pouvoirs absolus des paroles et de la poésie. Il fut lourdement condamné pour « parasitisme social » à cinq ans de travaux forcés dans la région d’Arkhangelsk. Il aurait selon les cafards qui siégeaient « une vision du monde dangereuse pour l’État, décadent et moderniste, avec des études inaccomplies ».
Voici un extrait du tribunal :
Juge : Quelle votre profession ?
Brodsky :  je suis un poète.
Juge :  Mais qui vous reconnaît comme poète, qui vous a enrôlé dans les rangs des poètes ?
Brodsky :  Personne. Et qui m’a enrôlé dans les rangs de l’humanité ?
Juge :  Avez-vous étudié pour être poète ?
Brodsky :  Cela ne s’apprend dans aucune école. Cela est, cela vient de Dieu.
Libéré un an plus tard en 1966, il rentre à Léningrad mais n’arrive pas à faire publier ses ouvrages.
Il est expulsé de son pays natal en mai 1972. Ses poèmes l’avaient précédé en Occident. Et les « samizdats « , écrits clandestins russes circulaient plus vite que la glaciation des consciences. C’est aux USA qu’il va rayonner. Il n’était auparavant qu’un poète virtuel de 24 ans, il devient un phare pour sa génération.

Malgré la farouche opposition de l’URSS, il sera honoré par le prix Nobel de littérature en 1987 à 47 ans, et ne sera pas enfoui dans la fosse commune de sa génération du silence. Juif et poète non conformiste comme l’était Evtouchenko, chien savant du régime, il sera maudit par le régime. Dans son discours de réception du Nobel, l’auteur mentionne 4 noms comme influences déterminantes pour ses travaux : W. H. Auden, Robert Frost et les maudites Anna Akhmatova et de Marina Tsétaëva.

 

Marina Tsvetaïeva

Son œuvre doit en effet beaucoup à la tradition péterbourgeoise des acméistes mais plus encore peut-être à la poésie anglophone et particulièrement aux poètes métaphysiques à qui il emprunte l’inquiétude métaphysique, la préciosité de la forme et la versification savante. On retrouve dans certaines de ses strophes alambiquées un hommage à la poésie élisabéthaine à laquelle il emprunte les jeux de rejets et contre-rejets puis de rimes finales ou intérieures.

Portrait d'Anna Akhmatova par Kouzma Petrov-Vodkine, 1922

Il appartient à « la génération du silence », à ces écrivains alors interdits en URSS. Après Vienne, il s’installe et enseigne aux États-Unis. Il devient citoyen américain en 1977, mais c’est de la ville de Venise dont il amoureux fou, sans doute aussi par nostalgie de Saint-Pétersbourg.

A Venise, il loge sur les zatterre, en face de la Giudecca et de l’église du Reddentore.  Face à ces quais où le soleil de l’après donne à Venise une couleur si dense, une clarté de l’air si légère. « Venise est une aquarelle géante« 

« Je suis un poète russe, un romancier anglais, et un citoyen américain ; Merveilleux mélange ! »

Chacun de ceux qui l’ont connu ont  » leur » Brodsky en eux, et ce n’est jamais le même pour chacun :

« C’est mon Brodsky, tel que je l’ai connu et tel que je me souviens de lui, avec toutes ses bizarreries, ses sautes d’humeur et ses complications.  » dira Dovlatov.

Et Brodsky avait un caractère plutôt entier et complexe. Toujours en colère, à rebrousse-poil du monde, il aimait provoquer et afficher des opinions tranchées et anticonformistes. Il était très arrogant et dominateur un vrai « emmerdeur », ne voulant briller que devant les femmes.

Il meurt à New York des suites d’une crise cardiaque. Il est enterré sur l’île San Michele à Venise. Joseph Brodsky aimait particulièrement l’Italie et trouvait la traduction en italien de ses poèmes excellente, celle-ci utilisant le même système de rimes que celui de la poésie russe.

Sur le mur qui entoure le jardin de sa maison, sur le quai qui longe le Canal de la Giudecca, une plaque rappelle la mémoire du poète…

Previous Older Entries Next Newer Entries

Tous les articles des derniers mois…